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Revivez l'atmosphère du 28e



La Dépêche numéro 57



Le 30e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue




Tout ce que tu possèdes de Bernard Émond




32e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue




33e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue




























Le Festival du cinéma international
en Abitibi-Témiscamingue
Les coulisses de la 33e édition
 
Retrouvez sur papier glacé les faits saillants du 33e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue dans La Dépêche numéro 67 prochainement en kiosque.

JOUR 6
JEUDI
30 OCTOBRE 2014


BILAN DE LA 33e ÉDITION
Le 33e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue a offert une programmation prestigieuse et variée, composée de 33 premières et d’aspirants films qui ont surpris et ému les festivaliers durant ces six jours de projection.

LES LAURÉATS
Cette année, le Grand Prix Hydro-Québec est remis à WHIPLASH du réalisateur américain Damien Chazelle. Décerné par vote du public, ce long métrage qui a touché les festivaliers, raconte l’histoire d’un jeune de 19 ans qui souhaite devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération.

Le jury du Prix Télébec – composé d’Astrid Barrette-Tessier, de Christian Beauchemin et d’Ariane Ouellet – a arrêté son choix sur le court métrage québécois TOUTES DES CONNES du réalisateur François Jaros. Le jury a également fait une mention spéciale pour le film suisse DISCIPLINE de Christophe M.Saber.

Le public du 33e Festival du cinéma remet le Prix animé RNC MEDIA au film d’animation français HISTOIRE DE BUS au réalisateur Tali.

Les membres du jury pour le Prix Communications et Société, Johanne Alarie, Louis-Paul Willis, et Marie-Claire Dugas, ont arrêté leur choix sur le long métrage français GERONIMO de Tony Gatlif.

La bourse Relève Desjardins a été remise par un jury composé de Mélissa Major, Jessica Gagnon et Étienne Jacques au documentaire CONTRIBUTION VOLONTAIRE d’Hélène Théberge, étudiante du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, campus Rouyn-Noranda.

Le volet Espace Court a été couronné de succès, accueillant un très grand nombre de spectateurs à ses deux soirées de projection à la Scène Paramount. Le court métrage PETIT FRÈRE de Rémi St- Michel s’est vu remettre le Prix Télé-Québec résultant d’un vote du public pour le meilleur court métrage.

Lors du Volet jeunesse, les élèves de la Commission scolaire de Rouyn-Noranda ont pu découvrir, lors des avant-midis, une quinzaine de courts métrages provenant de divers pays. Animée par Rachel Lortie, cette activité populaire a rejoint près de 3 000 jeunes.Des premières, de grands films et des invités d’exception.

Le 33e Festival a eu l’honneur de présenter une programmation riche en émotions avec de grands films, dont 11 premières mondiales, 7 nord-américaines, 7 canadiennes et 8 québécoises ainsi que plusieurs films primés. Il fut marqué par des créations cinématographiques d’ici et d’ailleurs. Des milliers de participants se sont rassemblés au Théâtre du cuivre pour visionner une sélection de quelque 118 productions cinématographiques en provenance de 22 pays.

Nouveau cette année, le Festival a innové en ajoutant un volet de création numérique dans sa programmation. En collaboration avec l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), treize étudiants ont conçu une oeuvre basé sur des films régionaux qui fut projeté six fois pendant le Festival. Territoires - Le cinéma d’ici se multiplie a été encadré par David Paquin, professeur au département de création et nouveaux médias, et par Billy Larivière, auxiliaire d’enseignement. La direction artistique est signée par Éric Morin, réalisateur. Le premier prix fut remis à Marie-Pier Ricard, en collaboration avec le Consulat général de France à Québec. Mme. Ricard participera au Festival International du Film de La Rochelle. Le deuxième prix, une bourse de 500$ offerte par la Corporation Cité étudiante de Rouyn-Noranda, a été remis à Jean-François Lebel.

