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Revivez l'atmosphère du 25e



Revivez l'atmosphère du 26e



Revivez l'atmosphère du 27e



Revivez l'atmosphère du 28e



La Dépêche numéro 57



Le 30e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue




Tout ce que tu possèdes de Bernard Émond




32e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue




33e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue

























Le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue
Les coulisses de la 32e édition
 


Procurez-vous La Dépêche numéro 61

 

Les organisateurs et cofondateurs du Festival:
Louis Dallaire, Jacques Matte et Guy Parent.
JOUR 6
JEUDI,
31 OCTOBRE 2013


Bilan de l'événement
Le 32e Festival du cinéma international en Abitibi - Témiscamingue a offert une programmation audacieuse et variée, composée de premières et de découvertes qui ont surpris et ému le public de festivaliers durant ces 6 jours de projection!



LES LAURÉATS
Cette année, le Grand Prix Hydro-Québec est remis à TOT ALTIJD - TIME OF MY LIFE du réalisateur belge Nic Balthazar. Décerné par vote du public, ce long métrage, qui a touché les festivaliers, est inspiré d'un fait vécu qui a contribué à la légalisation de l'euthanasie en Belgique.

Le jury Télébec - composé d'Ariane Gélinas, de Karine Aubin et de Jean-François Gibson - a décerné le Prix Télébec du meilleur court ou moyen métrage au film américain PENNY DREADFUL du réalisateur Shane Atkinson. « Le scénario efficace, à la fois comique et tragique, ainsi que la grande qualité du jeu des acteurs ont fait de ce court métrage un choix unanime », soutiennent les membres du jury.

Les membres du jury pour le Prix Communications et Société, Pierre Murray, Mireille Reeves, Johanne Alarie et Paulette Côté, ont arrêté leur choix sur le long métrage belge OFFLINE de Peter Monsaert « puisque toutes les questions de libération, de justice et de paix y sont traitées. Le pardon, la réconciliation, l'entraide et l'accueil sont au cœur de ce long métrage. »

Le public du 32e Festival du cinéma international remet le Prix animé RNC MEDIA au film d'animation espagnol BEERBUG du réalisateur Ander Mendia. Primé meilleur court métrage d'animation à Eibar et à Londres en 2012 ainsi qu'à Vitoria-Gasteiz en 2013, BEERBUG aura aussi su charmer le public témiscabitibien.

La bourse Relève Desjardins a été remise par un jury composé de François Charette, Jean-Sébastien Matte et France Gaudreault au documentaire POUR L'AMOUR DE LA BOXE de Marion Gasqui et Antoine Hache, étudiants de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, « pour la recherche documentaire, la trame narrative, la qualité de la direction photo et la réalisation ». Le jury a aussi tenu à adresser une mention spéciale au court métrage LA DERNIÈRE BOBINE d'Annie-Claude Caron.

Le volet Espace Court a été couronné de succès, accueillant un grand nombre de spectateurs à ses deux soirées de projection au Cabaret de la dernière chance. Le court métrage MÉMORABLE MOI de Jean-François Asselin s'est vu remettre le Prix Télé-Québec résultant d'un vote du public pour le meilleur court métrage québécois.



Des premières, de grands films et des invités d'exception
Le 32e Festival a eu l'honneur de présenter de grands films, dont 16 premières mondiales, 12 nord-américaines, 9 canadiennes et 12 québécoises ainsi que plusieurs films primés. Il fut marqué par des créations cinématographiques d'ici et d'ailleurs, dont plusieurs de l'Abitibi-Témiscamingue. Ses invités ont fait leur arrivée sur un tapis blanc mais l'accueil chaleureux du public était au rendez-vous lors de ces 6 jours de cinéma! Des milliers de participants se sont rassemblés pour visionner une sélection de quelque 134 productions cinématographiques en provenance de 26 pays.

Le Festival s'est amorcé avec la présentation en première nord-américaine de CHASSE AU GODARD D'ABBITTIBBI réalisé par Éric Morin et tourné à Rouyn-Noranda à l'hiver 2012. Le réalisateur était sur place, accompagné d'Alexandre Castonguay, de Martin Dubreuil, de plusieurs membres de l'équipe de production ainsi que du musicien Philippe B. qui en signait la trame originale.

Le cinéma belge a été à l'honneur dans cette édition, avec la présence des réalisateurs Peter Monsaert (OFFLINE) et Nic Balthazar (TOT ALTIJD - Time of my life) dont les films ont séduit le public du Festival.

Le thème du hockey s'est aussi imposé avec le documentaire SUUHK! SUUHK! HOCKEY - Les Cris et leur sport national de Vincent Audet-Nadeau et BAGARREURS INC. de Sophie Lambert qui a donné lieu à une table ronde à laquelle participaient Mathias Brunet, Georges Laraque, Lucien Paquette, Dr Michel Parayre ainsi que la réalisatrice, en collaboration avec Canal D, B-612 communications et les Huskies de Rouyn-Noranda.

D'autres documentaires ont fait vibrer d'émotion le public du Théâtre du cuivre. Les festivaliers ont été touchés par ALEX MARCHE À L'AMOUR de Dominic Leclerc, mettant en vedette le comédien Alexandre Castonguay, ainsi que par LE ROUTIER de Jérémie Monderie-Larouche qui nous a fait découvrir l'univers des chiens de traîneau en suivant un coureur passionné et sa meute. LES VIES DE MON PÈRE : YVAN DUCHARME a ému le public avec cet hommage rendu par Nathalie Ducharme, fille de l'ancien animateur vedette. L'AUTISTE AU TAMBOUR d'Yves Langlois, abordant l'art thérapie avec divers intervenants, dont Mohamed Ghoul, est aussi venu toucher le public.

Le Festival a bénéficié de la présence du réalisateur Frédérick Pelletier et de la comédienne Chloé Bourgeois (DIEGO STAR), de Lisette Marcotte (GOLDEN NUGGET), de Sophie Dupuis (FAILLIR), de Jean-François Asselin (MÉMORABLE MOI), de Philippe Lupien et Marie-Hélène Viens (BERNARD LE GRAND), d'Émilie Baillargeon et Ariane Louis-Seize (À L'HORIZON) ainsi que d'Isabelle De Blois (DANS LES YEUX). Du volet Espace Court, le Festival accueillait Patrick Aubert (JACQUELINE ULTIMATUM), Cédric Corbeil (LOLO) et Émilie Villeneuve (PETIT SIMON).

