En kiosque
La Dépêche


Sommaire
Anciens numéros
Points de vente
Abonnement
Accueil
Information
continue

Profil de
La Dépêche

Annoncer dans
La Dépêche


Actualité générale
Culture
Économie
Politique
Science
Sports



LES AUTRES ÉDITIONS DU
FESTIVAL DU CINÉMA INTERNATIONAL
EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
ATMOSPHÈRE,
COULISSES ET PLUS


Revivez l'atmosphère du 25e



Revivez l'atmosphère du 26e



Revivez l'atmosphère du 27e



Revivez l'atmosphère du 28e



La Dépêche numéro 57



Le 30e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue




Tout ce que tu possèdes de Bernard Émond




32e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue




33e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue




34e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue




Le 35e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue























Le Festival du cinéma international
en Abitibi-Témiscamingue
Les coulisses de la 35e édition
 
L'ATMOSPHÈRE DU FESTIVAL AU JOUR LE JOUR
EN SCÈNE, EN COULISSE…
EN COMMENÇANT PAR LA FIN


JOUR 6
JEUDI, 3 NOVEMBRE 2016

Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue

 
LES LAURÉATS
Cette année, le Grand Prix Hydro-Québec a été remis à MAUDIE de la réalisatrice Aisling Walsh. Basé sur une histoire vraie, ce film dresse le portrait du couple formé par Everett Lewis, un homme reclus et Maudie, une femme fragile mais déterminée qu’il engage comme gouvernante. À travers les aspirations d’émancipation et l’amour inconditionnel que Maudie éprouve pour l’homme qui l’a engagée, elle connait un succès étonnant comme artiste-peintre naïve. La justesse de l’interprétation et la sensibilité du scénario ont séduit le public. Le prix a été remis par un tout nouveau festivalier, M. Charles Lachance, qui se mérite du même coup, un voyage à la Baie James, une gracieuseté d’Hydro-Québec.


YVES LAFONTAINE
 
 

Yves Lafontaine des Productions Nova Média.
 

Le Prix Télébec a quant à lui été remis au moyen métrage sur Stanley Vollant, DE COMPOSTELLE À KUUJJUAQ, un projet de film piloté par Les Productions Nova Média qui en a confié la réalisation à Simon C. Vaillancourt. Ce documentaire, tourné dans des conditions parfois extrêmes, permet de suivre Stanley Vollant, premier chirurgien autochtone du Québec, dans la marche de 6 000 km qu’il a entreprise en 2010 sur les territoires de ses ancêtres. Ce personnage inspirant, qui témoigne avec franchise de son parcours de vie, livre, aux jeunes principalement, un vibrant message fait de rêves, d’espoir et de dépassement. Le jury y a trouvé un sujet éminemment pertinent, abordé avec grande sensibilité et authenticité, dont il résulte un film aussi essentiel que bouleversant.
 
Le jury du Prix Télébec a accordé une mention spéciale au court métrage Chinatown écrit, réalisé et produit par Guillaume Cyr, qui propose une histoire bien ficelée et bien jouée, traitée avec efficacité et soutenue par une bonne dose d’humour. Cette mention vient aussi saluer les multiples talents de l’homme-orchestre, connu surtout comme comédien, à l’origine de ce projet.

Le Prix Communication et Société a quant à lui été remis à TUKTUQ de Robin Aubert. Le choix du  jury s’est arrêté sur l’œuvre coup-de-poing pour sa dénonciation percutante de pratiques néolibérales inhumaines; sa manière subtile de susciter la réflexion sur des enjeux écologiques, sociaux et culturels toujours d’actualité; son illustration sans artifices d’un mode de vie trop peu connu et pour la transcendance et la beauté poétique de ses images.

Le Prix animé RNC MÉDIA a été décerné à CHANGEOVER de Mehdi Alibeygi. Les personnages attachants et l’humour candide de ce film ont charmé les cinéphiles.

La bourse Relève Desjardins a été remise au film OCTOBRE d’Alison Fortin, Samy Girard et Vicky Lavoie. Pour arrêter leur choix, les membres du jury ont souligné le sérieux et l’engagement dans la réalisation ainsi que les qualités esthétiques du film tant au niveau de la direction de la photographie que dans le souci du détail.

Le volet Espace court a été couronné de succès, accueillant un très grand nombre de spectateurs lors des deux soirées de projection à la Scène Paramount. Le court métrage UNE FORMALITÉ de Pierre-Marc Drouin et Simon Lamarre-Ledoux s’est vu remettre le Prix Télé-Québec, résultant d’un vote du public, pour le meilleur court métrage québécois. L’ambiance générale du film, la justesse et la finesse des dialogues ont eu un impact indéniable sur le choix des spectateurs.



Marc Messier, Émile Schneider, Lenni-Kim Lalande
 
 

Marc Messier (acteur à la longue feuille de route) a étreint pendant un très très long moment les deux jeunes acteurs, Lenni-Kim Lalande (pour la première fois à l'écran) et Émile Schneider (au début de carrière remarquable) (photo ci-dessus).
 

BILAN ET INVITÉS
Le 35e Festival a débuté avec, en ouverture, REGARD DÉTOURNÉ, LETTRE D’AMOUR AU CINÉMA QUÉBÉCOIS, une projection architecturale signée par le réalisateur Martin Guérin et 24 étudiants de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, sous la supervision de Billy Larivière. Pour une troisième année, les étudiants nous ont préparé une expérience originale et sensible qui rend hommage au cinéma québécois et à ses créateurs. Composée de nombreux étudiants français, «l’expérience s’est avérée comme une véritable classe de maître pour le groupe de créateurs», selon le directeur artistique, Martin Guérin.