Le Festival s’est amorcé avec la présentation en première nord-américaine de CECI N’EST PAS UN POLAR, réalisé par Patrick Gazé, premier long métrage. Le réalisateur était sur place, accompagné de Roy Dupuis, de Christine Beaulieu, de Gildor Roy ainsi que plusieurs membres de l’équipe de production.

Le Festival a bénéficié de la présence des réalisateurs Carole Poliquin et Yvan Dubuc pour le documentaire L’EMPREINTE, de Béatriz Mediavilla (DANSE AVEC ELLES), premier long métrage, de Nicolas Houde-Sauvé (LES RÉAL BÉLAND), de Jean Caron (LES CHRONIQUES DE JAYAN : ÉPISODE 2), de Serge Bordeleau (LE PETIT HOMME), d’Olivier Casas (BABY PHONE), de Kevin Landry (SEUL(S) et BRAQUÉ) ainsi qu’Ivy Yukiko Ishihara Oldford (POINT DE MIRE). Quelques dizaines d’invités étaient présents pour accompagner les films de la programmation. Du volet Espace Court, le Festival a accueilli Katia M.Briand (DU COEUR AU VENTRE).

Pour clore ce rendez-vous automnal du cinéma, le réalisateur Martin Talbot, les acteurs Marcel Sabourin et Michel Perron ainsi que quelques membres de l’équipe de production étaient des nôtres pour présenter en première mondiale HENRI HENRI.

À cette occasion, le producteur Christian Larouche a annoncé au public que la suite de la production cinématographique PEE-WEE 3D sera tournée à Rouyn-Noranda et à Chicoutimi.

En plus de la programmation officielle, le Festival a permis au public d’en connaître davantage sur la création numérique ainsi que sur les droits d’auteur grâce aux conférences organisées. Marc-André Baril, directeur interactif chez Moment Factory, ainsi que Me Stéphane Moraille et Lyne Lanoue, chargée de compte film et télévision, ont donné des conférences qui a réjoui un grand nombre de personnes.

Les fondateurs et le public du Festival ont par ailleurs honoré FRANCINE GRIMALDI, chroniqueuse culturelle reconnue dans le milieu artistique du Québec depuis de nombreuses années. Cette dernière a reçu avec beaucoup d’émotions des témoignages d’amis et de proches. Une projection d’archives de ses moments forts lui a été présentée par Félix B. Desfossés, journaliste et recherchiste.

Le 34e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue se déroulera du 24 au 29 octobre 2015.




LE FESTIVAL SE TERMINE EN BEAUTÉ
Le Festival s'est terminé en beauté jeudi soir avec la première mondiale d'Henri Henri. Un film magnifique, un film qui fait du bien et qui a été très apprécié. D'ailleurs, il s'en est même fallu de peu pour qu'il remporte le Grand Prix Hydro-Québec décerné par le public à leur long métrage favori, puisqu'il est arrivé deuxième au décompte des votes.

D'autre part, lors de la présentation du film, le grand et généreux comédien Marcel Sabourin s'est fait le porte-parole des autres artisans d'Henri Henri présents sur scène (le producteur Christian Larouche, le réalisateur Martin Talbot, l'acteur Michel Perron) pour féliciter les réalisateurs de la projection illusionniste qu'on avait présenté en reprise en début de soirée.




L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
PLUS QUE JAMAIS UNE PÉPINIÈRE DE FILMS
Une grande nouvelle attendait les gens de la région en cette soirée de fermeture du Festival. Le producteur Christian Larouche a profité de sa présence sur scène pour le film Henri Henri pour dévoiler toute une nouvelle: «Hier, Jacques Matte m'a permis de rencontrer Jacques Blais, le propriétaire des Huskies, parce que je planifie et je vais venir tourner ici la suite de Pee-Wee 3D, parce que l'action va se passer à Chicoutimi et à Rouyn-Noranda, alors vos installations vont…», a expliqué le producteur avant d'être interrompu par les applaudissements de la salle.