Pour clore ce rendez-vous automnal du cinéma, le réalisateur Sébastien Pilote et le comédien Gilles Renaud étaient sur place pour présenter LE DÉMANTÈLEMENT.

Les fondateurs du Festival ont par ailleurs tenu à honorer ARMAND LAFOND, artisan important du cinéma québécois, lors de la soirée du dimanche. Ce dernier a reçu avec émotion les témoignages de collègues et amis.



Le Festival, c'est aussi…
Pour une cinquième année, les tournées On va aux vues ont visité 5 résidences pour ainés de Rouyn-Noranda et de Val-d'Or. Ainsi, ce sont des centaines d'ainés qui ont pu goûter à la frénésie du Festival en assistant à la projection d'une série de courts métrages sélectionnés spécialement pour eux.

Lors du Volet jeunesse, les élèves de la région ont pu faire la rencontre de la réalisatrice Isabelle De Blois, qui présentait son court métrage DANS LES YEUX. La jeunesse abitibienne a également pu bénéficier du Cinécole et des ateliers cinématographiques.

Avec les Tournées Planète, le Festival s'est déplacé à Val-d'Or, Amos, La Sarre et Ville-Marie pour présenter SUUHK! SUUHK! HOCKEY - Les Cris et leur sport national de Vincent Audet-Nadeau, DIEGO STAR de Frédérick Pelletier, OFFLINE de Peter Monsaert, UNE AUTRE VIE d'Emmanuel Mouret ainsi qu'une sélection de courts métrages et de films d'animation dont DJI. DEATH FAILS de Dtrimi Volosin, LE CHANT DES CABANES de Philippe-David Gagné, FAILLIR de Sophie Dupuis et GOLDEN NUGGET de Lisette Marcotte.

Les vibrantes Nocturnes ont offert des soirées musicales avec la formation régionale KICK OUT THE GOODS, l'énergique Soirée Chasse au Godard aux couleurs des années '60 mettant en vedette PHILIPPE B. et la formation musicale LES BREASTFEEDERS ainsi que le lancement de l'album Traverser l'parc de LOUIS-PHILIPPE GINGRAS présentant, en première partie, l'artiste ISABELLE RIVEST.

Le 33e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue se déroulera du 25 au 30 octobre 2014.



UN ÎLOT DE CHALEUR À ROUYN-NORANDA
Deux jours avant le début du Festival, MétéoMédia a annoncé que Rouyn-Noranda venait de battre un record de froid vieux de plus de 50 ans sans préciser le niveau de mercure de cette froideur exceptionnelle qui pourrait en décourager plus d'un à venir nous visiter. Vérification faites auprès d'Environnement Canada, il aurait fait - 4°C à l'Aéroport de Rouyn-Noranda. Une froideur nocturne bien supportable. En fait, Montréal n'a pas le monopole des îlots de chaleur. S'il faut en croire plusieurs sources indépendantes, souvent des personnes provenant de l'extérieur de la région et assistant au Festival pour la première fois, il y aurait eu tout un îlot de chaleur au Théâtre du cuivre pendant le Festival: un îlot de chaleur humaine. «Ce festival est tellement chaleureux!», nous confirmait Pierre Hémond, gagnant du concours du Journal de Montréal. «Il y a une chaleur ici dans cette salle, une humanité qui est extraordinaire», nous soulignait le célèbre réalisateur flamand Nic Balthazar. Beaucoup d'autres commentaires allant dans ce sens ont été entendu tout au cours de ce 32e Festival. Environnement Canada prévoit + 8°C à l'aéroport de Rouyn-Noranda en cette dernière journée de festival. Mais si la tendance ce maintient, il fera bien plus chaud au Théâtre du cuivre lors de la soirée de fermeture.



APRÈS AVOIR OUVERT LE 30e, SÉBASTIEN PILOTE FERME LE 32e
LE DÉMANTÈLEMENT de Sébastien Pilote (qui avait ouvert le 30e Festival avec LE VENDEUR) est le film de fermeture du Festival. On y retrouve les acteurs Gilles Renaud, Gabriel Arcand et Sophie Desmarais. Le long métrage raconte l’histoire de Gaby, un fermier père de deux filles, qui décide de démanteler sa ferme: il vend tout pour aller vivre dans un petit appartement. Le réalisateur Sébastien Pilote et l'interprète Gilles Renaud sont présents pour présenter le long métrage au public de Rouyn-Noranda.

Avant la projection, Sébastien Pilote a révélé aux spectateurs que c'est lorsqu'il est venu à Rouyn-Noranda présenté son long métrage LE VENDEUR qu'il a rencontré Gilles Renaud pour la première fois et qu'il a pensé à lui pour ce film. Gilles Renaud a confirmé les dires du réalisateur en plus de préciser qu'il a fait une cinquantaine de films dans sa vie. «J'en ai fait des bons, des moins biens, des moins bons et des très bons. Je pense que celui que vous allez voir ce soir, dans lequel je joue, est un très bon film. Je sais que j'influence un peu votre opinion», a conclu Gilles Renaud sous les rires et applaudissements des spectateurs.



À L'HORIZON - LE DÉTACHEMENT
À L'HORIZON c’est un peu à l’horizon de notre vie. C’est un homme qui aime sa moto: c’est pratiquement une personne pour lui. Il arrive à un moment de sa vie où il se dit qu’il faut qu’il se détache. C’est un film sur le détachement et comment tu fais le passage d’une étape importante à une autre en raison de l’âge, en raison de la retraite. C’est un court métrage réalisé par Émilie Baillargeon et qui met en vedette Luc Proulx qui est toujours excellent dans tous ses films et qu’il l’est encore dans celui-ci. Émilie Baillargeon est présente au Festival pour nous présenter son film.



