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Le recul du français au Québec incite à renforcer la loi 101
COMMUNIQUÉS  -  24/10/12

LE PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC ET LA CORRUPTION
 
 

Malgré ses tentatives de diversion, le Parti libéral du Québec a beaucoup de difficultés à se dissocier de l'image de corruption qui l'afflige. Plus de détails dans les numéros 60 et 61 de La Dépêche.
  
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Statistique Canada publiait le 24 octobre dernier les données du recensement de 2011 concernant la situation démolinguistique au Québec et au Canada. Les résultats révèlent une tendance à la baisse sans équivoque pour le français.

Au Canada dans son ensemble, le poids du français est de 21,7% comme langue maternelle et de 21,0% comme langue parlée à la maison, une baisse de 0,4 point en cinq ans pour chacun des indicateurs. Le poids du français parmi les langues officielles est également en baisse. À l'extérieur du Québec, le français est principalement parlé à la maison par seulement 2,4% des individus.

«En plus d'une baisse du français comme langue maternelle et comme langue d'usage, on observe une inquiétante baisse de la connaissance du français au Canada, principalement due à une dégradation du bilinguisme chez les anglophones. En vingt ans, la connaissance du français n'a jamais été aussi faible au pays», souligne Patrick Sabourin, président de l'IRFA (Institut de recherche sur le français en Amérique).

Les indicateurs sont également à la baisse au Québec où le français comme langue maternelle a reculé de 0,7 point par rapport à 2006, s'établissant à 78,9%, alors que la langue parlée le plus souvent à la maison a reculé de 0,6 point pour atteindre 81,2%. C'est toutefois à Montréal que la situation est la plus inquiétante:

«Le français comme langue parlée à la maison a poursuivi son déclin de 54,2% en 2006 à 53,0% en 2011. L'exode des francophones vers la banlieue n'explique pas entièrement cette baisse, le français ayant décliné de 0,7 point dans l'ensemble de la région métropolitaine de Montréal», explique Patrick Sabourin.

Le bilinguisme a globalement augmenté au Québec grâce à une hausse de la connaissance de l'anglais chez les francophones, qui est passée de 35,8% en 2006 à 38,3% en 2011. Les taux de bilinguisme ont légèrement diminué chez les anglophones et les allophones. Un peu plus de 5% des Québécois, soit 440 000 personnes, ne connaissent pas suffisamment le français pour soutenir une conversation. Cette proportion atteint 14% sur l'île de Montréal.

Le recensement confirme les tendances observées dans les dernières décennies, soit une marginalisation du français dans l'ensemble du Canada et un déclin lent et robuste au Québec. «Au Québec, la légère augmentation des transferts linguistiques vers le français ne suffit pas à en freiner le déclin. Même si ces transferts ont franchi la barre psychologique des 50%, on est toujours très loin du seuil de 90% qui permettrait l'équilibre démographique», conclut M. Sabourin.

À propos de l'IRFA
Fondé en 2008, l'Institut de recherche sur le français en Amérique (IRFA) a trois missions: la recherche scientifique (enrichissement du savoir), la formation (constitution d'une relève scientifique) et la diffusion de l'information (développement de l'esprit critique des citoyens relativement à la question linguistique).


JEAN CHAREST DANS L'OMBRE DE STEPHEN HARPER
 
 

Stephen Harper et son parti représentent très bien une grande proportion des Canadiens vivant hors Québec. Ces Canadiens sont persuadés, à tort, que le Québec est la province la plus chouchoutée du Canada depuis des décennies. À ses côtés, Jean Charest peut difficilement faire croire aux Québécois que c’est une bonne chose pour le Québec de demeurer au sein de la fédération canadienne.

Lisez Les années Charest: un fédéralisme néfaste pour le Québec dans La Dépêche numéro 60 pour en savoir plus.
  
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Le recul du français confirme l'urgence de renforcer la loi 101
Selon les données de Statistique Canada, le pourcentage de francophones de langue maternelle à Montréal a continué son déclin sous la barre des 50% et sous les 80% dans l'ensemble du Québec (48,7% et 78,9%). Le français recule aussi en tant que langue d'usage à la maison, alors que le poids de l'anglais, langue d'usage, a augmenté. Sur l'île de Montréal, la proportion des francophones selon la langue parlée à la maison est de 53%, soit 8,8 points de pourcentage de moins qu'en 1986 (61,8 %), ce qui constitue une chute significative.

On observe une légère augmentation des transferts linguistiques bruts vers le français (52%) qui en 2006 étaient à 51%. Mais cette augmentation reflète la sélection d'immigrants déjà francisés avant leur arrivée au Québec et le fait que les allophones anglicisés ont davantage tendance à quitter le Québec. De plus, pour assurer le maintien du poids démographique des francophones au prorata des populations de langues maternelles française et anglaise, le pourcentage à la faveur du français devrait être de 90%. Sur l'île de Montréal, les taux de transferts bruts sont à 43% vers la langue française et 57% vers la langue anglaise.

