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Vive le Québec libre!
Le Québec devient une entité mondiale le 24 juillet 1967
LA DÉPÊCHE NUMÉRO 72  -  01/09/17

Charles de Gaulle surveille Winston Churchill
 
 

Charles de Gaulle surveillant de près le premier ministre du Royaume-Uni Winston Churchil. Lisez notre texte à l'occasion du 50e du Vive le Québec libre! dans La Dépêche numéro 72.
  
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Un monument représentant le général Charles de Gaulle a été installé à Québec en 1997 à l’occasion des 30 ans du «Vive le Québec libre!»
Mais qu’est-ce qui a été fait pour le 50e?


Avec quatre mots lancés du balcon de l’Hôtel de ville de Montréal, le président Charles de Gaulle a fait entrer le Québec dans l’Histoire. Ce coup d’éclat a provoqué l’effet d’une bombe dans le monde entier et révélé à l’humanité l’existence de six millions de francophones jugulés et le plus souvent méprisés par un environnement anglophone omniprésent.

À l’occasion du cinquantième anniversaire de ces mots historiques, il convient de revenir sur les circonstances ayant entraîné ce «Vive le Québec libre!», devenu universel dès que l’on parle de liberté, et de rétablir certaines vérités déformées par les opposants à cette intervention pour en réduire la portée sur place et l’impact sur toutes les consciences étrangères.



GUESS ET SON MÉPRIS DU FRANÇAIS
 
 

Guess est une des entreprises qui a combattu jusque devant les tribunaux la simple demande d’ajouter un modeste descriptif en français au fronton de leurs magasins. Un exemple de mépris à contextualiser en lisant notre texte Vive le Québec libre! dans La Dépêche numéro 72.
  
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Dès 1911, l’auteur Louis Hémon avait noté tout le mépris que des anglophones peuvent porter sur les francophones du Québec

En 1967, année de l’exposition universelle tenue d’avril à octobre à Montréal, un voyage officiel du Président français était prévu au Canada. Le protocole prévoit en ce cas que le visiteur arrive à Ottawa, la capitale, et visite ensuite d’autres villes, mais en préparant son voyage, de Gaulle s’aperçut qu’il serait le premier chef d’état depuis la Nouvelle-France à se déplacer sur une terre abandonnée à son sort par Louis XV en 1760 et que Montréal, mise à l’honneur, était la deuxième ville francophone au monde après Paris.

Il demanda donc, pour honorer les francophones locaux et compenser tant soit peu l’attitude des «maudits Français» en 1760, de commencer sa visite par Montréal. Devant le refus du  gouvernement local, les négociations s’éternisèrent (et le voyage faillit même, dit-on dans les milieux autorisés, être annulé) jusqu’à ce qu’un conseiller suggère le voyage par bateau ce qui obligeait la remontée du fleuve Saint-Laurent et le passage à Québec et Montréal avant d’atteindre Ottawa.

Le voyage fut donc organisé en juillet 1967 et le couple présidentiel français partit du Havre pour Québec d’où il fut prévu, pour gagner Montréal, d’emprunter le fameux «chemin du Roy» construit par les pionniers prévoyant l’éventuelle venue d’un roi de France qui n’eut jamais lieu. Chacun connaît la suite largement diffusée par les télévisions du monde entier, l’accueil très chaleureux à Québec même, le parcours triomphal sur un chemin du Roy décoré d’arcs floraux et surtout la présence en les endroits les moins habités d’une foule de plus en plus enthousiaste malgré la pluie.

En chaque arrêt dans les villes et villages jalonnant le parcours, les discours d’un président qui avait donné depuis 1958 l’indépendance aux états africains composant les ex-Afrique équatoriale et occidentale françaises (AEF et AOF) et même, après une guerre meurtrière, aux trois départements français formant l’Algérie, devenaient, portés par l’ambiance imprévue et «l’attente mal définie de quelque chose» émanant d’une foule si compacte, de plus en plus appuyés vers une reconnaissance de fait.

Le président français dira plus tard que, submergé par une telle attente populaire, il avait décidé, quand ce n’était pas prévu, de parler à la foule massée au pied de l’Hôtel de ville montréalais, terme de ce déplacement inoubliable, et de donner à cet événement banal une portée mondiale. En ajoutant un seul mot aux adieux qu’il devait faire aux auditeurs incrédules, il fit deux cents ans après l’abandon par la mère patrie des pionniers français, créateurs du futur Canada anglais, découvrir au monde les six millions de Canadiens français fiers de leur origine.

Par ce mot visionnaire, il invitait aussi, sans le dire, en cette fin de siècle prônant la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, les Canadiens anglais à devenir, s’ils le voulaient, simplement des Canadiens, libérés comme l’ont été avant eux les États-Unis d’Amérique, les Indes ou l’Afrique du Sud d’une tutelle étrangère n’ayant plus de raison d’être au XXe siècle. Il ne s’est pas immiscé comme  le disent trop souvent les anglophones puisque l’organisation gouvernementale n’a pour le moment en rien changé dans l’ancien dominion. S’immiscer signifie lancer, financer et soutenir des mouvements de subversion ce qui n’a jamais été dans les intentions du président français.