ET LE BÉNÉVOLE DE L'ANNÉE EST…
Un bénévole au Festival c'est: accueillir les invités, les chouchouter, développer une complicité entre nous, mais par dessus tout, provoquer et maintenir un orgasme chez toutes et tous… Tout un défi! Depuis la 30e édition, comme source de motivation supplémentaire, on organise un Festipoint où les bénévoles doivent accomplir un petit plus qui fait la différence et ainsi se mériter des points. Considérant que la compétition est telle, que la compilation de tous ces points demandent beaucoup trop de temps, cette année, le comité d'accueil a décidé de fonctionner à partir d'un jury composé de Lorraine Gendreau, un chauffeur comme témoin et d'un invité du Festival comme président. Avant même de savoir pourquoi on le voulait comme président, le comédien Gilles Renaud a accepté, persuadé que cette proposition ne pouvait être que positive.

Le grand gagnant de cette année est Jacques «Coco» Létourneau. Depuis des années, Coco descend de Trois-Rivière où il habite maintenant pour faire du bénévolat pendant le Festival. Cette année, il a tout fait. Il a remplacé à pied levé, plusieurs bénévoles qui ne pouvaient se présenter en raison de problèmes de santé. Il est bien représentatif de ces bénévoles qui reviennent année après année.

Les bénévoles actuellement au Festival le sont en moyenne depuis 13,5 ans. Cette statistique ne tient pas compte des chauffeurs qui le sont depuis encore plus longtemps et qui n'hésitent pas à faire beaucoup de kilométrages pour demeurer bénévole. Comme Jasmin Tessier qui habite Québec depuis des années et qui revient expressément pendant le Festival pour conduire un peu partout les invités du Festival.




BAGARREURS INC.

 Photo fournie par le FCIAT

Bagarreurs inc. de la réalisatrice Sophie Lambert.
BAGARREURS INC
EN PREMIÈRE MONDIALE

BAGARREURS INC. est produit par un autre gars originaire de la région, Vincent Gourd et est réalisé par Sophie Lambert. C’est un film qui parle d’un sujet d’actualité: les bagarres au hockey. On suit la carrière d’un jeune bagarreur qui a évolué dans les ligues juniors, américaines et semi-professionnelles. C’est un film qui donne la parole à Chris Nilan, Georges Laraque... à des bagarreurs. C’est tellement actuel comme sujet et ce n’est pas seulement pour les passionnés de hockey. C’est un sujet de société. Dans cette perspective, le Festival a organisé immédiatement après la projection du film jeudi après-midi, une TABLE RONDE SUR LA BAGARRE AU HOCKEY réunissant Georges Laraque, ex-joueur de hockey, Mathias Brunet, chroniqueur sportif, Dr Michel Parayre, médecin des Huskies, Lucien Paquette, père du jeune bagarreur du film, et Sophie Lambert, la réalisatrice.

Beaucoup de spectateurs sont restés dans la salle pour le débat et ont participé en posant des questions, en applaudissant ou en huant les arguments entendus. Le débat fut émotif et même houleux par moment. La plupart des joueurs des Huskies étaient présents dans la salle et semblaient partager sans grande réserve la position de Georges Laraque et Lucien Paquette en faveur des batailles. Cependant, les spectateurs semblaient être majoritairement contre les batailles au hockey et soutenir les propos de Mathias Brunet. Pour sa part, le Dr Michel Parayre a invoqué surtout l'argument de «consentement éclairé»: les joueurs sont conscients des conséquences qu'ils risquent en se battant. Enfin, la réalisatrice avait une opinion, mais n'a pas voulu immédiatement la partagée, laissant aux autres invités l'ensemble de la patinoire.





Le 32e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue




JOUR 5
MERCREDI,
30 OCTOBRE 2013


UNE DÉCLARATION D'AMOUR AU FESTIVAL
Déjà, lors du visionnement de presse samedi dernier, le long métrage TIME OF MY LIFE du célèbre réalisateur flamand, Nic Balthazar, avait bouleversé la plupart des spectateurs. «Tout le monde pleurait sauf moi», rapporte un festivalier peut-être trop macho pour admettre sa sensibilité. Ce film s'inspire de l'histoire de Mario Verstraete: un patient atteint de sclérose en plaques qui a aidé à la légalisation de l'euthanasie en Belgique et qui a été le premier à profiter de la nouvelle loi.

C'est un Nic Balthazar très enthousiaste qui est monté sur scène mercredi pour présenter son film TIME OF MY LIFE ou À TOUT JAMAIS en français. «Vous savez, c'est vous qui méritez des applaudissements: le public, le Festival, ses mousquetaires et ses bénévoles qui sont tellement géniaux. Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point vous êtes incroyables. C'est vrai!», insiste le réalisateur sous les applaudissements de la salle. «Normalement, c'est mieux de regarder le cinéma avec les yeux ouverts, mais vous le faites aussi avec un coeur ouvert. [applaudissements] Il y a une chaleur ici dans cette salle, une humanité qui est extraordinaire. J'ai découvert l'Abitibi-Témiscamingue il y dix ans, quand je suis venu tourner une émission de télévision sur le tourisme. Tout le monde me disait, incrédule: Quoi? À Val-d'Or? Du tourisme?Oui! C'est incroyablement beau ici! Vous ne vous rendez pas compte à quel point vous êtes chanceux.»

«Le Québec m'a volé mon coeur, a changé ma vie, lorsqu'on m'a donné des prix au Festival de Montréal: le tout petit frère du Festival de Rouyn-Noranda», pousse Nic Balthazar sous les cris et applaudissements de la salle avant de faire référence à l'autre long métrage belge, MARINA, qui a été projeté en début de soirée. «C'est un très grand honneur d'avoir cette soirée belge ici. Mon grand ami et collègue Stijn Coninx [réalisateur de MARINA] aurait bien voulu être ici ce soir. Tout comme Peter Monsaert, qui a fait le fabuleux OFFLINE [il était présent au début du Festival lors de la projection d'OFFLINE en première canadienne]. J'espère, bien sûr, que vous allez aimer le film et que vous pourrez changer tout le climat politique au Québec en nous donnant le prix du public», chuchote, pour conclure, sourire en coin, Nic Balthazar.



L'ÉMOTION D'UNE PREMIÈRE
LE ROUTIER de Jérémie Monderie-Larouche raconte l'histoire de Carl P. Routhier qui, avec l'aide de sa conjointe Élyse, entraîne ses chiens pour qu'ils puissent participer à leur toute première course dans le réseau professionnel du traîneau à Marquette au Michigan.

