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Anglicisation du Québec
La ministre Weil muette face aux constats de recul du français
COMMUNIQUÉS  -  09/02/15

PHILIPPE COUILLARD
 
 

Pour Philippe Couillard, le Québec n’a pas le choix de laisser le pétrole de l’Alberta transiter sur le fleuve St-Laurent ou le sol québécois. La Dépêche numéro 66 vous propose différents textes pour en savoir plus.
  

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Consultation publique sur l'immigration
La Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal présentait le 5 février dernier à l'Assemblée nationale son mémoire dans le cadre de la Consultation publique sur la future politique québécoise en matière d'immigration. Le président, Me Maxime Laporte, était accompagné pour l'occasion du directeur général de la SSJB, monsieur Ibra Kandji qui est d'origine sénégalaise, ainsi que de monsieur Eric Bouchard à titre d'expert du dossier linguistique.

La SSJB souhaitait d'une part, dresser le portrait de la dynamique des langues au Québec en lien avec la politique d'immigration et, d'autre part, déplorer que « par-delà les voeux pieux et les beaux discours consensuels sur la pérennité du français, le gouvernement n'entend vraisemblablement se doter d'aucune cible ni d'aucun objectif clair et quantifiable, fondé sur des scénarios démographiques solides, pour l'avenir de notre langue nationale et notamment l'augmentation, sinon le maintien du poids démographique des francophones d'ici 2025 ».

À la lumière des données présentées par la SSJB démontrant de manière accablante le recul du français au Québec et les projections inquiétantes pour l'avenir, la ministre Weil a été invitée à admettre l'incontestabilité du phénomène d'anglicisation, dont la politique d'immigration est, selon la SSJB, en bonne partie responsable. Or, Madame Weil s'est abstenue de répondre. Toutefois, ni elle ni aucun autre intervenant du Parti libéral ne s'est pour autant opposé à ces constats.

«Tous les indicateurs de vitalité du français sont à la baisse, a fait valoir monsieur Laporte. Le français, langue maternelle, le français, langue d'usage à la maison, le français, langue d'usage en public, le français, langue de travail, le français, langue de l'administration et des services… Ça recule sur tous les plans!»

Il a affirmé: «La dernière étude du Conseil supérieur de la langue française (CSLF) révèle clairement qu'on échoue à atteindre les objectifs de la Charte de la langue française (loi 101) pour ce qui est de l'intégration linguistique des allophones. À toutes fins pratiques, ceux qui parmi les nouveaux arrivants, parlent français en public et au travail… ce sont les francophones et les francotropes! Que les francophones parlent française en public et au travail, voilà sans doute une bonne nouvelle... Mais l'objectif premier de la loi 101 ne consistait-il pas à franciser ceux qui ne connaissent pas ou n'ont pas tendance à maîtriser naturellement notre langue officielle, c'est-à-dire les allophones non-francotropes? Or, d'après les données du CSLF, ces personnes ont pratiquement le même comportement linguistique au travail et dans l'espace public que les locuteurs de langue maternelle anglaise.»

«À noter que les nouveaux arrivants dont la seule langue officielle parlée est l'anglais tendent à quitter massivement le Québec après leur arrivée, d'où l'on voit l'importance de renforcer le français, langue commune, afin de favoriser l'inclusion.»


LOCO LOCASS
 
 

Le groupe hip-hop Loco Locass a déjà dénoncé la piètre qualité de l’information (voir La Dépêche numéro 49).
  
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Recommandations
La SSJB a notamment recommandé que la composition linguistique des flux d'immigration soit davantage à l'image du poids démographique relatif des francophones et des anglophones au Québec et ne favorise plus l'anglais. Le gouvernement devrait également adopter des balises concernant les budgets alloués à la francisation, par lesquelles il s'assurerait que toutes les sommes nécessaires soient investies pour franciser tous les nouveaux arrivants concernés par ces mesures. En somme, les recommandations consistent à prioriser les nouveaux arrivants francophones, francotropes et ceux qui ont une bonne connaissance le français, de même que les étudiants étrangers qui ont fréquenté des universités francophones.

