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Protéger 50 % du territoire du Plan Nord… encore de la poudre aux yeux
 

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Le potentiel sous-estimé du Nord: à lire dans La Dépêche numéro 57 SPÉCIAL ÉTAT ÉCONOMIQUE 2011.
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(12/10/11) Actuellement, le gouvernement du Québec répète sur toutes les tribunes son engagement à conserver 50% du territoire du Plan Nord. Concrètement, il n’en est rien… Tel est le constat que font Nature Québec et la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP Québec) à l’issue de la tournée de consultations publiques. «Nous nous sommes rendus sur la Côte-Nord, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, dans le Nord-du-Québec, en Abitibi-Témiscamingue, à Québec, et ce soir à Montréal pour faire part de nos préoccupations et obtenir des réponses de la part du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs», a déclaré Patrick Nadeau, directeur général de la SNAP Québec.

«Le Plan Nord était très clair: le gouvernement s’engageait à mettre à l’abri 50% du territoire au nord du 49e parallèle. Dans les faits, ce sera seulement 12% qui seront mis à l’abri de l’activité industrielle, sous forme d’aires protégées reconnues. Sur tout le reste du territoire, l’exploration minière et même la foresterie industrielle seront permises. On est bien loin de l’engagement initial!», soutient Christian Simard, directeur général de Nature Québec.


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En effet, au-delà de ces 12% d’aires protégées, 38% du territoire du Plan Nord seront des «réserves de terres du capital nature». Ce nouveau statut donne l’impression d’une réelle conservation du territoire, mais permettra l’exploitation forestière et, ultimement, minière. «Comment le gouvernement pourra-t-il s’assurer que ces activités ne nuisent pas à la biodiversité dans ces zones «mises à l’abri»? C’est ce que nous voulons savoir! Étant donné que les réserves ont pour objectif la protection de l’environnement, il est inconcevable d’imaginer qu’il sera possible de claimer ces territoires, d’y renouveler indéfiniment des titres miniers et d’y exploiter la forêt comme partout ailleurs sur le territoire», affirme Patrick Nadeau.
 
Pire encore, nous craignons que la partie nordique de la forêt boréale, actuellement inaccessible à l’industrie forestière, puisse éventuellement être exploitée. «Il faut y penser à deux fois avant d’ouvrir les vieilles forêts de ce territoire à la foresterie. Elles sont le dernier refuge du caribou forestier, et il faut au moins 120 ans avant qu’elles ne repoussent!», poursuit Christian Simard.


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Des revendications pour ne pas perdre le nord!
Nature Québec et la SNAP Québec, leurs membres et sympathisants, sont intervenus lors des consultations publiques pour insister sur des points importants devant se retrouver dans le futur projet de loi. Cette loi doit:

-Empêcher toute forme d'activité industrielle dans les territoires à conserver (50 % du Plan Nord).

-Identifier et protéger les territoires importants avant de déclencher des projets industriels.

-Créer des vraies aires protégées sur 20 % du territoire du Plan Nord, d’ici 2020.

-Planifier le plus rapidement possible la conservation d’écosystèmes importants et un développement respectueux de l’intégrité écologique du territoire.

-Reconnaître l’implication des Premières Nations, des Inuits et des communautés nordiques non autochtones dans l'identification et la gestion des territoires à protéger.

-Maintenir l’intégrité écologique de la forêt boréale non-commerciale et compléter le réseau d’aires protégées dans la forêt boréale commerciale.


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Un entretien exclusif avec Richard Desjardins à lire dans La Dépêche numéro 55.
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Il faut reprendre le contrôle de nos richesses naturelles
Alors qu’elle dressait un portrait du développement des mines au Québec, la députée de Vachon et porte-parole de l’opposition officielle en matière de mines et de gaz de schiste, Martine Ouellet, estime que la stratégie libérale est une catastrophe annoncée. «Depuis huit ans, le prix des métaux a explosé, l’or étant passé de 300$/once à 1800 $/once, le fer de 30$/tonne à 150$/tonne. L’engouement pour les minerais au Québec est très présent. Même sans Plan Nord, cet engouement existe et se maintiendra tant que le prix des métaux sera élevé», a déclaré Martine Ouellet.
 
La députée de Vachon croit que le Québec doit mieux profiter de cet engouement. «Nous pourrions, comme société, profiter davantage des retombées de ce développement minier si le gouvernement libéral cessait de faire du marketing et s’intéressait davantage aux véritables enjeux. Ce sont des centaines de millions de dollars par année et des emplois dans l'industrie de la transformation que les Québécois perdront à cause du manque de vision du plan marketing du Nord du Parti libéral du Québec», a-t-elle ajouté.


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La Sarre porte d'entrée du tourisme nordique:
à lire dans La Dépêche numéro 12.
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Les ressources minières appartiennent aux Québécois
Compte tenu du caractère non renouvelable des ressources minières et aurifères, le Parti Québécois insiste pour une révision en profondeur du régime de redevances. «Nous vendons aux multinationales notre sous‑sol pour une bouchée de pain. Comme si ce n’était pas suffisant, on déroule le tapis rouge en multipliant les investissements publics pour faciliter l’extraction des minerais. Il faut revoir le régime de redevances pour que le Québec maximise les retombées des ressources qui lui appartiennent», a poursuivi Martine Ouellet.
 
«Il est temps qu’on reprenne le contrôle de nos richesses naturelles. C’est un trésor qui appartient à tous les Québécois. Il faut donc soutirer de meilleures redevances, planifier un partage du surprofit et envisager sérieusement une prise de participation dans les entreprises exploitantes», a conclu la porte-parole, soulignant que la Chine et l’Inde, deux pays en forte croissance, ont des besoins majeurs et sont les plus impliqués dans la propriété des gisements québécois.
 
Au cours des prochains jours, la députée de Vachon entend sillonner le Québec pour rencontrer la population et les intervenants économiques régionaux. Elle exprimera la ferme volonté du Parti Québécois afin que le Québec reprenne le contrôle de ses richesses naturelles.



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