Accompagnés sur scène par Élyse Lessard et Maude Labrecque-Denis (productrice), Jérémie Monderie-Larouche et Carl P. Routhier ont parlé avec beaucoup d'émotion. Jérémie a remercié et salué le clan Monderie présent dans la salle et particulièrement son oncle Robert Monderie qui s'est déplacé de Montréal pour la première mondiale du premier film de son neveu. Il a aussi salué la présence dans la salle d'un représentant du conseil municipal de Marquette, M. Jason Schneider. «La ville de Marquette nous a accueilli d'une façon incroyable. On s'est presque cru à Rouyn-Noranda tellement l'accueil était bon.» Prenant la parole, Carl P. Routhier a souligné ce qu'il considère le plus important dans le film au-delà de la promotion de son entreprise. «Je passe 24 heures par jour avec mes chiens. On les traite comme des athlètes internationaux. On fait juste ça: s'occuper des chiens, entraîner des chiens. Ma vie c'est les chiens. J'avais envie que les gens sache jusqu'à quel point c'est important pour nous», a expliqué Carl les larmes aux yeux avant d'être applaudi chaleureusement.



BAIGNADE INTERDITE
Encore une fois cette année, la compétition est féroce entre les bénévoles du Festival pour déterminer qui sera le plus accueillant, le plus avenant, le plus serviable… bref, le plus à l'image du festival le plus sympathique au monde! Julie Coutu pense avoir une longueur d'avance depuis qu'elle s'est spontanément proposée pour conduire avec sa voiture le distributeur de films Louis Dussault à travers Rouyn-Noranda pour qu'il puisse prendre des photos afin de mieux communiquer aux Montréalais comment c'est ici. La Maison Dumulon au bord du lac Osisko au centre-ville était un incontournable, tout comme la tête d'orignal sur le capot de la voiture d'un chasseur habitant en face du Théâtre du cuivre. Mais ce qui a bien fait rire, c'est cette photo prise sur une plage enneigée à côté du centre commerciale avec l'affiche BAIGNADE INTERDITE. Inutile de vous dire qu'avec des températures tournant autour du zéro, la consigne est bien respectée.



UNE SALLE PLEINE N'ATTEND PAS L'AUTRE ou FESTIVALIERS SUR LISTE D'ATTENTE
Encore cette année, le Festival est un grand succès populaire. Juste du côté des jeunes, ils seront 4000 à assister à des blocs de projection. Matin, midi et soir, les gens de l'industrie sont assurés qu'à Rouyn-Noranda leur film sera lancé devant une salle pleine de 725 festivaliers éveillés. S'il y a des absents parmi ceux qui ont acheté des passeports pour voir tous les films, à la dernière minute on cherchera à remplir les places libres. À chaque représentation, il y a toujours des festivaliers qui sont sur une liste d'attente en espérant qu'une place se libère. «On s'organise pour compléter la salle. C'est le principe depuis les débuts», explique le cofondateur du Festival, Louis Dallaire.



MÊME LA ROUTE EST CHARMANTE
Lyne Lanoue de la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN) en est à sa première visite au Festival. «C'est sympathique. C'est très bien les soupers tous les soirs. Il y a tellement d'invités intéressants. La programmation aussi, c'est intéressant. J'aimerais tellement pouvoir rester plus longtemps. Puis, c'est beau de monter en voiture.» Visiblement, elle est loin d'avoir trouvé la route de la Réserve faunique La Vérendrye ennuyante.



LE KIOSQUE DE TOUTES LES ENVIES
Encore cette année, le kiosque d'articles promotionnels du Festival fait fureur. Les chandails à manches courtes pour enfants jouissent particulièrement d'un grand succès et provoquent des commentaires éloquents des acheteurs: «Ils sont beaux à mort! Ils sont chouettes! Une femme qui n'est pas encore grand-mère a décidé de se partir une collection en disant «Mes enfants finiront bien par me faire des petits-enfants», nous rapporte la responsable du kiosque France Gaudreault. «Les gilets 3 à 6 mois s'envolent vite. Puis, il y a les boucles d'oreille, les tuniques ton sur ton, les polos très populaires chez les hommes, les foulards et, surtout, les magnifiques tasses à café noires avec intérieur rouge et anse très originales. En plus d'être empilable, le café est tellement meilleur dans ces tasses», nous assure France Gaudreault sourire en coin. «Notez que les étuis iPhone4 sont toujours disponibles et très populaires.»





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Les organisateurs et cofondateurs du Festival:
Louis Dallaire, Jacques Matte et Guy Parent.
JOUR 4
MARDI,
29 OCTOBRE 2013


SIDDHARTH EN PREMIÈRE QUÉBÉCOISE
SIDDHARTH est un long métrage Canada/Inde en hindi. Il était très attendu et a été projeté en première québécoise mardi soir au Théâtre du cuivre. Après deux mots en français aux spectateurs, le producteur David Miller a poursuivi son discours en anglais en compagnie d'une traductrice à ses côtés pour le bénéfice de tous les spectateurs. «Je veux tous vous remercier d'être venu ce soir voir notre film SIDDHART qui est projeté pour la toute première fois au Québec. Je voudrais aussi remercier le Festival. J'entend parler de ce festival depuis des années par un ami qui a beaucoup couvert le Festival, Danny Lennon. Je suis si fier d'être ici. Jacques, Louis et Guy ont été fantastiques. Merci à toute l'équipe aussi.»


UN FILM QUI NE LAISSE PERSONNE INDIFFÉRENT
La réalisatrice de FAILLIR, Sophie Dupuis, était très fier de présenter son film aux festivaliers mardi soir. «Je suis vraiment, vraiment touchée d'être là ce soir car je viens de la région: je suis de Val-d'Or et j'ai étudié en cinéma ici, à Rouyn. Ce n'est pas une primeur, mais ce qui est chouette, c'est que je suis à la fin de ma tournée des festivals et je suis fière de venir finir ça en beauté avec vous. Je suis contente de voir une salle aussi remplie. Un énorme merci au Festival de m'avoir donné cette chance», conclut Sophie Dupuis avant d'inviter les spectateurs à venir la rencontre pendant la pause.