La soirée s’est conclue avec la première nord-américaine du film LE PACTE DES ANGES de Richard Angers. Marc Messier, Émile Schneider et Lenny-Kim Lallande ont livré une performance magistrale et l’œuvre a littéralement conquis les cinéphiles, qui ont longuement applaudi le trio d’acteurs, debout et enlacé au milieu de la salle.

Le brunch-conférence avec Alain DesRochers fut un événement couru. Devant une salle pleine, monsieur DesRochers a entretenu le public sur les hauts et les bas du métier de réalisateur. L’animatrice Jolyne Lalonde a particulièrement réussi à soulever plusieurs interrogations qu’avait le public.

Espace OFF fut de retour cette année avec une programmation plus étoffée. Les films UN CIEL BLEU PRESQUE PARFAIT de Quarxx et FEUILLES MORTES de Thierry Bouffard, Carnior et Édouard A. Tremblay était de la programmation de la première soirée. MOUSSE de John Hellberg et ÉCARTÉE de Lawrence Côté-Collins ont clôturé, le soir suivant, le volet hors compétition. Chaque projection était suivie d’un entretien avec les réalisateurs. La générosité des invités et la curiosité des spectateurs ont donné lieu à de beaux échanges.

Espace court était aussi de retour pour l’édition 2016. 28 courts métrages ont été présentés aux cinéphiles. Une édition particulièrement appréciée par le public qui a salué la qualité de la programmation.

Le Festival a bénéficié de la présence de nombreux réalisateurs de courts métrages: Alexa-Jeanne Dubé de OUI MAIS NON, Alison Fortin, Samy Girard et Vicky Lavoie de OCTOBRE, Béatriz Médiavilla de 3 MOUVEMENTS DE CHUTES, Clément Vaudreuil de ARI, Serge Bordeleau de UNE NUIT, Quarxx de UN CIEL BLEU PRESQUE PARFAIT, Michel Arsenault de RAPACES, François Jaros de OH WHAT A WONDERFUL FEELING, Ivor Barr de LAPPY, RÉJEAN ET PIT, Virgil Héroux Laferté de NO HIGHWAY, Guillaume Cyr de CHINATOWN et Alexis Chartrant de APNÉE.

Des moyens et longs métrages, le Festival a accueilli les réalisateurs suivants: Lawrence Côté-Collins de ÉCARTÉE, Robin Aubert de TUKTUQ, Simon C. Vaillancourt de STANLEY VOLLANT, DE COMPOSTELLE À KUUJJUAQ, Simon Coutu de PLG – AU SOMMET DE LA RAMPE, Richard Angers de LE PACTE DES ANGES et Thierry Bouffard, Carnior et Édouard Tremblay de FEUILLES MORTES. Plusieurs amis du Festival étaient sur place et une quarantaine d’invités y étaient pour présenter les films de la programmation.
 
Pour clore ce rendez-vous automnal du cinéma, FOLLES DE JOIE de Paolo Virzi a été présenté au public. Entre les larmes et les éclats de rire, la douce folie des personnages et la qualité du scénario ont ravi les spectateurs et ont clos en beauté cette 35e édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.



LE FESTIVAL C'EST AUSSI...
Une nouvelle activité a été proposée aux festivaliers cette année. Pendant un après-midi, la grande salle du Petit Théâtre du Vieux Noranda s’est transformée en skate-parc pour présenter le Ciné-[Skate]Parc. De nombreux amateurs de ce sport s’y sont retrouvés lors d’un tournoi et ont pu échanger avec Simon Coutu, qui présentait en première mondiale PLG – AU SOMMET DE LA RAMPE,  et visionner deux épisodes de la web série ROULE TRIP de Sébastien Landry.
 
Depuis ses débuts, le Festival accueille plusieurs invités de marque et cette année n’y faisait pas exception. Parmi ceux-ci, nous avons eu la chance de recevoir Patsy Gallant, pour la présentation du film PATSY de Robbie Hart.  La grande dame de la chanson a soulevé la foule après la projection du film avec une prestation. Le public en redemandait alors que la salle de cinéma devait être libérée pour le bloc de projection suivant. Mme Gallant est tout de même restée dans le foyer du Théâtre du cuivre afin de rencontrer son public qu’elle chérit.

En première mondiale, le public a pu apprécier la version restaurée du film LE GROS BILL de René Delacroix et Jean-Yves Bigras. Véritable miracle technologique, le film a fait rire le public et connaitre le travail méticuleux du projet Éléphant, mémoire du cinéma québécois.
 
Culture sportive
Durant cette 35e édition, nous avons aussi vécu la rencontre entre la culture et le sport. Pour la première mondiale du film LAPPY, RÉJEAN ET PIT d’Ivor Barr, messieurs Réjean Houle, Gilles Laperrière et Laurent Laflamme étaient présents pour la soirée. Le public a accueilli chaleureusement ces grands hommes du monde du hockey. Un hommage a été rendu à monsieur Laperrière qui s’est vu remettre un chandail de hockey aux couleurs du 35e Festival. Un hommage humble et sensible, à la hauteur de l’homme. Les trois fondateurs du Festival ont également été surpris alors qu’ils recevaient eux aussi un chandail afin de souligner leurs efforts et leurs engagements.

Voir grandir les réalisateurs
Le festival est reconnu pour être un rendez-vous pour plusieurs réalisateurs et artisans du cinéma. C’est aussi une occasion pour voir grandir ces gens de talents qui reviennent au fil des ans. Certains y sont venus avec un premier court-métrage, pour ensuite revenir avec une carrière bien établie et de grands films sur leurs feuilles de route.

De l’école aux résidences
L’incontournable Volet jeunesse et la populaire activité On va aux vues ont aussi été de retour cette année. Afin de faire bénéficier l’ensemble de la population de cette fête du cinéma, les enfants de niveau primaire étaient conviés dans la salle de cinéma afin d’assister à plusieurs courts-métrages d’animation alors que le film LE GROS BILL était en tournée dans six résidences de personnes âgées. Ce film a fait revivre plusieurs bons moments aux spectateurs qui ont connu de près ou de loin cette époque.

