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| Prix de l'essence en 2013 Les Témiscabitibiens écopent moins qu'en 1999
| COMMUNIQUÉS - 11/02/14
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| Dans son édition de juin 1999 (numéro 15), La Dépêche publiait une enquête sur le prix de l'essence en région. Vous pouvez aussi lire un autre article sur le sujet dans La Dépêche de mai 2000 (numéro 21) sous le titre Prix de l'essence: la marge de commercialisation est plus du double en Abitibi. Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.
| À la lumière des données recueillies par CAA-Québec pour l'année 2013, le constat est clair: les automobilistes ont payé plus cher leur essence, non parce que le coût du baril a explosé, mais plutôt en raison des marges bénéficiaires plus importantes à la pompe. Voilà la principale observation effectuée par CAA-Québec dans son 7e bilan annuel des prix de l'essence, basé sur une analyse quotidienne des prix.
Ces observations indiquent, pour l'ensemble des régions du Québec, une hausse moyenne de 14% de la marge au détail prélevée sur chaque litre d'essence vendu en 2013. Cette situation confirme malheureusement ce que l'organisme appréhendait lors de son bilan mi-annuel réalisé en août 2013: l'industrie a engrangé encore plus de profits.
Ainsi, et malgré un prix à la pompe moyen au Québec similaire à l'an dernier, les données de 2013 ne mentent pas: l'appétit des détaillants a continué de croître par rapport à 2012. «Clairement, nous souhaitions un réajustement des marges au détail après la publication de notre bilan mi-annuel en août dernier, affirme Sophie Gagnon, vice-présidente adjointe aux relations publiques et gouvernementales de CAA-Québec. Force est de constater que l'industrie a fait la sourde oreille face à nos doléances, ainsi qu'à celles des consommateurs qui militent en faveur de prix plus près des indicateurs.»
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| Le blocus d'octobre 1999 a eu un impact surprenant sur le prix de l'essence en Abitibi-Témiscamingue. Lisez-en les détails EN EXCLUSIVITÉ dans La Dépêche numéro 40. Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.
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Les Témiscabitibiens écopent, mais beaucoup moins qu'avant le Blocus de 1999!
En Abitibi-Témiscamingue, la hausse est de 13%: la marge est ainsi passée de 6,7 en 2012 à 7,6 cents/litre en 2013.
Cependant, cette marge n'est pas aussi démesurée qu'elle l'était à la fin du siècle dernier lors des enquêtes sur le prix de l'essence en Abitibi-Témiscamingue effectuées par La Dépêche (voir La Dépêche numéros 15 et 21). Ainsi, le 13 octobre 1999, alors que débutait le fameux Blocus des camionneurs, la marge de commercialisation dans la région était de 12,83 cents/litre soit plus du double de celle de Montréal (5,36 cents/litre).
Les consommateurs écopent partout au Québec Par ailleurs, alors que le prix du produit brut -ou pétrole Brent- a légèrement diminué en 2013 et que son coût à la raffinerie s'est lui aussi négocié à la baisse, les automobilistes québécois auraient dû avoir accès à de meilleurs prix qu'en 2012. Or, depuis 2010, la tendance à la hausse des marges au détail se révèle directement responsable du coût croissant d'un litre d'essence. Malheureusement, tous les consommateurs en ont payé la note.
Dans les faits, toutes les régions du Québec, à l'exception du Centre-du-Québec, ont vu leur marge au détail croître. En enregistrant une hausse de 41%, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est la région où l'on dénote la plus forte variation de cette marge. Celle-ci a progressé de 6,4 cents/litre en 2012 à 9 cents/litre en 2013.
À Montréal, la marge au détail s'est appréciée de 10% par rapport à 2012 pour atteindre 6,5 cents/litre; à Québec, une augmentation de 11% place cette marge tout juste au-delà de 7 cents/litre. Enfin, avec une hausse de 3%, Sherbrooke se situe bien au-dessous de la moyenne provinciale observée, soit 14%; on y enregistre tout de même une respectable marge de 7 cents pour chaque litre d'essence vendu.