FAILLIR est un court métrage un peu polémique sur la tension sexuelle entre un frère et une soeur. C'est l'histoire d'une soeur qui doit quitter Val-d’Or pour Montréal où elle va étudier et ce sont les derniers jours en famille. On y voit surtout le détachement du frère et de la soeur qui ont toujours été très proches. Sophie a fait un excellent travail et après la projection les gens ne se faisaient pas prier pour commenter et féliciter la réalisatrice pour son audace.



RETOUR VERS LE PASSÉ D'UN CRÉATEUR
Originaire de Rouyn-Noranda, Yvan Ducharme est le premier à avoir fait de l’humour à la radio avec l’émission Les insolences d’un téléphone. Mercredi après-midi, sa fille, Nathalie Ducharme, présentait en première mondiale au Théâtre du cuivre son documentaire LES VIES DE MON PÈRE: YVAN DUCHARME.

Ce film, c’est le portrait d’une fille qui aime son père. Dans les derniers mois de sa vie, il revient à Rouyn-Noranda voir les lieux de son enfance. C’est aussi un regard d’une fille sur son père, sur sa carrière, sur l’homme. Ce sont les traces d’un homme qui a toujours été fier de la région. C’est un film très doux et très tendre que les spectateurs ont grandement apprécié et très chaudement applaudi.



UN CONCOURS ET DES FORFAITS QUI FONT DES HEUREUX
Pierre Hémond, de Montréal, était déjà venu au Festival il y a quatre ans. Quand il a vu que Le journal de Montréal organisait un concours qui lui permettrait de revenir, il s'est immédiatement inscrit sur Internet espérant pouvoir revivre son expérience. Son espoir a été plus qu'exhaussé car en gagnant le concours, c'est à un traitement «VIP», comme il dit, auquel sa compagne, Sylvie Boulanger, et lui ont eu droit. «C'est merveilleux. C'est comme un club tout inclus, mais avec un programme. C'est hallucinant. On se promène. On adore ça. Les repas sont convivials et excellents.»

Cette expérience que viennent de vivre Sylvie Boulanger et Pierre Hémond, elle est commune à celle que vivent les personnes qui se procurent les forfaits du Festival comme l'a fait pour une deuxième fois Gérald Provençal de Montréal. Pour sa compagne, Suzanne Letarte, c'était la première fois. «C'est tellement chaleureux. Je lui ai vendu l'idée», explique Pierre Hémond. «Je ne pensais pas aimer ça à ce point là. L'ambiance, l'accueil, les gens, la ville… J'adore», raconte Suzanne Letarte avec enthousiasme.



PAS DE LANGUE DE BOIS AVEC LES ENFANTS
DANS LES YEUX est un documentaire d’Isabelle De Blois où des enfants philosophent. Vous les voyez à l’écran parler sur la vie, l’amour, la mort, la pollution. C’est un film très touchant, vraiment sincère et agrémenté des dessins des enfants. Le court métrage est présenté en première mondiale au Festival où il est projeté dans le volet jeunesse qui regroupe chaque matin, du lundi au jeudi, 725 enfants du primaire. Il sera aussi présenté lors de la soirée de fermeture où, comme le dit la réalisatrice Isabelle De Blois, ce sera au tour des «parents» et des «grands-parents» de le voir.

Depuis lundi, Isabelle De Blois a déjà pu constater l'impact positif de son film auprès du jeune public. «Il n'y a pas de filtre avec les enfants. Quand ils aiment, ils aiment et quand ils n'aiment pas… Les réactions sont très vives, très fortes, très spontanées. Quand ils arrivent, c'est bruyant. Ce matin, quand je suis rentré dans la salle remplie de 725 jeunes, j'avais l'impression de rentrer dans une arène.» Guy Parent, co-fondateur du Festival, lui a rétorqué en riant que ça lui fait plutôt penser un petit peu à un poulailler. «Effectivement, mais dès que le film commence, c'est le silence le plus complet. On aurait pu entendre une mouche voler», s'émerveille Isabelle De Blois.

La réalisatrice n'en est pas à sa première visite au Festival, mais cette fois, à son plus grand bonheur, elle peut y rester jusqu'à la toute fin. «J'étais venu déjà, mais vraiment pas longtemps, deux jours seulement. Là, je passe la semaine. Je suis gâtée. C'est du bonbon. Les gens sont tellement accueillant, tellement fin, tellement généreux, tellement ouvert… Écoutez, on est gâté. Vraiment!», conclut Isabelle De Blois.





Le 32e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue




JOUR 3
LUNDI,
28 OCTOBRE 2013


UNE AUTRE VIE EN PREMIÈRE NORD-AMÉRICAINE
Les amateurs de films d'amour ont été comblés lundi soir au Théâtre du cuivre où M. Louis Dussault, de K-FILMS AMÉRIQUE, était venu présenter le long métrage UNE AUTRE VIE. Ce film d'Emmanuel Mouret fait pensé au cinéma d'Éric Rohmer. D'ailleurs, pour le président du Festival, il s'agit d'un film intelligent où le spectateur embarque facilement dans l'histoire. «Encore une fois, c'est une autre belle découverte qu'on peut présenter en exclusivité à notre Festival», se réjouit Jacques Matte.



UN LUNDI SOIR DE PREMIÈRES
Parmi les huit premières à la programmation du Festival lundi soir, deux étaient mondiales. D'abord, en début de soirée, c'était la réalisatrice Lisette Marcotte qui présentait son docufiction GOLDEN NUGGET. Un court métrage où l’on voyage entre une salle d’embaumement à Rouyn-Noranda et une salle opératoire au Mexique où les stimulateurs cardiaques peuvent resservir. Alors, on voit comment au Mexique ils peuvent réussir à sauver des vies avec ce recyclage. C’est un film très intelligent et très intéressant qui a suscité beaucoup de questions auprès des festivaliers qui l'ont vu.

Un peu plus tard, c'était la première mondiale de L'AUTISTE AU TAMBOUR du réalisateur Yves Langlois. «C’est la rencontre entre des gens différents», explique Mohamed Ghoul, un des participants au documentaire. «Par le rythme, par la musique, ils se rencontrent et arrivent à développer des manières de faire, des manières de communiquer pour pouvoir s’intégrer dans la société.»