Augmenter l’expérience
Nous voulons aussi souligner la présence de monsieur René Homier-Roy et l’équipe de l’émission Culture club en onde à Ici Radio-Canada première, qui sont venu diffuser l’édition du dimanche 30 octobre, en direct du foyer du Théâtre du Cuivre. Plusieurs invités du festival ont participé à l’émission qui était produite devant un public nombreux.
 
L’équipe de Nadagam Films était aussi présente tout au long du festival afin de faire vivre aux spectateurs une expérience de réalité virtuelle, le projet Abitibi360. Les festivaliers ont pu apprécier certaines scènes abitibiennes en 360 degrés.
 
De retour cette année, la tournée Rythme FM s’est déplacée à Val-d’Or, Amos, La Sarre et Ville-Marie pour présenter une série de courts métrages sélectionnés parmi la programmation d’Espace court.

Le 36e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue se déroulera du 28 octobre au 2 novembre 2017.




Marc Messier
 
 

Marc Messier est une des vedettes invités du Festival que vous retrouverez en photo dans La Dépêche numéro 71.
 

PONT ENTRE GÉNÉRATIONS, PONT ENTRE CULTURE ET SPORT
Ce 35e Festival a débuté imprégné par le thème du pont entre les générations. Autant par le film d'ouverture LE PACTE DES ANGES, que par la présence de nouvelles figures dans l'organisation, symbolisé, entre autres, par la nouvelle directrice Émilie Villeneuve qui assistait dans sa jeunesse au Festival et qui a coordonné avec brio cette édition anniversaire. Et pour la soirée de fermeture, c'est un nouveau pont entre la culture et le sport qui a été à l'honneur avec la première mondiale de LAPPY, RÉJEAN ET PIT. Ce documentaire retrace la petite histoire d'un grand Rouynorandien: Gilles Laperrière alias Lappy. Pour lui rendre hommage, Jacques Matte lui a demandé de venir le rejoindre sur scène accompagné d'une série d'invités qui lui sont chers: M. Ivor Barr, le réalisateur du film; M. Richard Bélanger, qui a rendu l'hommage possible; M. Laurent Laflamme, impliqué avec les Citadelles de Rouyn-Noranda et ami de Gilles; et M. Réjean Houle, hockeyeur natif de Rouyn-Noranda. Enfin, pour remettre un cadeau original à Gilles Laperrière, mais aussi à tous ces hommes de hockey, les deux autres fondateurs du Festival, Louis Dallaire et Guy Parent, sont montés sur scène pour offrir des chandails sportifs au nom de chaque invité et aux couleurs du Festival. Des numéro 35, évidemment.

Mais soudain, le maire de la ville de Rouyn-Noranda, M. Mario Provencher, a pris le contrôle du micro; il avait une surprise pour les fondateurs. Eux aussi se sont faits remettre des chandails à leur nom. La surprise fut totale. Les spectateurs se sont mis à applaudir à tout rompre, à chanter un air typique d'aréna transformant le Théâtre du cuivre en Centre Bell. La réaction du trio a été extraordinaire. Ils se sont mis à brandir leur chandail avec fierté tout en dansant comme des gamins qui, jouant au hockey, s'imaginent avoir gagné la coupe Stanley. Non. Vous ne rêvez pas les gars; vous avez bien gagné vos épaulettes. Ce 35e fut à la hauteur. Une autre partie gagnée!



LOUISE PORTAL: UNE TRÈS BELLE SURPRISE
Le Festival présentait jeudi après-midi, en première québécoise, la co-production Canada-Israël THE KIND WORDS - DE DOUCES PAROLES. L'actrice Louise Portal a pris la parole tout juste avant la projection: «La vie parfois nous fait des belles surprises. C'est spécial. Quand Jacques Matte [président du Festival] m'a appelé pour me demander si j'étais libre pour être avec vous cet après-midi, l'horaire du film que je fais présentement avait changé. J'ai terminé un premier bloc de tournage dans le nord du Québec hier soir à 21h30. Alors, je me suis levée à quatre heure et demi. J'ai pris l'avion à six heure et demi. Et me voici!», a relaté Louise Portal sous les rires, les applaudissements et les bravos de la salle. «Je vous dirais que ça me faisait vraiment plaisir d'accepter l'invitation parce que j'ai des souvenirs merveilleux ici. Je viens au Festival depuis 1984 et je suis venu à plusieurs reprises. Je me sens comme si j'étais revenu dans la parenté.»

Après nous avoir généreusement dévoilé quelques anecdotes du tournage, Louise Portal nous a révélé qu'elle n'avait pas encore eu la chance de voir le long métrage. «J'espère que je ne serai pas trop déçue de ma performance», a avoué à la blague l'actrice de métier qui devrait pourtant ne pas trop sans faire. Après tout, si le film a été sélectionné pour être présenté aux festivaliers, c'est qu'il est certainement bon!



L'INIS FIDÈLE AU FESTIVAL
Encore cette année, des étudiants de l'Institut national de l'image et du son (INIS) étaient présents pour nous présenter leurs courts métrages jeudi après-midi. Pour LA COUR DES MIRAGES, la scénariste Lou Scamble. Pour ARI, le réalisateur Clément Verneuil et la productrice Aurélie Breton.