Cette nouvelle production cinématographique s'ajoute à une longue liste de longs métrages tournés en région depuis quelques années. Mentionnons Guibord s’en va-t-en guerre de Philippe Falardeau à Val-d'Or; La Donation de Bernard Émond à Macamic et Je me souviens d’André Forcier aussi à Val-d’Or. L’Abitibi-Témiscamingue avait déjà été un gros producteur de cinéma il y a quelques décennies. Depuis quelques années, elle est résolument en voie de redevenir cette pépinière de films, de documentaires et de séries télé qu’elle a été et le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, qui fait découvrir la région aux réalisateurs et producteurs d’ailleurs et donne une vitrine à ceux d’ici, y est pour beaucoup.




SUCCÈS PRÉDIT,
SUCCÈS CONFIRMÉ

François Lévesque, journaliste au quotidien Le Devoir publiait la veille du début du Festival que l'événement était un succès avant même d'avoir débuté. Une prédiction peu risquée. Considérons seulement que la plupart des projections affichent complet depuis des semaines. Comme le journaliste a passé toute la semaine au Festival, il est donc à même de constater jusqu'à quel point il avait raison.





UN AUTRE APRÈS-MIDI
QUI SATISFAIT SON CINÉPHILE

Pendant la pause de la projection du jeudi après-midi, les spectateurs sortant de la salle étaient déjà ravis. «J'ai aimé tous les courts métrages que j'ai vus», est un commentaire qui résume bien ceux entendus ici et là. Une réception des plus positive qui a sans doute réjoui au plus haut point l'acteur Marcel Sabourin qui a présenté avec beaucoup d'humour le court métrage Un après-midi avec Paolo. Un accueil des cinéphiles qui a sûrement comblé le réalisateur Olivier Casas qui était également monté sur scène pour remercier le Festival d'avoir sélectionné son film Baby phone: «Je suis très content et très ému de présenter le film ici. C'est la première fois que je vais le montrer à un public qui n'est pas français. Pour moi, c'est un grand moment», a confié Olivier Casas avant de conclure par un peu de sémantique français versus québécois: un baby phone est un moniteur a expliqué le Français qui doit s'adapter aux nombreuses expressions québécoises depuis son arrivée.




DES FILMS QUI NOUS HABITENT LONGTEMPS
C'est indéniable, les films présentés au Festival plaisent. De toute évidence, ils n'ont pas été choisi par hasard; ces oeuvres laissent des traces dans notre mémoire et nous amènent à nous questionner. Par exemple, plusieurs jours après la diffusion de Toutes des connes, que l'acteur Guillaume Lambert et la productrice Fanny-Laure Malo ont présenté dimanche soir, le court métrage de six minutes continuait mercredi soir de déclencher de grosses discussions pendant un repas du Festival entre bénévoles et invités. Tous ont grandement apprécié le film, mais son titre provoque des réflexions féministes et psychanalytiques.

Il n'y a pas que les gens d'ici qui font des découvertes cinématographiques au Festival. Le réalisateur français Olivier Casas, qui en est à son 22e festival avec son court métrage Baby phone, tenait à souligner en entrevue à la radio jeudi matin comment il avait aimé le long métrage Gurov & Anna présenté la veille par la procuctrice Marie-Dominique Michaud et l'acteur Andreas Apergis. «C'est un film que je n'aurais jamais pu voir en France», affirme Olivier Casas.

Les organisateurs du Festival, Jacques Matte, Louis Dallaire et Guy Parent, ont la préoccupation de choisir des films qui suscite la réflexion, mais aussi qui font du bien, qui apporteront du réconfort pour les longs mois d'hiver à venir. Le film choisi pour la fermeture du Festival en est encore cette année une belle illustration. Henri Henri est un film québécois qui veut nous faire rêver comme l'a fait Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain. Et pour la première mondiale du long métrage, le réalisateur Martin Talbot, l'acteur Michel Perron et le distributeur Christian Larouche sont présents à Rouyn-Noranda.




FIERTÉ ET EXPECTATIVE
Pour Olivier Casas, les festivals peuvent être des occasions de comparer les réactions de différents publics. C'est aussi un peu comme une colonie de vacances. Pendant les repas, on peut faire des rencontres avec des auteurs ou d'autres artisans qui peuvent déboucher vers d'autres projets cinématographiques.

