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| St-Hubert passe à l’Ontario Le Québec dépossédé d'une autre entreprise phare
| COMMUNIQUÉS - 01/04/16
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| Pierre-Karl Péladeau est un négociateur redoutable, rendant ainsi plus improbable que le Canada anglais puisse abuser les Québécois une dernière fois. Lisez les détails de l'article ici ou le reportage intégral dans La Dépêche numéro 68.
| En réaction à la vente de la chaîne de restaurants St-Hubert à l’ontarienne Cara, le chef de l’opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, le porte-parole du Parti Québécois en matière d’économie, Alain Therrien, et celui en matière de finances et de revenu, Nicolas Marceau, ont interpellé le premier ministre Philippe Couillard afin qu’il précise ce qu’il compte faire pour changer le message d’indifférence économique qu’envoie son gouvernement. Ils sont d’avis qu’en ne proposant aucune politique économique vigoureuse ni aucun plan de stimulation ou de relance, le gouvernement de Philippe Couillard contribue à la morosité économique au Québec.
«C’est une bien triste journée. En cette ère libérale, après avoir vu partir Rona et le Cirque du Soleil, nous perdons une autre entreprise phare du Québec. Évidemment, lorsqu’ils ont entendu la ministre de l’Économie et son chef affirmer que la vente de Rona était bénéfique pour le Québec, les investisseurs étrangers ont compris le message: ils savent maintenant où trouver un gouvernement qui encourage la vente de ses entreprises et comptent en profiter. Philippe Couillard doit s’employer dès maintenant à corriger cette perception qui s’avère particulièrement néfaste pour notre économie», a déclaré Pierre Karl Péladeau le 31 mars dernier, journée où on apprenait la vente de St-Hubert.
«L’indifférence avec laquelle le premier ministre regarde se dissoudre le Québec inc., ainsi que sa détermination à ne rien faire pour défendre les sièges sociaux du Québec, sont inacceptables. On dirait qu’avec lui, le Québec est à vendre. Chaque jour, Philippe Couillard nous prouve un peu plus qu’il ne connaît rien à l’économie. Or, il a le devoir de nous dire comment il s’assurera, cette fois, du maintien du siège social à Laval et de quelle façon il protégera le réseau de sous-traitants et de fournisseurs québécois. Les exemples récents sont trop nombreux pour que le gouvernement ne mette pas les efforts nécessaires pour obtenir de vraies garanties», a poursuivi le chef de l’opposition officielle.
«Aujourd’hui même [31 mars 2016], dans le dossier de Rona, nous recevrons sûrement la confirmation que la transaction est conclue et que les garanties promises sont pratiquement inexistantes. La ministre de l’Économie nous a parlé de garanties ou d’ententes qui ne donnent aucun résultat; cette fois-ci, il est essentiel qu’elle aille au-delà des paroles. Que va faire son gouvernement pour s’assurer du maintien des activités ici?», a ajouté Alain Therrien.
Nicolas Marceau souligne pour sa part que les temps sont durs pour notre économie et nos entreprises, notamment dans le milieu de la restauration. «Depuis deux ans, les familles du Québec ont vu augmenter considérablement leur fardeau fiscal, et cela s’ajoute au fait que leurs revenus stagnent. Conséquence? Les gens n’ont plus les moyens de consommer comme avant, et cette réalité est venue frapper durement St-Hubert. C’est la conclusion qu’a tirée l’entreprise pour expliquer ses récentes difficultés.»
Le député rappelle par ailleurs que le gouvernement du Parti Québécois était prêt à s’attaquer au problème, et qu’il avait la volonté de le faire. «En collaboration avec plusieurs membres influents de la communauté d’affaires, nous avions présenté une politique de protection et de développement de nos sièges sociaux qui faisait consensus dans le milieu. Elle est prête à être appliquée, mais dort sur le bureau du ministre des Finances depuis deux ans», a-t-il déploré.
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| Le secteur agricole est le plus gros employeur du Québec dans le domaine industriel. Lisez notre SPÉCIAL AGROALIMENTAIRE dans La Dépêche numéro 64. Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.
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La Fédération du commerce-CSN prend acte de la transaction
La Fédération du commerce-CSN, qui compte dans ses rangs les syndicats de cinq restaurants St-Hubert à Québec et Laval, prend acte de la transaction intervenue avec la compagnie ontarienne Cara et espère que les droits des salarié-es seront respectés tout au long du processus.
La FC-CSN s'attend à ce que les nouveaux propriétaires acceptent que les salarié-es de plusieurs établissements aient fait le choix de se syndiquer et que de nouveaux rapports de travail se soient ainsi développés. Pour Michel Valiquette, trésorier de la FC-CSN, «dans les établissements syndiqués, nous avons développé des relations avec les différents employeurs et nous demandons à ce que Cara maintienne le climat de travail actuel.»
Cara doit prendre conscience que les relations de travail peuvent être différentes à plusieurs égards au Québec. En ce sens, la FC-CSN se réjouit du maintien du siège social au Québec. «Il faut que les décideurs de la compagnie comprennent les réalités particulières des relations de travail au Québec. La proximité est donc un élément plutôt rassurant», affirme Michel Valiquette.
Finalement, la FC-CSN déplore qu'une fois de plus, le Québec soit dépossédé d'une grande entreprise qui occupe une place importante pour son économie.
La Dépêche numéro 68 vous propose le premier de trois grands reportages sur la route de la Baie-James.
Aussi, la conclusion de notre longue série d'articles sur Louis Hémon dans le cadre du 100e anniversaire de la toute première publication de Maria Chapdelaine.
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