UN AUTRE COURRIEL RÉVÉLATEUR
Le directeur général du Festival du film de l'Outaouais, Didier Farré, a écrit un petit mot à Jacques Matte qui en dit long sur la notoriété du Festival: «Bonjour Jacques, Tout simplement merci à tous, une équipe formidable, de très bons films et la gentillesse de tous au rendez-vous comme toujours. L'Abitibi restera toujours dans mon coeur, car j'y vis de grands moments d'émotion, on s'y sent comme chez nous grâce à votre passion et votre générosité. Embrasse tous tes bénévoles et toute cette formidable équipe pour moi. Ce festival ne peut être égalé, il est très particulier grâce à toi et ton équipe. Longue vie et encore une fois en route pour grand succès de cette 35e édition. Bravo, amitiés à tous.» Signé Didier Farré, Festival du film de l'Outaouais.



DES RENCONTRES EXCEPTIONNELLES
Wow! Quel défi pour Virgil Héroux-Laferté d'avoir eu à vivre le stress de présenter son plus récent court métrage NO HIGHWAY lundi soir, alors qu'il travaillait en même temps aux communications du Festival. Il a quand même eu la chance par la suite de passer une heure avec nul autre que Claude Fournier présent au Festival avec les films LE GROS BILL (projet Éléphant), LA GRENOUILLE ET LA BALEINE (en hommage à André Melançon qui l'avait coscénarisé) et JE SUIS LOIN DE TOI, MIGNONE (réalisé par Claude Fournier et présenté dans le cadre de Ciné-Matin).

L'homme de métier qu'est Claude Fournier avait regardé très attentivement le documentaire NO HIGHWAY racontant l'histoire de Marc Provencher, 50 ans, qui décide de faire plus de 6000 km en moto. Ainsi, M. Fournier, qui avait noté plein de petits détails, a pu partager avec le jeune réalisateur toute son expérience. Bref, un autre exemple de belles rencontres entre gens du métier que le Festival permet depuis 35 ans.



À LA DÉCOUVERTE DE NOUVEAUX GENRES
Ce 35e Festival aura aussi été la chance pour les cinéphiles de développer leur goût à de nouveaux genres cinématographiques. Et pas seulement à l'Espace OFF du Festival. On peut dire ça du long métrage TUKTUQ de Robin Aubert projeté au Théâtre du cuivre mardi soir. «J'ai été très agréablement surprise parce que ce n'est pas un réalisateur dont les films m'attirent normalement, mais j'ai tellement apprécié le rythme du film, les traditions qu'il nous démontrait. Aussi, j'ai aimé voir les paysages du nord en été, parce que habituellement, on les voit en hiver et on ne sait jamais trop qu'est-ce qu'il y a sous la neige», souligne une festivalière ravie de la programmation variée et audacieuse du Festival et qui plait toujours.



LES PENSÉES D'UN RÉALISATEUR QUI RETOURNE À MONTRÉAL APRÈS LE FESTIVAL
Le réalisateur Simon C. Vaillancourt vit sur un nuage depuis la première mondiale dimanche dernier de son documentaire DE COMPOSTELLE À KUUJJUAQ. Il avait délibérément choisi de venir au Festival en voiture pour avoir le temps d'arriver à un événement qu'il souhaitait positif; et le temps de s'en remettre, peu importe l'issu de la représentation. On connaît la suite : même dans ses rêves les plus fous, il n'aurait jamais pu imaginer cette ovation monstre d'une dizaine de minutes, ses larmes (autant chez les spectateurs que dans l'équipe du film), la réception fut extraordinaire.

Au retour, le réalisateur a pris une photo du ciel témiscabitibien à travers le pare-brise de sa voiture. Ce ciel unique qui impressionne tant les réalisateurs qui viennent au Festival. Eux qui, plus que quiconque, perçoivent à quel point notre lumière est unique. Il a pris le temps de transmettre cette photo à l'équipe du Festival avec ce mot: «Je dis parfois que le générique d'un film est l'antichambre entre le film et le retour à la réalité. Compte tenu de l'ampleur du rêve vécu ce week-end, j'avais besoin de cette longue route vers Montréal pour préparer le retour à ma réalité trop trépidante…»


 


JOUR 5
MERCREDI, 2 NOVEMBRE 2016

PAR AMOUR RÉCIPROQUE
Accompagné par le réalisateur Robbie Hart et le producteur Sergeo Kirby de Canal D, quel passage remarqué de Patsy Gallant au Festival pour la première mondiale mercredi après-midi du documentaire PATSY. Après la projection, elle a demandé à ce qu'on allume les lumière dans la salle; elle voulait voir les spectateurs, elle voulait établir une communion avec les festivaliers de tous âges. Puis, elle a chanté trois chansons, suivies de quelques rappels. Quelle fougue! Quelle vivacité!

Déjà la veille, les invités du Festival avaient eu un avant goût de la grande générosité de l'artiste lors du repas du midi quand elle avait chanté a cappella un grand succès de Starmania. Une prestation impromptue, mais pas sans que la chanteuse ait fait, dans un premier temps, le tour des tables pour rencontrer ses admirateurs.

«Pourquoi lancer ce film à Rouyn-Noranda?», se fait demander constamment le réalisateur par des journalistes. «Pourquoi pas», est sa réponse. Et tout l'amour qu'elle a reçu, en réponse à tout l'amour qu'elle a donné tout au cours de son passage à Rouyn-Noranda, conforte cette réponse.



FORFAITS POPULAIRES
LES FORFAITS ATTIRENT DES GENS DE PARTOUT
QUI FINISSENT PAR RÉAGIR À LA ROUYNORANDIENNE
Les spectateurs du Festival viennent de partout au Québec et même d'au-delà. C'est spontanément et avec fierté qu'ils aiment dirent d'où ils arrivent. Ainsi, cette année, on rencontre des gens de Gatineau, St-Jérôme, St-Bruno, Chambly, Victoriaville, Trois-Rivières, Québec et même, Hamilton (Ontario).