DU TALENT QUI IMPRESSIONNE
DIEGO STAR est le premier long métrage de Frédérick Pelletier. Il a été présenté au public rouynorandien lundi après-midi et a enchanté le public. «Avec ce film, on voit que le cinéma québécois est sorti de sa cuisine. C’est un cinéma qui parle de la planète, de l’immigration illégale. C’est un film majeur qui va faire beaucoup de bruit au Québec lors de sa sortie à l’automne», prédit Jacques Matte, président du Festival. Louis Dussaut, de la compagnie de distribution K-FILMS AMÉRIQUE, est impressionné par la qualité du long métrage et se demande combien ce film tourné en hiver à bien pu coûter. Le même constat pour le court métrage MÉMORABLE-MOI du réalisateur Jean-François Asselin. «C'est bon. Les comédiens [Émile Proulx-Cloutier, Sylvie De Morais, Marie-France Marcotte] sont tous bons là-dedans. Il y a de l'ouvrage dans ce film-là!»

Présenté en première canadienne, le long métrage OFFLINE, du réalisateur flamand Peter Monsaert, a touché et captivé les spectateurs. À la fin de la projection, les applaudissements furent très nourris.



UNE RELÈVE POUR LONGTEMPS
En début d'après-midi, fidèle à sa tradition, le Festival projette des productions d'étudiants du CÉGEP de l'Abitibi-Témiscamingue et de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). Les portes-paroles des deux institutions sont très heureux de la place donné par le Festival à leurs élèves et espèrent que ce partenariat se poursuive encore très longtemps. Les étudiants se donnent beaucoup et leurs courts métrages suscitent une admiration bien méritée.



LE DÉBUT D'UNE NOUVELLE TRADITION?
À chaque année, lors de la remise des prix du Festival, l'organisme COMMUNICATIONS ET SOCIÉTÉ remet au gagnant une sérigraphie habituellement acheté à Montréal. Or, en ouvrant le colis arrivé aujourd'hui, on a constaté que le verre s'était cassé et avait abîmé le tableau. Pour le directeur général de l'organisme, M. Pierre Murray, deux options s'offraient à lui: soit de faire une nouvelle demande à Montréal qu'on lui envoie un nouveau tableau, ou soit de faire affaire avec une galerie d'art d'ici. Finalement, il a trouvé à la galerie la FONTAINE DES ARTS de Rouyn-Noranda, un Joan Zagaris tableau d'une artiste de la région. L'oeuvre représentant le fameux lac Osisko du centre-ville de Rouyn-Noranda sera donc pour le gagnant un souvenir beaucoup plus significatif de son chaleureux passage dans la région. Tout compte fait, il s'agit peut-être d'un mal pour un bien car l'idée de désormais choisir une oeuvre d'un artiste local pourrait… faire son chemin.






Procurez-vous La Dépêche numéro 61

 

Les organisateurs et cofondateurs du Festival:
Louis Dallaire, Jacques Matte et Guy Parent.
JOUR 2
DIMANCHE,
27 OCTOBRE 2013


OFFLINE EN PREMIÈRE CANADIENNE DANS UN FESTIVAL QUI SE DÉMARQUE
OFFLINE est un merveilleux film flamand du réalisateur Peter Monsaert qui raconte l’histoire d’un père qui sort de prison après sept ans et qui reprend contact avec sa fille qui fait du porno sur les sites Web. Elle ne veut plus le voir; elle rejette son père. C’est un très, très beau film: une autre très belle découverte que le Festival projetait dimanche soir en première canadienne en présence du réalisateur qui s'est adressé aux spectateurs sur la scène tout juste avant la projection.

«Bonsoir. Je suis un peu nerveux. Je n'ai pas l'habitude d'être ici: normalement, je suis quelque part derrière l'écran. Puis, le français n'est pas ma langue maternelle. Donc, je suis doublement nerveux», explique Peter Monsaert recevant des applaudissements de félicitations et d'encouragement avant de poursuivre. «Merci d'avoir mon film ici dans ce merveilleux festival. C'est vraiment fantastique parce que j'en ai visité beaucoup de festivals cette année avec le film, mais c'est le seul festival où il y a de la neige [rires des spectateurs], mais en même temps c'est si chaleureux. Tout le monde me donne ce sentiment d'être en famille et c'est vraiment quelque chose d'unique dans les festivals. Donc, vous pouvez être fiers de ce que vous faites ici avec le Festival. C'est un grand honneur pour moi d'être ici avec mon premier bébé, mon premier film OFFLINE. Je ne vais rien dire sur le contenu. On va le voir. [rires des festivaliers] Après, tu peux me poser des questions», convie le réalisateur recevant les applaudissements affables de la salle.



HOMMAGE À ARMAND LAFOND, UN GRAND AMI DU FESTIVAL
«Armand Lafond c’est un distributeur qui est dans le paysage cinématographique depuis 35, 40 ans. Il a fait beaucoup pour le Festival», souligne Jacques Matte, président du Festival. «Il nous a offert beaucoup de films. Comme TROIS HOMMES ET UN COUFFIN dans les années 80. C’est quelqu’un qui est dans l’ombre, mais qui est très important pour le cinéma québécois. Il a aidé à fonder la compagnie Remstar. C’est quelqu’un qui est toujours là. Un amoureux du cinéma européen. Notamment du cinéma français. Nous sommes très heureux de lui rendre hommage.» Plusieurs personnalités ont rendu hommage à Armand Lafond dimanche soir sur la scène du Théâtre du cuivre.

En conclusion, Armand Lafond nous a fait remarquer un aspect du Festival particulièrement notable cette année. Depuis plusieurs années, il venait au Festival, en tant que distributeur de films, présenter ses films. Aujourd'hui, il vient voir nos films.  «Aujourd'hui, à Rouyn-Noranda, ce que nous voyons, c'est extraordinaire, on voit vos films. On vous voit vivre. C'est une très belle leçon pour nous. Alors, merci Rouyn-Noranda. Merci à Jacques, Guy et Louis. C'est toujours un plaisir de venir ici.»