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Une lueur d'espoir… la concurrence se fait plus vive à Québec!
Depuis les dernières années, les détaillants de la région de Québec ont fait preuve d'une très grande stabilité dans la fixation de leur prix. Leur constance, doit-on le souligner, ne se traduit pas en meilleurs prix pour les consommateurs. Or, depuis qu'un important commerce au détail s'est doté d'une essencerie, à l'automne dernier, la stratégie de l'ensemble des détaillants semble avoir changé. «Après l'ouverture de ses pompes, cette entreprise a vendu le litre d'essence en moyenne 4 cents/litre de moins que l'ensemble des autres détaillants de la région, précise Mme Gagnon. La réaction des autres joueurs, quoique plus modérée, a été d'ajuster leurs prix beaucoup plus rapidement que par le passé. Cette situation n'a pas été observée depuis des années à Québec. Tout porte à croire que le vent commence à tourner.»
Montréal se révèle encore une fois la ville où le taux de taxation du prix moyen d'un litre d'essence ordinaire est le plus élevé (36%) parmi les villes les plus populeuses des provinces et territoires canadiens. En comparaison, ce taux moyen s'établit à 31% au Canada. De surcroît, malgré un marché marqué par une variété de prix à la pompe, la marge au détail a crû de 30% depuis 2010.
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De la plus faible à la plus forte
Sans contredit, c'est au Centre-du-Québec que la marge au détail s'avère la plus mince. À 2,7 cents/litre, il s'agit même d'une diminution de 16% par rapport à 2012! Les régions des Laurentides, à 3,9 cents/litre, de Lanaudière, à 4,2 cents/litre et de la Montérégie à 5,4 cents/litre offrent également des marges plus avantageuses pour les consommateurs. À l'inverse, et excluant le Nord-du-Québec, les régions de la Côte-Nord, à 11,3 cents/litre, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la Gaspésie, à 9 cents/litre, ainsi que du Bas-Saint-Laurent, à 8,1 cents/litre, accusent les marges au détail les plus importantes.
«Il faut bien comprendre que les marges en région, par rapport à celles des grands centres, ne doivent pas être comparées selon les mêmes bases : le volume de vente, notamment, n'y est pas le même. Les frais d'exploitation y sont aussi plus importants, indique Mme Gagnon. Toutefois, il est très inquiétant de constater une tendance à la hausse autant pour ces régions que pour l'ensemble du territoire. De plus, on s'explique très mal pourquoi certaines régions aux volumes de vente beaucoup moins importants que Montréal ou Québec composent avec des marges au détail passablement plus faibles; la loi de l'offre et de la demande devrait plutôt, au contraire, jouer en faveur des automobilistes des grands centres.»
Pour CAA-Québec, c'est à l'industrie même de revoir certaines pratiques de fixation des prix, particulièrement aux indépendants qui affirment que leur présence au Québec profite à la clientèle. Des prix plus compétitifs sont certes un gage de succès pour eux, mais ils se traduisent aussi en gains pour les consommateurs!
Enfin, à Montréal, le prix moyen d'un litre d'essence s'est établi à 137,7 cents/litre, 135,2 à Québec et 135,4 à Sherbrooke. C'est le 18 juillet, à Montréal, que les automobilistes ont payé le plus cher leur essence, à 147,9 cents/litre. Pour Québec (147,4) et Sherbrooke (148,4), les coûts les plus élevés à la pompe ont été observés le 30 août. En ce qui concerne les variations notées la veille de congés, CAA-Québec juge que la hausse survenue juste avant l'Action de grâce à Montréal n'était pas justifiée. D'autres fluctuations à la pompe remarquées la veille de congés pouvaient toutefois s'expliquer par la volatilité du marché.
Dans la 64e édition de La Dépêche, ne manquez pas une grande entrevue avec le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. François Gendron, réalisée par notre journaliste Julianne Pilon.
Également dans ce numéro, un grand dossier SPÉCIAL AGROALIMENTAIRE. Politique de souveraineté alimentaire, la production bovine, les produits de niche, ne sont que quelques uns des sujets abordés dans ce numéro.
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