Un couple de Verchères, Louise Robillard et Louis Lachance, qui sont ici pour une troisième fois et qui ont opté cette fois-ci pour un forfait long, sont toujours aussi impressionnés par la réaction des spectateurs. «J'ai vu une femme sortir de la salle de cinéma, les yeux plein d'eau, et dire à son amie: C'était beau. Hein!», raconte Louis avant de poursuivre: «On voit la salle réagir d'un bloc. C'est comme électrique.»


Marc Messier, Émile Schneider, Lenni-Kim Lalande
 
 

Marc Messier (acteur à la longue feuille de route) a étreint pendant un très très long moment les deux jeunes acteurs, Lenni-Kim Lalande (pour la première fois à l'écran) et Émile Schneider (au début de carrière remarquable) (photo ci-dessus).
 

Sa compagne approuve: «L'atmosphère de Rouyn-Noranda est propice à ça.» Et elle poursuit en parlant de l'étreinte de Marc Messier avec les deux jeunes acteurs pendant le générique final du film d'ouverture LE PACTE DES ANGES: «C'était comme si la fiction devenait réalité. Comme si les personnages du film venaient de se retrouver dans la salle.»

Louise et Louis n'avaient jamais mis les pieds en Abitibi-Témiscamingue quand il y a quatre ans, ils sont venus pour la toute première fois au Festival. Aujourd'hui, ils savent comment s'appellent les habitants de Rouyn-Noranda, ils connaissent leurs meilleurs restaurants, ils comprennent comment ils réagissent… Et vendredi, quand ils seront de retour à Verchères, pour prolonger cette agréable atmosphère témiscabitibienne, ils poursuivront leur rituel d'après festival, en écoutant un disque de Richard Desjardins.



DES IMAGES D'ICI SUR UN SCÉNARIO SUISSE
Une co-production Canada-Suisse tournée entièrement dans la région, MISÉRICORDE, était présentée mercredi après-midi. Toute une curiosité en perspective: comment des Suisses ont-ils réussi à adapter leur histoire pour pouvoir la tourner en Abitibi-Témiscamingue? «Personne n'a encore vu le long métrage, alors on a vraiment hâte de le voir», a expliqué sur scène Astrid Barrette-Tessier, coordonnatrice régionale et directrice des lieux de tournage. «Les quelques images qu'on a vu mettent vraiment en valeur la région.» C'est d'ailleurs un élément qui a beaucoup plu aux festivaliers comme en font foi les commentaires de cette spectatrice: «C'est toujours agréable de voir des lieux qu'on connaît; on est à Cadillac, à Matagami… C'est plaisant de se reconnaître. C'est proche de nous; le monde autochtone. De ce temps-ci, c'est très d'actualité. Malgré quelques invraisemblances, c'est proche de la réalité. J'ai embarqué.»



TOUT ROUYN-NORANDA EST FESTIVAL
Lendemain de première pour le réalisateur Robin Aubert qui se retrouve dans un restaurant de la ville pour le petit déjeuner. Rapidement, il partage sur les réseaux sociaux une photo de sa tasse avec ce message. «La dame au Café Saint-Exupéry de Rouyn-Noranda m'a dessiné une bobine de film dans mon café «à matin» pour me féliciter de la première de mon film TUKTUQ hier. Salle comble. Ovation chaleureuse. Les gens d'Abitibi, je les aime de coeur.»


 


JOUR 4
MARDI, 1er NOVEMBRE 2016


Jacques Matte

 
IL FAIT DES FILMS POUR VENIR EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
«Je suis content d'être avec vous ce soir. Ça faisait longtemps que je n'était pas venu. J'avais hâte», a souligné le réalisateur Robin Aubert mardi soir avant la projection en première mondiale de son plus récent long métrage TUKTUQ. «Jacques Matte [président du Festival] tantôt m'a demandé: Comment ça se fait que le FNC [Festival du nouveau cinéma] n'a pas pris ton film? En fait, je ne l'ai pas présenté au FNC. Je ne l'ai déposé nulle part; je voulais venir ici. J'aime le Festival. J'aime les gens. J'ai des chums ici», a confié Robin Aubert sous les applaudissements de la salle. Il faut donc ajouter son nom à la liste des fameux réalisateurs qui font des films pour venir en Abitibi-Témiscamingue.



CHANGEMENT DE REGISTRE AVEC LE CYCLOTRON
Mardi après-midi, en présence de l'acteur Olivier Barrette, on projetait au Théâtre du cuivre LE CYCLOTRON. Un long métrage de science fiction que même des amateurs de films d'auteur ont pu apprécier. C'est le cas de Jeanne Dallaire: «J'ai beaucoup aimé, même si ce n'est pas mon genre de film habituellement. C'est un genre qu'on voit rarement au Festival. Il y a beaucoup de recherche, un bon travail de reconstitution avec, entre autres, les costumes. C'est crédible et c'est bien joué.»



UN HABITUÉ QUI NE LAISSE PERSONNE INDIFFÉRENT
Le réalisateur François Jaros était présent au Festival pour une 3e année consécutive. Après TOUTES DES CONNES (qui avait remporté un prix en 2014) et son court métrage de l'an passé MAURICE, cette fois-ci, sa fiction a pour titre OH WHAT A WONDERFUL FEELING. Et encore une fois, son film est destiné à susciter des réactions de toutes parts pendant des jours.


 


JOUR 3
LUNDI, 31 OCTOBRE 2016


ROY DUPUIS
 
 

Ceci n'est pas un polar met en vedette Roy Dupuis. La Dépêche numéro 66 vous propose une entrevue exclusive avec Roy Dupuis.
  
Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section ABONNEMENT.