En 2011, la population de langue d'usage anglaise était de 29% plus élevée que la population de langue maternelle anglaise, essentiellement parce qu'une proportion importante des allophones adopte l'anglais comme langue parlée à la maison. En comparaison, la population de langue d'usage française ne faisait un gain de seulement 3% par rapport à la population de langue maternelle française. Ces proportions étaient les mêmes en 2006. Lorsqu'on observe l'évolution de ces données depuis 1971, on voit que l'écart entre le pouvoir d'attraction de l'anglais avec celui du français sur les allophones au Québec augmente continuellement.

Le MQF (MOUVEMENT QUÉBEC FRANÇAIS) rappelle que le président du Comité de suivi de la situation linguistique à l'Office québécois de la langue française (OQLF), Marc Termote, prévoie un déclin rapide des locuteurs du français à Montréal (de 54% en 2006 à 42 % en 2051), qui se répercutera dans l'ensemble des régions du Québec (82% en 2006 à 72 % en 2051).

La Charte de la langue française visait à faire du français non pas une langue officielle, mais plutôt la seule langue officielle du Québec, tout en permettant l'adoption de mesures d'exception pour la minorité historique anglophone. La Charte visait à renforcer le pouvoir d'attraction et d'intégration du français en régissant son usage dans les institutions publiques du Québec.

Le déclin du français à Montréal et au Québec résulte des affaiblissements systématiques qu'a subi la Charte de la langue française, notamment sous l'effet des jugements de la Cour suprême et de la Constitution de 1982 imposée par le Canada anglais contre la volonté du Québec. Il est plus qu'urgent d'établir des mesures d'aménagement linguistique réellement susceptibles de renforcer le pouvoir d'attraction de la langue officielle au Québec selon le MQF.


AU CENTRE BELL ON FAIT BEAUCOUP POUR SATISFAIRE LES ANGLOPHONES
 
 

Au Centre Bell, on en fait beaucoup pour satisfaire les anglophones. Plus de détails dans les numéros 60 et 61 de La Dépêche.
  
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Réactions de la ministre Diane De Courcy aux données de Statistique Canada sur l'état de la langue
À la lumière des données rendues publiques par Statistique Canada le 24 octobre dernier, Mme Diane De Courcy, ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, a commenté le portrait que suggèrent ces chiffres pour le Québec.

La ministre a affirmé d'entrée de jeu que: «nous pouvons tous clairement constater qu'une fois de plus le poids du français diminue, et de façon de plus en plus spectaculaire depuis les deux derniers recensements. Ce recul est évident, autant au Canada dans son ensemble qu'au Québec, et plus particulièrement à Montréal et à Laval.»

Mme De Courcy a mentionné que ce recul du français était déjà constaté par plusieurs dans les rues, dans les commerces ou en cherchant du travail. Ces impressions se voient maintenant confirmées par les chiffres de Statistique Canada.

La ministre a soutenu que ces données sont inquiétantes pour toutes celles et tous ceux qui veulent qu'on puisse vivre en français au Québec.

«Cette volonté, j'y souscris avec conviction, en tant que garante de cette Loi, comme une majorité des Québécoises et Québécois de toutes origines. Mais je ne peux agir seule. Cette volonté -toujours actuelle- doit faire consensus aujourd'hui plus que jamais. Surtout quand on sait que depuis les deux derniers recensements, nous avons accueilli au Québec près d'un demi-million de personnes immigrantes, sans compter les nombreux étudiants étrangers et travailleurs temporaires qui viennent chez nous chaque année», a poursuivi Mme De Courcy.

Au regard de ceux et celles que nous accueillons, la ministre affirme que nous avons la responsabilité collective de faire plus et de faire différemment, de mettre en oeuvre des moyens modernes permettant d'assurer la progression du français. Il faut identifier ces moyens avec toutes les Québécoises, tous les Québécois et l'ensemble des députés de l'Assemblée nationale. Ces moyens peuvent être incitatifs, administratifs et législatifs. Pour la ministre De Courcy, «une chose est sûre, les voeux pieux ne suffiront plus».

Mme De Courcy a conclut: «il y a au moins deux choses que les chiffres de ce matin [24 octobre] ne nous disent pas: d'abord quel est le degré d'attraction du français, puis quelle est la langue de travail dans nos entreprises. Ce sont des questions des plus pertinentes quand on sait à quel point la langue de travail est déterminante pour l'intégration des immigrants. Qu'en est-il réellement? Statistique Canada n'a pas répondu à cette question ce matin [24 octobre]. Le Québec devra s'assurer d'avoir accès à ces importantes données bientôt.»


LES GAZOUILLIS RÉVÉLATEURS DE JOUEURS DE BASEBALL
 
 

Des microbillets de joueurs de baseball du Canada anglais révèlent qu'ils peuvent parfois trouver les Québécois sympathiques. Plus de détails dans La Dépêche no 60.
  
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LA DÉPÊCHE NUMÉRO 60Le DGE «homme de main» du Parti libéral du Québec. Des articles à lire dans les numéros 61, 60 et 56 de La Dépêche. Aussi à lire dans notre édition numéro 60 de septembre 2012, le bilan des années Charest: À l'ombre d'Harper, un fédéralisme néfaste pour le Québec. Pour vous procurez un ancien numéro de La Dépêche, consultez notre section ABONNEMENT.