À quelques heures de la présentation de son court métrage de fiction Baby phone, Olivier Casas est dans l'expectative. Le réalisateur français, qui en est à sa première visite au Québec, a bien hâte de voir la réaction des spectateurs dans la salle: est-ce que les Québécois vont rire aux mêmes endroits que le reste du monde? Est-ce que toutes les blagues de son film sont universelles?

Lors de la projection, Olivier Casas a noté que ça ne riait pas autant qu'en France pendant la première séquence du film où on trouve deux potes à la terrasse d'un café et que l'un taquine l'autre sur sa nouvelle barbichette en lui disant: «Ça te donne un petit côté pédé. T'es pas devenu pédé pendant mon absence?» Est-ce que l'ouverture des Québécois sur la question de l'homosexualité rendrait la scène moins comique ici? Le réalisateur n'écarte pas l'hypothèse. La question demeure.




DES BOÎTES QUI DÉBORDENT
DE GENTILLESSE

L'accueil chaleureux et l'hospitalité légendaire des bénévoles font depuis longtemps la renommée du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Cette année, les organisateurs ont décidé de mettre dans le coup leurs invités, leurs bénévoles et leurs collaborateurs pour reconnaître les bénévoles qui ont eu un impact favorable dans leur journée en remplissant une carte et en la déposant dans une boîte. Nous savons qu'il y a au moins deux boîtes à cet effet qui débordent de cartes de gentillesse. On ne connaît pas encore la teneur de toutes ces cartes, mais on sait déjà qu'elles renferment les détails d'une multitude de moments magiques.




JOUR 5
MERCREDI
29 OCTOBRE 2014


DES VISITES ADMIRABLES

Mercredi matin, Olivier Casas, avec une autre invité du Festival, a eu la chance de marcher dans les sentiers des collines Kékéko. Pour le réalisateur français venu présenter son court métrage Baby phone, cette première visite au Québec s'annonce inoubliable. C'est ce qu'on peut déjà pressentir à voir la complicité qui s'opère déjà entre lui et son guide, François Ruph. «J'avais commandé la neige, le vent, le renard», raconte François Ruph dans la salle de presse. «Oui. Je l'ai vu avec le sceau pour attirer la bête», renchérit à la blague Olivier Casas. Ainsi, cette visite a réussi à mettre ces invités en contact avec ces grands espaces si recherchés par les visiteurs européens et que l'Abitibi-Témiscamingue peut leur offrir. Il faut dire que François Ruph est Français d'origine et il sait particulièrement ce qui peut intéresser les invités d'outre-mer, mais aussi ceux venant d'un peu plus près.

Aussi, lundi passé, c'était au Refuge Pageau que des Québécois n'ayant jamais visité la région étaient amenés. Bien que l'attraction de l'homme qui parle avec les loups se trouve à 100 km de Rouyn-Noranda, grâce à François Ruph, il n'y a pas de temps mort pendant le trajet. Il raconte, explique, informe les invités tout le long du trajet. Il se permet même de faire des arrêts touristiques. Comme ce fut le cas ce lundi à Preissac pour monter dans une tour d'observation où, en plus de pouvoir y admirer le lac Preissac, il a pu expliquer aux invités ce qu'est une faille au potentiel minier en leur montrant les chevalements de mine à l'horizon.




L'ÉQUIPE DU FESTIVAL VIT AUSSI
DES MOMENTS MAGIQUES

Le Festival coïncide toujours avec l'anniversaire de Guy Parent, cofondateur de l'événement et responsable de la salle. Aussi, lors du volet jeunesse de mardi matin, ce sont 725 enfants survoltés qui lui ont chanté Bonne fête à l'initiative de l'animatrice Rachel Lortie qui, se remettant d'une opération au genoux, est peut-être en fauteuil roulant, mais n'a rien perdu de sa verve pour autant.

