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Canards Illimités annonce de nouveaux outils
pour mieux planifier le développement du territoire


(Québec, le lundi 1er mars 2010) Parce qu’un réel développement durable nécessite que l’on prenne en compte les milieux humides, Canards Illimités (CI) continue de concevoir de nouveaux outils qui permettront à quiconque souhaite intervenir sur le territoire de le faire dans le respect des habitats et des espèces en place.

« Bien que CI soit un organisme voué à la conservation, nous comprenons que la pression pour le développement soit grande, autant sur les milieux naturels que sur les autres habitats, par exemple, les terres agricoles. Nous ne nous opposons donc pas au développement du territoire, au contraire. Nous souhaitons toutefois qu’il se fasse de façon ordonnée et en connaissant ses impacts, notamment sur les milieux humides. C’est pourquoi nous travaillons à la mise en place d’un développement intégré et dans le meilleur intérêt de tous. Et la meilleure façon d’y arriver, c’est d’abord par la connaissance! », a déclaré Bernard Filion, directeur de Canards Illimités au Québec.

Les outils élaborés par CI permettent d’agir en amont et d’éviter les conséquences parfois coûteuses de certains travaux d’aménagement. C’est en ce sens que CI est heureux d’annoncer : 1) qu’il a produit de nouveaux Plans régionaux de conservation des milieux humides, 2) qu’il lance une cartographie des milieux humides et aquatiques réalisée à partir des cartes écoforestières et 3) qu’il amorce, avec divers partenaires, une cartographie détaillée des milieux humides pour les basses-terres du Saint-Laurent et du lac Saint-Jean.

« En ayant facilement accès à ces outils, il n’y a aucune raison pour que les développeurs et les aménagistes ne prennent pas en compte les milieux humides dans leurs plans. Tout le monde est gagnant d’un développement bien planifié », a poursuivi M. Filion qui a tenu à rappeler les effets néfastes de la disparition des milieux humides : modification du débit des cours d’eau, inondations, érosion et pertes de sols, problèmes d’approvisionnement en eau potable, dégradation des plans d’eau, mortalité des poissons et disparition de certaines espèces à statut précaire. « Il faut viser à ce que le développement du territoire génère un minimum d’impacts et de coûts pour la collectivité grâce à une planification adéquate et efficiente. »


Plans régionaux de conservation des milieux humides
Huit nouvelles régions administratives peuvent maintenant bénéficier de leur plan régional : l’Abitibi-Témiscamingue, le Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord, la Capitale-Nationale, la Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine, la Mauricie, le Nord-du-Québec et le Saguenay – Lac-Saint-Jean. Elles s’ajoutent aux plans régionaux des sept régions déjà disponibles sur www.canardsquebec.ca. Quinze des dix-sept régions administratives du Québec possèdent dorénavant leur Plan de conservation des milieux humides, un outil indispensable pour développer le territoire de façon durable. Les régions de Montréal et de Laval seront bientôt dotées de ces outils, ce qui complètera la couverture de tout le Québec.

Ces plans, simples et accessibles, contiennent :

un diaporama interactif illustrant la localisation et la situation des milieux humides, ainsi que diverses sources de renseignements disponibles;

un texte descriptif du territoire présentant une analyse plus détaillée des milieux humides par grands ensembles, par MRC et par bassins versants;

une description sommaire des principales perturbations qui affectent ces milieux naturels en faisant ressortir les conséquences parfois coûteuses de leur dégradation ou de leur disparition;

une cartographie des milieux humides de plus d’un hectare pour la géomatique.


Cartographie des milieux humides et aquatiques
élaborée à partir des cartes écoforestières

CI a réalisé, en partenariat avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), une cartographie au 1 : 20 000 des milieux humides et aquatiques du territoire forestier situé au sud du 51e parallèle, ce qui représente environ 38 % du Québec. Cette cartographie permet notamment une meilleure délimitation des milieux humides boisés (marécages, tourbières boisées), ainsi qu’une information inédite sur le potentiel pour la sauvagine, colligée avec le Service canadien de la faune. Cette cartographie vient combler un besoin maintes fois exprimé par les intervenants régionaux de connaître avec plus de précision ces milieux naturels situés en milieu forestier.


Cartographie détaillée des milieux humides pour les basses-terres du Saint-Laurent et du lac Saint-Jean
Une cartographie détaillée prend toute son importance là où l’occupation du territoire génère une forte perturbation sur les milieux humides et nécessite une connaissance plus fine du territoire. Aujourd’hui, la disponibilité d’images numériques récentes à haute résolution (orthophotographies) et en trois dimensions facilite la réalisation dune telle cartographie détaillée. Cette démarche permet de délimiter et de classifier les milieux humides d’une superficie de 0,3 hectare et plus avec un niveau de précision très élevé, lorsque jumelée à une validation sur le terrain. Cette cartographie devient ainsi un outil de choix à l’échelle locale pour la planification du développement et de l’occupation du territoire, de même que pour la conservation des milieux humides.

« Il fallait se doter de tels outils de conservation puisque la méconnaissance, tant des importants rôles des milieux humides que de leur localisation, a conduit à leur dégradation dans plusieurs endroits du Québec, avec parfois des conséquences coûteuses. Au Québec, comme ailleurs, les régions urbaines ont vu disparaître jusqu’à 70 % des milieux humides qui s’y trouvaient à l’origine. Plusieurs d’entre eux nécessitent d’ailleurs d’être restaurés puisqu’ils procurent gratuitement des biens et services écologiques à la collectivité tout en étant des sources de diversité biologique », a conclu M. Filion.

On peut consulter ces nouveaux outils ou y faire la demande des données géomatiques directement sur le site www.canardsquebec.ca.