UN AUTRE ENFANT DU FESTIVAL LANCE SON PREMIER LONG MÉTRAGE
ALEX MARCHE À L'AMOUR, de Dominic Leclerc, met en vedette Alexandre Castonguay. Dans ce périple routier à 4 km/h en Abitibi-Témiscamingue et au nord de l’Ontario, le comédien tente de mémoriser le poème de Gaston Miron La marche à l’amour. Un pèlerinage qui met en valeur amour, paysage boréal et peuple d’ici. C’est le premier long métrage du rouynorandien Dominic Leclerc pour qui le Festival s’inscrit dans une tradition culturelle dont l’écho résonne dans sa génétique: «En d’autres mots, ce Festival a influencé toute une génération de créateurs et j’en fais partie», affirme le réalisateur qui a présenté avec beaucoup d'émotion son film dimanche après-midi.

Alexandre Castonguay a plaisanté sur le fait qu'il est toujours nu dans les films projetés au Festival. «Je dois avoir un record. À date, j'ai une moyenne de 100%.» Il a donc proposé à la blague qu'on crée un prix à son effigie pour récompenser la meilleure actrice ou le meilleur acteur apparaissant nu et où il pourrait être le jury à lui seul. Ce moment d'humour a fait rapidement place à un moment d'extrême émotion pour l'acteur qui s'est beaucoup livré dans ce film. «Il y a du monde de l'Île Nepawa, il y a du monde de Mascouche [dans la salle]… », a souligné l'acteur avant de poursuivre avec difficulté, étreint par l'émotion. «[Je veux] juste vous dire que je vous aime», dit Alexandre Castonguay, les larmes aux yeux. «Je veux dire aussi merci aux organisateurs du Festival, aux filles, aux trois gars… ça été… parfait. Alors, bon visionnement», conclut l'acteur tout juste avant la projection de l'oeuvre intimiste et originale en première mondiale.



DRAGONS 3D EN MATINÉE FAMILIALE
Fidèle à sa tradition, le Festival a offert aux familles une belle sélection de films dimanche matin. Des films d'animation, des courts métrages et même, pour une première fois, un film en trois dimensions: DRAGONS 3D: DU MYTHE À LA RÉALITÉ. Comme le soulignait un père de famille, ce bloc de films permet aux enfants de s'ouvrir à des sujets sociaux.



ON FÊTE JUSQU'AUX PETITES HEURES DU MATIN
Après la projection en première mondiale de CHASSE AU GODARD D'ABBITTIBBI en ouverture de Festival samedi soir. La fête s'est poursuivie. D'abord, dans le foyer du Théâtre du cuivre où on servait un cocktail aux festivaliers. Puis, au Petit Théâtre du Vieux Noranda où on avait organisé un party pour célébrer le lancement du film. Philippe B. et la musique endiablé des Breastfeeders ont diverti les fêtards dont plusieurs s'étaient déguisés comme dans les années 60 en l'honneur du film d'époque d'Éric Morin. Les artisans du film ont d'ailleurs été encensé tout au cours de la nuit.

Quelques commentaires recueilli le lendemain de la projection auprès de France Gaudreault, une spectatrice très admirative, nous en disent plus long sur l'appréciation qu'a pu suscité le film: «J'ai aimé sa direction photo. On se sent dans l'Abitibi des années 60. Impeccable! Artistique, magnifique, ça nous ramène à cette époque. On se sent vraiment dans le Rouyn-Noranda de ces années là, je le sais parce que j'y étais. Les acteurs sont bons. Puis, il y a eu une bonne utilisation des gens de la région qui sont présents dans des petits rôles et des plus grands rôles. Bravo Éric Morin!»


CHALEUREUX VRAI!
Jean-Patrick Thibault, chauffeur bénévole au Festival pour la toute première fois cette année, connaissait déjà l'excellente réputation du Festival, mais il n'en revient pas de ce qu'il voit. «Les invités de l'extérieur qui reviennent au Festival appellent les chauffeurs par leur prénom. C'est comme s'ils étaient de retour d'un petit voyage de deux jours. Comme s'ils étaient de la région. C'est vrai que c'est un Festival chaleureux», certifie le chauffeur recrue.

Aussi, d'autres personnalités le confirment. «Tout le monde me le dit Ça n'a pas de bon sens comment l'accueil est extraordinaire», rapportait le vice-premier ministre du Québec, M. François Gendron lors de la cérémonie d'ouverture.




CHASSE AU GODARD D'ABBITTIBBI

 Photo fournie par le FCIAT

Chasse au Gordard d'Abbittibbi mettant en vedette Sophie Desmarais et Alexandre Castonguay.
JOUR 1
SAMEDI
26 OCTOBRE 2013


UN ENFANT DU FESTIVAL OUVRE LE 32e FESTIVAL
C'est avec fierté et fébrilité que plusieurs membres de l'équipe de tournage de CHASSE AU GODARD D'ABBITTIBBI étaient présents au Théâtre du cuivre où on projetait leur oeuvre 100% abitibienne en ouverture du 32e Festival.

Sur la scène, avant la projection, on a rappelé la métaphore d'Alexandre Castonguay, une des vedettes du film, qui soulignait l'apport de la population régionale à la réalisation du film tourné à Rouyn-Noranda: «L'équipe de production a amené un voilier, des matelots, un capitaine… les gens d'ici ont agi comme le vent.» Puis, un porte parole du film a renchéri: «Vous avez soufflé fort, vous nous avez fait avancer vers votre âme, l'âme abitibienne, celle pour laquelle on venait. À partir de ce soir, chers amis, ce film vous appartient.»