Signe d'appréciation indubitable, un bouquet de roses rouges trône dans la salle de presse depuis ce matin. Sur la carte, on peut y lire: «Aux merveilleux bénévoles du Festival!» Et c'est signé: Francine Grimaldi.

Avec la complicité de l'humoriste Réal Béland, invité venu présenté le documentaire Les Réal Béland, Jasmin Tessier, bénévole de longue date et pince-sans-rire redoutable, a fait croire à la toute nouvelle responsable des communications au Festival, Gabrielle Cornellier, qu'elle les avait induit en erreur sur l'heure d'une entrevue matinale dans les studios de Radio-Canada à Rouyn-Noranda et qu'ils attendaient pour passer depuis une heure. Voyant que la nouvelle venue, pas encore habituée au ton moqueur du vieux routier, était de plus en plus dans tous ses états, Jasmin Tessier a rapidement, pour cette fois, rétabli les faits.




JOUR 4
MARDI
28 OCTOBRE 2014


UN JUGEMENT UNANIME SUR LA RÉPUTATION DU FESTIVAL
Robert Boucher, 84 ans, retraité, avait déjà travaillé à Rouyn-Noranda pour Hydro-Québec dans les années 1970. Il n'avait jamais remis les pieds dans la région depuis ce temps. Comme bien des gens un peu partout au Québec, il entendait parler régulièrement du Festival du cinéma et de sa réputation exceptionnelle. Enfin, cette année, il décide de satisfaire sa curiosité. Il prend un forfait avec sa fille et sa femme. Rendu ici, il s'aperçoit que Rouyn-Noranda a bien changé. Il constate le confort de l'hôtel. Il remarque la qualité et la diversité des restaurants. Il découvre des attractions touristiques admirables. Il note l'accueil hors pair, la qualité des films, les activités en parallèle… Et à l'instar de tant d'autres visiteurs du Festival qui mettent le pied en sol témiscabitibien pour la toute première fois, son verdict est sans équivoque: «C'est encore bien plus le fun qu'on pensait!»

Louise Dugré est de Montréal. Elle n'était jamais venu en Abitibi-Témiscamingue. Elle adore le cinéma et a convaincu son amie montréalaise, Chantal Tittley, de venir au Festival. Toutes deux n'étaient jamais venu dans la région. À la veille de leur retour chez eux, quel est leur verdict: «On espère revenir au Festival bientôt.»




JOUR 3
LUNDI
27 OCTOBRE 2014


UNE PROGRAMMATION RELEVÉE
À LA GRANDE SATISFACTION DU PUBLIC

Les salles combles le démontrent, mais surtout, les commentaires à la sortie des projections le confirment, la programmation très variée du Festival satisfait grandement. Le bilan de la journée de lundi le prouve.

Imaginez! Nous sommes lundi après-midi et la salle du Théâtre du cuivre est toujours pleine. C'est comme si la fin de semaine se poursuivait ou que c'était un lundi férié. Mais ce n'est pas le cas. Enfin presque, car si ce lundi 27 octobre n'est pas officiellement un congé férié, c'est quand même la fête au Festival du cinéma où règne une ambiance bon enfant jusque dans la salle. D'autant plus que la programmation de très très grande qualité ne fait nullement relâche un après-midi de semaine.

Pensons d'abord au long métrage américain Whiplash qui a déjà gagné plusieurs prix dans les festivals les plus prestigieux au monde et qui pourrait bien en gagner un autre à Rouyn-Noranda si on se fie aux commentaires de plusieurs spectateurs à la sortie de la salle en fin d'après-midi.

Tout juste avant, le talent régional était à l'honneur. Il y a eu la reprise de la projection architecturale de la soirée d'ouverture où les festivaliers les plus assidus pouvaient encore remarquer des éléments qui leurs avaient échappés. Puis, pour une 11e année consécutive, la Relève Desjardins a permis de nous faire découvrir les meilleures productions étudiantes du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue et de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Une sélection très variée d'ailleurs et qui a ravi tous les goûts avec les documentaires Contribution volontaire et Jusqu'au bout du rêve; les courts métrages d'animation Vous vous souvenez de moi, Michel et Paul et Rétrospective saisonnière; les fictions Y/Z et Les chroniques de Jayan: Épisode 2; sans oublier le court métrage Optique : un film expérimental basé sur le principe de réflexivité au cinéma.