ESPACE OFF POUR CINÉPHILES AVERTIS
70 cinéphiles avertis étaient au comble du bonheur lundi soir grâce au Festival et à son initiative d'Espace OFF où, dans l'atmosphère décontracté de cabaret de la Scène Paramount, ils ont pu voir des films hors du commun et discuter avec les créateurs. «Wow! Personne n'a quitté. Habituellement, il y a toujours 10 à 15 personnes qui quittent la salle. Vous êtes ouverts d'esprit», s'est réjouit le réalisateur français Quarxx après la projection de son moyen métrage UN CIEL BLEU PRESQUE PARFAIT prouvant que les organisateurs du Festival ont visé juste. S'en est suivi une période de questions animée par Carol Courchesne responsable d'Espace OFF et d'Espace COURT.

Puis, la soirée s'est poursuivie avec la présentation du long métrage FEUILLES MORTES avec sur scène les trois réalisateurs Thierry Bouffard, Carnior et Édouard A. Tremblay, ainsi que les interprètes Mélody Minville et Roy Dupuis. Ce dernier, fidèle à son habitude, a parlé peu, mais a parlé avec son coeur: «C'est vrai qu'il est le «fun» le Festival. Je n'aime pas les festivals, mais ici, j'aime ça», a confié l'acteur sous les applaudissements et les cris approbateurs.

Ultime preuve du succès de cette soirée, les amateurs de cinéma de genre sont restés sur place pour la très longue période de questions qui a suivi la projection du film. En fait, même après 30 minutes, ils avaient encore des questions à poser.



UN FILM EXTRAORDINAIRE DE BELGIQUE
«La femme à côté de moi pleurait», nous raconte toute émue la jeune actrice belge, Charlotte De Bruyne, du long métrage AU DELÀ DES NUAGES qui a pu sentir l'extraordinaire réception du film en étant présente dans la salle du Théâtre du cuivre lundi en fin de soirée. Et quelle réception! Les propos de Roger Beaulieu, chauffeur bénévole pour la première fois au Festival, résument bien pourquoi: «J'ai tellement été touché par ce film. Je crois que c'est un des plus beaux films que j'ai vus de ma vie. On rit, on pleure. Les phrases des dialogues sont bien trouvées. L'actrice Charlotte De Bruyne a un beau petit rôle. Elle est excellente.» Des commentaires que plusieurs partagent totalement.

Maintenant le film présenté, c'est donc avec sérénité que l'actrice peut profiter du Festival pendant encore deux jours en allant voir d'autres films, en rencontrant d'autres invités ou en prenant de superbes marches dans les sentiers des collines Kékéko, ce qu'elle a déjà fait avec ravissement.



Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue

 
UNE COMÉDIE INTELLIGENTE QUI FAIT DU BIEN
Le réalisateur Guillaume Cyr et le directeur photo Jason Roy-Léveillée, bien connu aussi comme comédien (LANCE ET COMPTE, LA RUN, etc.) présentaient lundi après-midi la première mondiale de CHINATOWN. Le réalisateur a expliqué avant la projection qu'il n'y a pas assez de comédies et c'est pour ça qu'il a voulu que son tout premier court métrage en soit une. Plusieurs festivaliers sont de son avis et ont grandement appréciés l'intelligence de cette fiction. Le travail de directeur photo de Jason Roy-Léveillée a aussi été remarqué, notamment avec ses effets visuels particulièrement bien réussis.



FIERTÉ RÉGIONALE
Le talent de la relève régionale était particulièrement à l'honneur lundi après-midi. D'abord, avec une ancienne de l'organisation du Festival, Gabrielle Cornellier, qui nous présentait son tout premier court métrage ALBERT.  Ensuite, on a pu voir une fiction des étudiants du CÉGEP de l'Abitibi-Témiscamingue: OCTOBRE d'Alison Fortin, Samy Girard et Vicky Lavoie. Puis, il y avait aussi tout le savoir-faire des étudiants de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue avec les trois courts métrages À NOTRE FILM JAMAIS RÉALISÉ, EN ATTENDANT LE DÉLUGE et SILENCE.



UNE HISTOIRE DE FORFAIT PERSONNALISÉ
Hélène Juneau, qui accueille dans les restaurants les invités du Festival, voit arriver à sa grande surprise l'actrice Danielle Proulx.
«Est-ce que vous venez présenter un film? lui demande Hélène qui n'avait pas vu son nom sur sa liste d'invités.
- Pas du tout!», répond la comédienne qui se retrouve dans le même restaurant que les invités par hasard.
En fait, lors d'un bref passage au Festival pour présenter un film, Danielle Proulx avait été tellement frustrée de ne pouvoir rester jusqu'à la fin, qu'elle s'était promise de revenir comme spectatrice afin de pouvoir assister à tout l'événement en prenant un forfait. Et c'est cette année qu'elle tient sa promesse. Elle s'est fait son propre forfait personnel avec trois de ses amies.
«Maintenant, allez-vous acheter un condo à Rouyn-Noranda? s'est-elle fait demander à la blague.
- Pas un condo, mais peut-être une maison», a répondu la festivalière qui apprécie visiblement le Festival et la région. Qui sait? Qui prend forfait, prend palais!


 


JOUR 2
DIMANCHE, 30 OCTOBRE 2016


Procurez-vous La Dépêche numéro 61

 

Les organisateurs et cofondateurs du Festival:
Louis Dallaire, Jacques Matte et Guy Parent.
UNE PLÉTHORE D'INVITÉS ET DE VOLETS
Dimanche après-midi, l'animateur René Homier-Roy animait son émission de radio CULTURE CLUB en direct de Rouyn-Noranda à l'antenne nationale d'ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE. Bien installé dans le foyer du Théâtre du cuivre, une très longue brochette d'invités se sont succédées pendant deux heures. Voici en vrac quelques citations significatives.