L'idée du film est venue au réalisateur Éric Morin il y a 18 ans lorsqu'il a appris que Jean-Luc Godard était venu à Rouyn-Noranda en 1968. Depuis ce temps, convaincu qu'il présenterait un jour son film sur la scène du Théâtre du cuivre, il a souvent imaginé à quoi ressemblerait ce moment. «J'ai vraiment longtemps visualisé ce moment-là. Voyant des visages dans la salle. Finalement, je n'avais jamais visualisé que je ne verrais qu'un gros spot blanc. Je ne vous vois pas du tout», plaisante Éric Morin, aveuglé par un projecteur. «Je veux vraiment remercier mes pères spirituels. Jacques, Louis et Guy qui étaient vraiment là depuis longtemps, mais indirectement, en m'offrant dans ma jeunesse plusieurs films qui m'ont vraiment aidé à définir ma vision du cinéma. Je pense à ce film depuis 18 ans. J'en avais déjà parlé à Jacques. À la recherche d'un mentor, j'étais venu lui en parler. On a fini par parler de Bill Lee, le lanceur de baseball vedette des Expos. [Bill Lee avait assisté au tout 1er Festival] Quand je dis on… Il a fini par me parler de Bill Lee pendant une bonne heure», blague Éric Morin sous les rires des spectateurs. «C'est grâce à mes amis de PARCE QUE FILMS [la maison de production], entre autres, que ce film a été fait parce qu'ils ont eu l'audace de vouloir venir le faire ici comme je voulais le faire. Ce projet était indissociable de la région. C'est un film qui ne pouvait pas ce faire ailleurs qu'ici avec les gens d'ici. Mon prochain long métrage se déroulera ici et sera entièrement tournée ici encore. J'en suis extrêmement fier parce que j'ai vraiment encore plusieurs choses à dire sur l'Abitibi», promet le réalisateur sous les applaudissements des spectateurs.



VIVE L'AMITIÉ QUÉBEC-FRANCE! VIVE LE CINÉMA!
«Comme vous le savez tous, le Consulat général de France à Montréal a été depuis le début, il y a 32 ans, aux côtés de Louis Dallaire, Guy Parent et Jacques Matte, les désormais fameux trois mousquetaires», a rappelé l'ambassadeur de France au Canada, M. Philippe Zeller, lors de la soirée d'ouverture. «Mon pays se réjouit d'avoir pu apporter son concours, dès les origines du Festival, à la promotion du cinéma francophone ainsi qu'à la venue de jeunes réalisateurs, de personnalités et de comédiens français. La programmation française a toujours été bien représenté avec une moyenne de 25% des films, 14 cette année, et plusieurs réalisateurs français ont reçu des prix. Tous les réalisateurs et comédiens français n'ont pas pu venir. Ce fut le cas de Michel Blanc dont on se souvient qu'il ne put atterrir ici en raison de la traditionnelle tempête de neige qui marque l'ouverture du Festival», ironise l'ambassadeur sous les rires des spectateurs avant de poursuivre. «Mais ceux qui ont réussi à venir, Claude Lelouch, Louis Malle, Michel Boujenah, Pierre Richard, Serge Gainsbourg, Sylvie Vartan, et bien d'autres, ont tous gardé un excellent souvenir de leur passage à Rouyn-Noranda. C'est donc avec un réel plaisir que je tiens à féliciter les organisateurs qui travaillent sans relâche depuis plus de trois décennies au rayonnement du Festival bien au delà du Québec et du Canada. Vive l'amitié entre le Québec et la France! Vive le cinéma!»



RÉCOLTE SUR TAPIS BLANC
«Qui aurait pu prédire que cette année, c'était l'année des récoltes? Pourquoi des récoltes?», questionne le maire de Rouyn-Noranda sur la scène du Théâtre du cuivre lors de la soirée d'ouverture du Festival. «Il y a 32 ans, nos trois mousquetaires [les fondateurs du Festival: Jacques Matte, Guy Parent et Louis Dallaire] ont semé des graines sur une terre qui a été labouré par des artisans au niveau culturel, par des cinéphiles… jusqu'à cette année record de réalisateurs et d'artisans [natifs de la région] qui vous présentent leur film. Applaudissez-vous. C'est grâce à vous si la ville de Rouyn-Noranda est présente au niveau cinématographique partout sur la planète», lance Mario Provencher aux spectateurs avant de poursuivre en humour. «On n'a pas les budgets de Cannes. Alors, ce matin, on n'a déroulé qu'un tapis blanc», a conclu le maire de Rouyn-Noranda faisant référence à la mince couche de neige qui couvre déjà le sol de la ville.



JOURNÉE ULTRA CHARGÉE POUR LE RÉALISATEUR ÉRIC MORIN
À quelques heures de la projection de son film, CHASSE AU GODARD D'ABBITTIBBI, Éric Morin donne une énième entrevue dans la salle de presse du Festival. Dans quelques minutes, il se déplacera à la Bibliothèque municipale pour l'enregistrement d'une émission de télévision avec le p.d.g. de la Grande Bibliothèque, M. Guy Berthiaume, dans la série LA BIBLIOTHÈQUE DE… Puis, après le souper, ce sera le grand moment: la projection en ouverture du Festival qui sera suivi par une méga fête au Petit Théâtre du Vieux Noranda jusqu'aux petites heures du matin.

Depuis quelques jours déjà, c'est pour lui un feu roulant d'entrevues dans des médias à Montréal et maintenant à Rouyn-Noranda. Il a souvent visualisé cette journée où il lancerait son film. Depuis 18 ans en fait. Depuis qu'il a eu l'idée de son film. Ça serait au Théâtre du cuivre. Cependant, il ne s'imaginait pas que cette journée serait autant chargée. L'espace d'un instant, dans la salle de presse, il s'est dit qu'il n'aurait peut-être pas dû accepter autant d'entrevues en cette journée mémorable. Puis, il se ravise et décide de vivre le moment présent. Il va profiter au maximum de cette journée ultra chargée, mais ultra mémorable. Il décide de prendre ça comme son idéal de vie: son climax avec une fin de journée rock 'n' roll.



FIERTÉ TÉMISCABITIBIENNE À L'HONNEUR
«Cette année, vous le savez déjà, nous nous intéressons particulièrement à la région parce qu’il y a des créateurs d’ici qui sont maintenant prêts à ce que leurs réalisations soient projetées devant l’ensemble des spectateurs du Festival. Après 32 ans, c’est le cadeau qu’on se fait Guy Parent, Louis Dallaire et moi », expliquait Jacques Matte en compagnie des deux autres organisateurs et fondateurs du Festival lors du lancement officiel de la programmation. « Ça fait 32 ans que nous mettons en place l’échiquier pour faire en sorte qu’il y ait une culture cinématographique dans la région. Nous ne sommes pas les seuls à l’avoir fait, c’est certain, mais nous avons cette fierté de voir ces jeunes arriver et nous proposer des films au même niveau de qualité de ce qu’on retrouve dans l’ensemble du Québec.»