Les festivaliers de soirée ne furent pas en reste avec des courts moyens et longs métrages utilisant tous les genres: animation, fiction et documentaire. Les premiers peuples étaient particulièrement à l'honneur avec le court métrage de fiction Le petit homme, présenté par le réalisateur Serge Bordeleau, et le documentaire L'empreinte, présenté par les réalisateurs Mme Carole Poliquin et M. Yvan Dubuc. Enfin, pour conclure cette journée typique de programmation relevée du Festival, les spectateurs ont pu apprécier le long métrage Tokyo fiancée, présenté sur scène par le producteur Richard Lalonde.




JOUR 2
DIMANCHE
26 OCTOBRE 2014


UNE OVATION INOUBLIABLE, UN MOMENT MAGIQUE
Comment résumer en peu de mots l'hommage qu'a rendu le Festival à Mme Francine Grimaldi? À l'image de cette volubile vadrouilleuse culturelle, c'est quasi impossible. Depuis des semaines, on parlait un peu partout de cet hommage à venir, au point qu'il avait déjà suscité une multitude de marques de respect envers cette grande dame de la culture au Québec. Mais dimanche après-midi, c'était le vrai. Celui du Festival envers sa grande amie de toujours. Le journaliste et chroniqueur, Félix B. Desfossés, animait l'événement sur la scène du Théâtre du cuivre. Les 30 minutes qui suivirent passèrent en un éclair.

Venue rejoindre l'animateur sur la scène, on a présenté à Mme Grimaldi un extrait de l'émission Les couche-tard où son père, Jean Grimaldi, décrivait avec humour l'Abitibi-Témiscamingue en poussant à l'extrême les préjugés sur la région. Toujours sur vidéo, son comparse de travail, Joël Le Bigot, lui a fait un surprenant message d'amour. Elle a pu se revoir comédienne dans des scènes d'anthologie du cinéma québécois. Le producteur Rock Demers, présent sur la scène, lui a fait tout un coup de chapeau. Jacques Matte a lui aussi souligné sa très grande contribution de Mme Grimaldi à la culture au Québec et plus particulièrement au Festival. Sa nièce, Marie-Paule Grimaldi a eu ces paroles: «Francine est le meilleur antidépresseur au monde. Elle n'est jamais blasée», a-t-elle expliqué au public dans la salle. «Ta liberté, donne de la liberté aux autres. Tu as trouvé ici, au Festival, des gens qui te ressemblaient, en fait. Dans cette énergie, dans cette envie de faire un festival, dans cette idée un peu folle, mais avec un sérieux, avec une qualité aussi dans l'événement, eh bien, finalement... ça te ressemble. Je comprends pourquoi toi et le Festival, ça toujours été comme ça», affirme Marie-Paule en se croisant les doigts de la main pour bien souligner la complicité des deux institutions avant de conclure que c'était une bonne idée d'honorer Francine, car «quand vous l'honorez, vous vous honorez aussi.»




ROY DUPUIS



Ceci n'est pas un polar met en vedette Roy Dupuis. La Dépêche numéro 66 vous propose une entrevue exclusive avec Roy Dupuis.
JOUR 1
SAMEDI
25 OCTOBRE 2014


OVATION POUR CECI N'EST PAS UN POLAR
Le film d'ouverture s'est terminé par une ovation debout pendant la majeure partie du générique à la plus grande satisfaction de l'équipe présente dans la salle. Le distributeur du film, M. Louis Dussault de K-Films Amérique, et les productrices, mesdames Louisa Déry et Michèle Grondin de Productions mi-lou/Polar films, étaient totalement satisfaits de cet accueil. À la sortie de la salle, ils se remémoraient l'empressement avec lequel ils se sont lancés dans l'aventure de réaliser ce film avec un budget modeste de 800 000 $, mais qui rivalise avec d'autres qui auraient eu le double de ce budget. Tout ça grâce à des petits miracles techniques du réalisateur Patrick Gazé et de son équipe, sans oublier le jeu talentueux des acteurs.