Jacques Matte

 
Des trois fondateurs du Festival
- Jacques Matte, président: «Ce que nous sommes est unique et nous voulons demeurer unique. Claude Lelouch, qui est venu ici, a dit qu'il y a seulement un festival en Europe qui ressemble à ce que vous faites. C'est un beau compliment.»
- Louis Dallaire, vice-président : «Il y a des bénévoles qui sont là depuis les débuts et les générations qui suivent embarquent.»
- Guy Parent, secrétaire-trésorier: «Dans la région, il y a une relève vraiment incomparable au niveau de la jeunesse. Il y a de l'engouement et de la passion.»


Marc Messier
 
 

Marc Messier est une des vedettes invités du Festival que vous retrouverez en photo dans La Dépêche numéro 71.
 

Du film d'ouverture
LE PACTE DES ANGES

- Richard Angers, réalisateur: «J'ai considéré que pour Marc Messier ce rôle amenait beaucoup de défis. Je pense qu'un acteur de cette trempe, quand on lui donne des défis, il va se dépasser d'autant plus et nous amener ailleurs.»
- Marc Messier, acteur: «Je ne me voyais pas dans le personnage, en partant. Ça a duré assez longtemps… mais je l'ai rappelé le lendemain pour lui dire que j'acceptais le rôle! »
- Émile Schneider, acteur: «Quand j'ai lu pour la première fois le scénario, j'ai vu plusieurs symboliques dont les images de la Gaspésie qui deviennent un personnage en soi. »

Du court métrage RAPACES (en première mondiale en soirée et réalisé par Michel Arsenault)
- René Derouin, artiste: «Les oiseaux occupent des espaces dans les airs et se nourrissent des poissons de la mer. Il y a une harmonie dans ça.»


MACHA GRENON
 
 

Macha Grenon est une des invités du Festival du cinéma que vous retrouverez en photo dans La Dépêche numéro 71.
  
Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.

Du documentaire
DE COMPOSTELLE À KUUJJUAQ, LE CHEMIN DES MILLE RÊVES

et du long métrage PAYS
- Macha Grenon, actrice: «[en parlant de la réception au film DE COMPOSTELLE À KUUJJUAQ] on vient de vivre un moment extrêmement émouvant, extrêmement signifiant. Je me sens fébrile pour cette entrevue, alors si je perds mes mots, vous saurez pourquoi.» «[en parlant du film PAYS] c'est basé sur une quantité de recherches absolument incroyables. J'ai appris énormément de choses, même si la politique est un sujet qui m'intéresse, j'ai eu l'impression d'explorer et d'apprendre sur les soubassements, les dynamiques…»

Enfin, l'émission a également abordé des volets très intéressants du Festival: la tournée de résidences pour retraités avec un film extraordinaire pour cette clientèle (LE GROS BILL, long métrage de 1949, dont la version restaurée par le projet Éléphant est présentée en première mondiale au Festival); la projection à venir du documentaire PATSY qui se fera en présence de Patsy Gallant; la réalité virtuelle avec ABITIBI 360 qui transporte les gens dans des lieux symboliques de la région tout en leur racontant une histoire.


DES FESTIVALIERS TRÈS ATTENTIFS AUX PROPOS D'ALAIN DESROCHERS
«Si j'avais à tourner un film en Abitibi, ça serait un western», a révélé le réalisateur Alain DesRochers devant une centaine de personnes venues l'écouter lors du brunch-conférence organisé par le Festival dimanche midi. C'est une des nombreuses anecdotes qu'il a raconté en réponse aux questions de l'animatrice Jolyne Lalonde. Avec une grande sincérité, le réalisateur nous a dévoilé bien des secrets du métier: «J'ai remarqué ça, au Québec, une fois que tu as gagné un prix prestigieux, les gens arrêtent de t'appeler, pensant que désormais tes services seront hors de prix.»

Le réalisateur qui est présentement plus reconnu pour ses grands films d'actions comme NITRO RUSH, BON COP BAD COP 2, affectionne particulièrement Rouyn-Noranda: «C'est un magnifique festival. J'apprécie aussi que les gens d'ici qui se souviennent de mes films comme LA BOUTEILLE», précise le réalisateur qui a également réalisé des publicités, des vidéoclips et, bien sûr, quelques bandes annonces mémorables du Festival.


 


JOUR 1
SAMEDI, 29 OCTOBRE 2016

Le Théâtre du cuivre de Rouyn-Noranda
 
 

Une autre salle pleine du Théâtre du cuivre.
 

LES IMAGES
SPLENDIDES
D'UN AMOSSOIS

Jean-François Lord, un gars d'Amos, a déjà été directeur de la photographie sur plusieurs films remarquables dont plusieurs ont été présentés au Festival: CECI N'EST PAS UN POLAR, LA RUN, UN CAPITALISME SENTIMENTAL…

Cette fois encore, son travail a été magnifique dans LE PACTE DES ANGES. Grâce à ses splendides prises de vues (dont plusieurs aériennes), toute la beauté de la Gaspésie a été mise en valeur avec brio comme en font foi les nombreux commentaires entendus dans le foyer du Festival après la projection.


Marc Messier, Émile Schneider, Lenni-Kim Lalande
 
 

Marc Messier (acteur à la longue feuille de route) a étreint pendant un très très long moment les deux jeunes acteurs, Lenni-Kim Lalande (pour la première fois à l'écran) et Émile Schneider (au début de carrière remarquable) (photo ci-dessus).
 

ÉTREINTE MÉMORABLE
La projection du film d'ouverture du Festival s'est conclue par une scène mémorable. Alors que le générique du film LE PACTE DES ANGES défilait encore sur l'écran, sous les applaudissements des spectateurs qui se levaient pour offrir une ovation debout à l'équipe présente dans la salle, Marc Messier (acteur à la longue feuille de route) a étreint pendant près d'une minute les deux jeunes acteurs, Lenni-Kim Lalande (pour la première fois à l'écran) et Émile Schneider (au début de carrière remarquable) qui lui donnaient la réplique dans ce magnifique long métrage où le pont entre les générations est un thème central.


