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L'histoire dans nos écoles
Le gouvernement Charest efface des pans importants qui définissent le peuple québécois


Philippe Falardeau
 
 

À l'automne 2011, le réalisateur de MONSIEUR LAZHAR, Philippe Falardeau, a tenu un discours qui a ravi les festivaliers juste avant la projection de son film lors du 30e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. La Dépêche proposait dans son numéro 59, une section spéciale de 8 pages et de 50 photos sur le 30e Festival.
  
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(05/03/12) Le porte-parole de la Coalition pour l’histoire, Robert Comeau et l’historienne et chercheure, Josiane Lavallée rendait public le 1er mars dernier en conférence de presse les résultats d’une enquête réalisée auprès des enseignants d’histoire du secondaire qui révèle qu’ils sont insatisfaits des programmes qu’ils ont à enseigner, car ils sont trop axés sur l’éducation à la citoyenneté et le présent et pas assez sur l’acquisition des connaissances historiques. Mme Lavallée fait valoir dans son étude de 72 pages: «S’il est vrai que le passé éclaire le présent, il n’en demeure pas moins que l’histoire ne devrait jamais être mise au service du présent pour cautionner une quelconque idéologie, et ce, que cette idéologie soit progressiste ou non.» 

«La Coalition pour l’histoire a procédé à une enquête par sondage à laquelle  215 enseignants d’histoire du niveau secondaire ont répondu. Ce qui correspond à environ 20 % des enseignants d’histoire provenant de toutes les régions du Québec. Les réponses reçues démontrent de façon  majoritaire l’insatisfaction des professeurs d’histoire du niveau secondaire.  Ils dénoncent les programmes d’histoire, notamment en ce qui a trait à l’introduction de l’éducation à la citoyenneté dans les cours d’histoire, à la quasi-absence de l’histoire de la nation québécoise et de la dimension politique de l’histoire et à la structure du programme en 3e et 4e secondaire où l’on enseigne deux ans la même histoire, sans oublier l’absence d’un cours obligatoire en histoire du XXe siècle», constate la chercheure.

Le porte-parole de la Coalition pour l’histoire, Robert Comeau, a rappelé les précédentes études de la Coalition financées par la Fondation Lionel-Groulx portant sur le recul de l'enseignement de l'histoire au niveau collégial et le peu de formation dans la discipline historique à l'université dans les programmes de formation des maîtres. Monsieur Comeau a fait valoir que dans son «Discours sur l'école et la nation», Francois Hollande du Parti socialiste français fait valoir que «L'école devrait être au premier rang des engagements politiques, car c'est la condition de notre cohésion nationale» et insiste sur l’importance de «valoriser le savoir, car l’école est d’abord faite pour transmettre des connaissances».

30e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue



À ne pas manquer, une section spéciale de 8 pages et de 50 photos sur le 30e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue  dans La Dépêche numéro 59.
 
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Gommer des pans d’histoire
Quant à l’historienne, romancière et biographe (auteure de Le Roman de Julie Papineau, Lady Cartier et Les Filles tombées),  Micheline Lachance, elle a insisté sur l'importance de redonner à l'histoire politique la place qui lui revient: «Gommer des pans de l’histoire, n’est-ce pas aussi servir une cause? N’ayons pas peur des mots: nous assistons en ce moment à une tentative pour réécrire le passé en effaçant d’un trait les pages qui nous définissent comme peuple différent.»
 
«La Coalition pour l’histoire, conclut Josiane Lavallée, demande à la ministre de l’Éducation de revoir les contenus des programmes d’histoire au secondaire. Les professeurs d’histoire ont vraiment besoin d’un programme d’histoire plus équilibré pour enseigner à nos jeunes toutes les dimensions de l’histoire, y compris l’histoire politique et les événements cruciaux et fondateurs de notre histoire. Au  premier cycle, les enseignants d’histoire réclament une augmentation d’heures d’enseignement de l’histoire.» 

Josiane Lavallée est titulaire d’une maîtrise en histoire de l’Université de Montréal et un baccalauréat en enseignement de l’histoire de l’UQÀM. Elle a enseigné au secondaire et au primaire pendant près de dix ans et a été conseillère à la vie professionnelle dans un syndicat d’enseignants.

Cette recherche a été rendu possible grâce à l’apport financier de la Fondation du Prêt d’honneur dont le président Gaston Bergeron a été chaudement remercié par les représentants de la Coalition pour l’histoire.

La Coalition pour l’histoire, initiée en 2009 par la SSJB de Montréal, fait la promotion de l’enseignement de l’histoire à tous les ordres d’enseignement pour permettre aux jeunes Québécois et Québécoises de toutes origines d’acquérir une meilleure connaissance de l’histoire du Québec, du Canada et de l’histoire du monde occidental et non occidental.

On peut obtenir la version intégrale de l’étude à l’adresse suivante:
www.coalitionhistoire.org


30e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue



Marécages est un des films ayant marqué le 30e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Pour en savoir plus sur ce 30e, consultez la section spéciale de 8 pages et de 50 photos dans La Dépêche numéro 59.
 
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Le cégep régional de Lanaudière honoré pour la qualité de son enseignement de l’histoire du Québec
Par ailleurs, la Coalition pour l’histoire, qui se consacre à la promotion de l’enseignement de l’histoire, a le 5 mars dernier rendu hommage au cégep régional de Lanaudière pour la qualité de son offre de cours en histoire du Québec.

À l’occasion d’un événement tenu dans la constituante de Terrebonne du cégep de Lanaudière, en présence du directeur général de cette institution, M. Marcel Côté, du président de l’Association des professeures et professeurs d’histoire des collèges du Québec, monsieur Vincent Duhaime, du député de Terrebonne à l’Assemblée nationale du Québec, M. Mathieu Traversy, et de plusieurs représentants du corps professoral, l’historien Gilles Laporte, l’un des porte-parole de la Coalition, a salué  l’initiative du cégep de Lanaudière qui a considérablement augmenté et diversifié depuis un an son offre cours en histoire du Québec.

«Dans un contexte de déclin des cours portant sur le Québec dans le réseau collégial, il faut féliciter l’équipe des professeurs d’histoire de ce cégep pour son audace qui a entraîné une hausse notable des inscriptions aux cours d’histoire du Québec, de 150 étudiants à l’automne 2011 à plus de 400 à l’hiver 2012. Leur action exemplaire permet à leur cégep de se positionner désormais comme centre collégial de pointe dans ce domaine», a souligné M. Laporte.

Rappelons que la Coalition pour l’histoire regroupe notamment l’Association des professeures et professeurs d’histoire des collèges du Québec, la Fédération des sociétés d’histoire du Québec, la Fondation du Prêt d’Honneur, la Fondation Lionel-Groulx, le Mouvement national des Québécoises et des Québécois, la Société du patrimoine politique du Québec, la Société des professeurs d’histoire du Québec, la Société historique de Montréal, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et l’Union des écrivaines et des écrivains québécois.