UN PARI AUDACIEUX DES ÉTUDIANTS DE L'UQAT
REMPORTÉ AVEC BRIO
Encore une fois, l'audace des organisateurs du Festival a été couronnée de succès. Débuter cette 33e édition en offrant aux spectateurs une projection illusionniste (mapping vidéo) préparée par 13 étudiants au baccalauréat en création numérique à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), c'est quand même pas banal. Quelle idée originale, innovatrice, bref, un peu folle, à l'image de ce qu'a toujours été le Festival. Mais le faire devant un grand spécialiste invité par les organisateurs, M. Marc-André Baril de Moment Factory (entreprise québécoise, chef de file mondial en multimédia) et 725 critiques de la salle, il faut vraiment être confiant du savoir-faire régional.

Après la présentation, les impressions de la sommité étaient rassurantes et motivantes: «J'ai trouvé ça vraiment impressionnant. Je ne m'attendais pas à voir ça en fait. Je savais que c'était un festival de cinéma, que je devais donner une conférence devant des étudiants en multimédia, mais dès que je suis arrivé hier, on me l'a montré. C'était génial», a avoué M. Baril avant de poursuivre. «Ensuite, devant les spectateurs du Théâtre du cuivre, je pouvais partager le stress avec les professeurs. J'étais assis avec ceux qui ont encadré les étudiants: M. David Paquin, professeur au département de création et nouveaux médias, et M. Billy Larivière, auxiliaire d'enseignement. J'ai vraiment été étonné. C'est du beau travail. Je sais que c'est une première, qu'il ne font pas ça souvent», a-t-il commenté tout en nous garantissant qu'il n'y avait eu aucun problème technique.

Marc-André Baril en était à sa première visite au Festival du cinéma. «J'en avais entendu parler à Montréal. C'est l'accueil, c'est super chaleureux, c'est amusant. Ça fait juste 24 heures que je suis là et j'ai l'impression de connaître déjà la moitié des gens ici. Il y a une belle proximité. Les étudiants hier étaient vraiment sympathiques. Les questions… Il y a une chimie… Il y a une belle énergie », conclut M. Baril.




POT-POURRI DE DISCOURS ÉLOGIEUX
Cette 33e soirée d'ouverture a débuté par des discours élogieux d'invités sur la scène du Théâtre du cuivre.


«33 ans: c'est une très belle aventure, s'est réjoui le maire de Rouyn-Noranda, M. Mario Provencher. Encore cette année, l'équipe du Festival a préparé une programmation à couper le souffle au point qu'il y a énormément de blocs présentement où il n'y a plus de billets disponibles. Entre autres, le bloc de dimanche après-midi où on va rendre hommage à Mme Grimaldi qui est ici dans la salle», a révélé le maire, provoquant une salve d'applaudissements pour la grande amie du Festival depuis le début.

«Il y a plusieurs festivals de cinéma, a commencé à expliquer sur un ton humoristique le député de Rouyn-Noranda - Témiscamingue et ministre régional, M. Luc Blanchette. Plusieurs villages: Cannes, Montréal, Toronto… Et il y a le Festival du cinéma INTERNATIONAL de l'Abitibi-Témiscamingue. Et comme ministre régional, nous avons quatre grandes richesses: les mines, les forêts, les lacs et… le cinéma.»

«Je dirais l'inverse, a poursuivi la ministre de la Culture et des Communications, Mme Hélène David. Il y a le festival de cinéma de Rouyn et, après ça, il y a Cannes, Montréal, Toronto, mais vous êtes vraiment le festival le plus extraordinaire. Eh oui! Je suis émerveillée de mon séjour.»