TOUT VIENT À POINT À QUI SAIT ATTENDRE
ou
L'EFFET DOMINO

Marc Messier n'était jamais venu au Festival qui a toujours lieu à la même période où il se trouve sur scène à jouer l'inexhaustible pièce BROUE. Enfin, contre toute attente, n'étant pas sur les planches cet automne, il a pu être présent pour la première nord-américaine du LE PACTE DES ANGES. Et quelle présence! Quel moment magique! Selon certains, probablement la plus émouvante étreinte entre acteurs des 35 ans d'histoire du Festival. Mais aurait-on pu vivre un tel moment d'émotion, si cette journée c'était parfaitement déroulée?

En effet, l'avion devant amener l'équipe du film à Rouyn-Noranda est parti avec une heure de retard à cause d'un petit problème technique. Puis, juste au moment où l'avion arrivait à destination, la météo s'est dégradée. Le «plafond» trop bas a obligé l'appareil à se poser à l'aéroport de Val-d'Or à 100 km de Rouyn-Noranda. De là, un autobus a été nolisé pour ramener les invités du Festival jusqu'à destination.

Du début à la fin de ce périple, les invités étaient en compagnie du président du Festival, Jacques Matte, qui a su les réconforter, pour ne pas dire les divertir, avec son humour légendaire. C'est donc avec malgré tout le sourire que les invités sont arrivés au Théâtre du cuivre avec quelques heures de retard. On peut comprendre que l'émotion était à fleur de peau à la fin de cette journée bien remplie et toute la salle l'a partagé lors de cette étreinte qui passera à l'histoire du Festival.


Là où Atilla passe avec Émile Schneider
 
 

Le pacte des anges met en vedette Émile Schneider: un des acteurs présents au 35e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Il était aussi présent lors de la 34e édition avec le film Là où Atilla passe... (photo ci-dessus).
 

«UN DES
PLUS GROS FESTIVALS
AU QUÉBEC»

«C'est toujours un plaisir de se retrouver parmi vous, même si on a eu un petit ennui lors de l'arrivée à Rouyn. Je pense que la bonne humeur était dans l'avion», a plaisanté le distributeur Armand Lafond faisant référence à l'atterrissage à Val-d'Or plutôt qu'à Rouyn.

«Un gros merci au Festival. C'était un réel cadeau pour nous d'être ici en ouverture. C'est un des plus gros festival au Québec», a déclaré la productrice Geneviève Lavoie sous les applaudissements et les bravos approbateurs de la salle.

«Habituellement, je suis quelqu'un d'assez calme, mais ce soir, je suis très très ému d'être ici. C'est rare que ça m'arrive. C'est un réel plaisir de vous présenter mon film», a révélé le réalisateur Richard Angers.

«Bon film…», a lancé au micro le jeune acteur Émile Schneider au moment où l'équipe quittait la scène, avant de poursuivre spontanément: «Quand même, juste un petit mot. J'ai senti qu'il y avait une passation de flambeau ce soir entre ceux qui ont créé le Festival et… J'aimerais souligner le pont entre les générations. C'est important qu'on parle à nos grands parents, qu'on se rappelle qu'ils sont là, d'aller les voir, de les embrasser. Faites les ponts entre les générations, les tribus, entre les hommes et les femmes… Je vous aime», a proclamé Émile Schneider qui a bien saisi que ce 35e Festival est imprégné du thème de transmission de la tradition.


 


À 1 JOUR DU DÉBUT
JEUDI, 28 OCTOBRE 2016

UNE AVANT-PREMIÈRE EXCEPTIONNELLE
C'est tout un cadeau que les retraités logeant à la Résidence Saint-Pierre de Rouyn-Noranda ont eu la veille du début du Festival. En effet, dans le cadre de la tournée des résidences pour ainés de Rouyn-Noranda et de Val-d'Or organisée par le Festival, ils ont pu voir avant tout le monde le résultat du plus gros projet de restauration cinématographique de l'histoire du Québec. LE GROS BILL est un film de 1949 dont il ne restait rien. Il a coûté 250 000 $ à refaire. C'est un projet de trois ans réalisé par Éléphant de Québecor. Comme on pouvait s'y attendre, ce long métrage du «bon vieux temps» a été apprécié au plus haut point par ces cinéphiles qui ont connu cette époque.


 


À 65 JOURS DU DÉBUT
JEUDI, 25 AOÛT 2016

Procurez-vous La Dépêche numéro 61

 

Les organisateurs et cofondateurs du Festival:
Louis Dallaire, Jacques Matte et Guy Parent.
35 ANS DE SÉDUCTION:
UN 35e DÉDIÉ À
ANDRÉ MELANÇON
Depuis 35 ans, le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue nous étonne d’édition en édition. Toujours en mode séduction, l’organisation a le souci d’innover constamment. Le tout, réalisé professionnellement, projette une image positive de la région au delà de ses frontières. Cette 35e édition ne fait pas exception comme on nous l’a prouvé dès la première conférence de presse.

Ainsi, fidèle à sa tradition, le Festival nous a plongé dans une vive émotion dès sa toute première conférence de presse le 25 août dernier, soit 48 heures après le décès du cinéaste André Melançon. Avec une vibrante émotion, Jacques Matte (un des trois fondateurs du Festival avec Louis Dallaire et Guy Parent) nous a raconté à quel point André serait sollicité de toute part s’il était ici, sur place. Tout le monde serait après lui, voudrait le toucher, lui parler, tellement il était aimé de tous. C’est ainsi que Jacques Matte a dédié ce 35e Festival au cinéaste natif de Rouyn-Noranda, André Melançon, sous les applaudissements d’une assistance très émue.