Il a mis un fait en évidence. Le Canada est multiple: formé des premiers peuples, des Acadiens et des Québécois fondateurs de la colonie ainsi que d’émigrants anglais arrivés à partir de 1760 en se donnant pour mission de parvenir par tous les moyens (y compris les plus contestables comme l’enlèvement des enfants autochtones enfermés en des centres spécialisés) à l’intégration de tous en leur système de valeur. Ayant à ses yeux payé une partie de la dette de la France envers ses enfants oubliés au XVIIIe siècle, de Gaulle est reparti, annulant de lui-même la visite à Ottawa et non, comme il a été dit, à la demande du premier ministre canadien anglais qui n’est, rappelons-le, que le troisième personnage dans la hiérarchie gouvernementale et ne peut donc donner d’ordre à un chef d’état.


jeune anglophone unilingue au Québec
 
 

Même chez la nouvelle génération d'anglophones au Québec, on peut trouver un jeune qui tourne allègrement le dos à la langue officielle du Québec en étant incapable de dire un seul mot en français. Lisez les détails dans notre article Vive le Québec libre! dans La Dépêche numéro 72.
  
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Même dans un hôtel comme L'Élysée, s'affichant à l'extérieur en français en plein coeur du Montréal touristique, il peut être impossible d'y obtenir un service en français

Par ce voyage unique qui était en soi une faveur puisqu’en chef d’état il n’était pas accueilli par son homologue, mais au mieux par le gouverneur, deuxième personnage du royaume, le président français a contraint les Anglais à modifier leur regard et leur comportement envers les composants divers des pays de leur «empire» et en quelque sorte provoqué les excuses même tardives faites aux peuples autochtones Australiens et néo-Zélandais comme aux Acadiens d’Amérique du Nord victimes du «Grand dérangement» de 1755 (déportation de tout un peuple francophone sur des bateaux lancés au gré des vents sans ravitaillement) par la royauté britannique à partir de 1995!

Cinquante ans après, le coup d’éclat du président de Gaulle reste dans la mémoire collective et, quoiqu'ils en disent, les Canadiens anglais en ont tiré quelques leçons puisqu’ils ont réussi à rapatrier au Canada une Constitution les concernant rédigée à l’étranger par des étrangers ce qui est déjà un grand pas vers la démocratie!

La Dépêche numéro 72
Retrouvez la version intégrale de ce texte dans le numéro 72 de La Dépêche. Une édition qui est également notre grand numéro quinquennal spécial économie faisant le point sur l'état économique de l'Abitibi-Témiscamingue en 2017.

Aussi dans cette édition, les étoiles de La Dépêche: une classification des haltes routières allant de 0 à 5 étoiles pour l’aller et le retour sur la Route de la Baie-James. Celles qui méritent un arrêt, celles à éviter, celles qui sont les plus instructives et celles qui vous offrent des paysages uniques. Un guide pratique vers la Baie-James pharaonique: ces installations d’Hydro-Québec que tout Québécois, ou se prétendant tel, doit avoir vu au moins une fois dans sa vie.


La Dépêche numéro 70Également à lire sur ce même sujet, cette fois dans La Dépêche numéro 70, le 3e et dernier reportage de notre série sur la route de la Baie-James. Notre journaliste Hubert Charron vous propose un récit de voyage se concentrant particulièrement sur la portion de route entre Matagami et Radisson.

À ne pas manquer dans La Dépêche numéro 70.

Aussi dans cette 70e édition de La Dépêche, un reportage sur le Tour de l'Abitibi 2016 et la leçon de diplomatie qu'on peut en tirer. Également dans ce numéro, le début de notre série de reportage sur les ponts-couverts et les églises de l'Abitibi-Témiscamingue.


LA DEPECHE NUMERO 69D'autre part, La Dépêche numéro 69 vous propose un avant-goût de la route de la Baie-James: la route Amos-Matagami. Il s'agit également d'un numéro spécial sous la forme d'un calendrier témiscabitibien 2016-2017 que vous pouvez accrocher au mur.

Cette édition vous offre également un grand reportage sur la Table des aînés d'Abitibi-Ouest et un photoreportage sur la 34e édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.

Pour vous procurez le numéro présentement en kiosque, consultez notre section POINTS DE VENTE.


LA DEPECHE NUMERO 68
En ce qui concerne notre reportage sur la route de la Baie-James publié dans La Dépêche numéro 68, il vous propose un grand portrait de Pierre-Esprit Radisson.

En effet, suite aux 40 ans de la localité de Radisson (en 2014), un village, provisoire à l’origine, mais qui a su maintenir des habitants n’ayant pas envie de le quitter et qui sont fiers d’y résider, il n’était pas inutile de se rappeler qui était ce Pierre-Esprit Radisson si lié aux baies James et d’Hudson. À lire dans La Dépêche numéro 68.


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