Puis, ce fut au tour de Jacques Matte de prendre la parole accompagné sur scène des deux autres fondateurs du Festival, Louis Dallaire et Guy Parent. «Dans quelques minutes, vous assisterez à la diffusion d'un projet de création innovateur qui a nécessité la participation de nombreux acteurs et créateurs. Ce que vous allez voir est la démonstration qu'ici, il est possible d'unir nos forces afin de concrétiser les idées d'avant-garde qui permettent à notre festival d'aller plus loin. Nous sommes fiers d'appartenir à une région qui nous permet de développer des projets d'une telle envergure. Nous sommes fiers d'être encore parmi vous après 33 ans. Nous sommes fiers de vous dire que nous serons avec vous encore longtemps. Bon festival», a conclu Jacques Matte.





ROY DUPUIS



Ceci n'est pas un polar met en vedette Roy Dupuis. La Dépêche numéro 66 vous propose une entrevue exclusive avec Roy Dupuis.
ROY DUPUIS HONORÉ D'OUVRIR LE 33e FESTIVAL
Roy Dupuis est venu présenter Ceci n’est pas un polar, le film d'ouverture du 33e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Ce n’est pas la première fois que l’acteur vient faire un tour au Festival. Il était déjà venu en 2004 avec les longs métrages Mémoires affectives et Manners of dying. «C’est un honneur pour moi de faire l’ouverture, le Festival a une si grande réputation de qualité et d’accueil.» Roy Dupuis ajoute que c’est une joie, le Festival étant une véritable fête où le monde est si gentil et accueillant. «C’est aussi un grand plaisir, car j’ai un attachement particulier pour la région. J’ai passé toute mon enfance à Amos. C’est là que j’ai acquis toute ma formation. Que je me suis fait. Pensez, c’est à Amos que j’ai appris le violoncelle», dit-il dans ce rire léger qui est le sien.




MOMENT FACTORY :
UNE CONFÉRENCE TRÈS COURUE

Invité par le Festival, le directeur interactif de la compagnie Moment Factory, Marc-André Baril, a donné une conférence très courue vendredi à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) comme en témoignait la salle comble de plusieurs étudiants en multimédia très intéressés et enthousiasmés par ses propos. Tout cela à quelques heures de l'audacieuse ouverture du Festival qui innovera en présentant une projection architecturale réalisée par 13 étudiants en création numérique de l'UQAT à partir d'extraits de films régionaux.




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Les organisateurs et cofondateurs du Festival:
Louis Dallaire, Jacques Matte et Guy Parent.
LE FESTIVAL SE TAILLE UNE PLACE AU NATIONAL
Avant même l'ouverture officielle du Festival, tout au cours de la semaine, l'événement a pu jouir d'une couverture médiatique nationale impressionnante. Des articles dans Le Voir, Le Journal de Montréal, Le Huffington Post Québec, tvanouvelles.ca… Des mentions au Téléjournal de Radio-Canada, à Formule Diaz de Télé-Québec… Et une belle entrevue de Jacques Matte à l'émission Bazzo.tv… Grâce au Festival, l'Abitibi-Témiscamingue qui ne fait pas toujours les manchettes au niveau national a réussi à se tailler une place dans une semaine qui était pourtant bien occupée au niveau de l'actualité.




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Le 33e Festival.
VERS UN HOMMAGE QUI FAIT CONSENSUS
Depuis l'annonce que le Festival allait rendre hommage le 26 octobre à Francine Grimaldi, on entend des échos de Montréal soutenant le choix judicieux des organisateurs. L'humilité légendaire de la grande vadrouilleuse culturelle est donc plus que jamais mise à l'épreuve comme en fait foi une entrevue du 20 octobre sur les ondes d'Ici Radio-Canada Première. «Ça me gêne un peu. Ça me gêne beaucoup même; je me dis, je fais mon travail comme tout le monde. Pourquoi moi plus qu'une autre? Parce que ça fait 44 ans que je suis à Radio-Canada, peut-être? Non, mais j'apprécie. Je suis émue. Je ne sais pas à quoi m'attendre. J'espère que ça ne sera pas trop gros. Je ne mérite pas quelque chose de trop gros…»