Monsieur Laporte a par ailleurs tenu à rappeler au gouvernement que les efforts déployés par le Québec dans les années 60, 70 et 80 pour l'obtention de compétences accrues dans le domaine de l'immigration, avaient pour but d'assurer la pérennité du français.

«Or, on a l'impression, à la lecture des documents de consultation que, malgré une profession de foi à l'égard de notre langue officielle, la politique d'immigration en 2015 servira davantage aux besoins immédiats des entreprises qu'à la pérennité du français», a conclu monsieur Laporte.


STEPHEN HARPER
 
 

Jean Charest dans l'ombre de Stephen Harper. À lire dans La Dépêche numéro 60.
  
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La SSJB dénonce les célébrations fédérales du suprémaciste anglo-saxon John A. Macdonald
Dans un autre dossier, le président général de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, Maxime Laporte, déplore vivement que le premier ministre Stephen Harper ait lancé le 11 janvier dernier son année de propagande du bicentenaire de John A. Macdonald en demeurant insensible aux nombreuses protestations de citoyens dont les communautés qui ont été victimes du suprémacisme anglo-saxon du premier titulaire du poste de premier ministre du Canada.

Francophones et Métis
Membre de la loge orangiste de Kingston dès 1841, Macdonald a été à la tête de la répression sanglante des Métis du Nord-Ouest en vue de l'occupation des terres de l'Assiniboine par des blancs anglo-saxons, déclarant, «ces sang-mêlé impulsifs ont été gâtés par leur émeute [de 1870], et doivent être maîtrisés par une main forte jusqu'à ce qu'ils soient inondés par un afflux de colons». Macdonald fit exécuter leur chef Louis Riel à la suite de ce qui est aujourd'hui considéré comme un honteux simulacre de justice, affirmant que Louis Riel «sera pendu même si tous les chiens du Québec aboient en sa faveur».

Macdonald fut également complice des gouvernements provinciaux ayant l'un après l'autre interdit les écoles françaises, lui qui refusa d'utiliser son pouvoir de désaveu de ces lois orangistes alors que le gouvernement fédéral le fit pourtant 65 fois entre 1867 et 1896, pour des questions autrement moins fondamentales que les droits scolaires des Canadiens français.

LES GAZOUILLIS RÉVÉLATEURS DE JOUEURS DE BASEBALL
 
 

Des microbillets de joueurs de baseball du Canada anglais révèlent qu'ils peuvent parfois trouver les Québécois sympathiques. Plus de détails dans La Dépêche no 60.
  
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Premières nations, Chinois et Noirs
Comme nous l'a révélé le professeur James Daschuck dans son livre Clearing The Plains (University of Regina Press, 2013), l'idole de Stephen Harper a aussi été aux commandes du génocide par la famine des Autochtones des Prairies afin de dégager la voie du chemin de fer, déclarant sans ambiguïté vouloir «convaincre l'homme rouge que c'est l'homme blanc qui gouverne».

S'adressant le 11 janvier dernier à Kingston, ville d'origine de Macdonald, M. Harper n'a fait aucune mention de l'exorbitante taxe d'entrée imposée en 1885 par Macdonald aux immigrants chinois qu'il considérait comme une menace au «caractère aryen de l'avenir de l'Amérique britannique». La même année, le premier ministre Macdonald leur retira aussi le droit de vote pour le même motif raciste. «Alors qu'au nom du gouvernement fédéral en 2006, Stephen Harper a lui-même présenté ses excuses aux Sino-Canadiens pour les traitements discriminatoires leur ayant été imposés, le premier ministre demande aujourd'hui à ces mêmes victimes du racisme de Macdonald de célébrer leur bourreau», s'étonne Maxime Laporte.

«Et comme le démontre bien le professeur Stephen Azzi (Université Carleton), le racisme de Macdonald n'était pas davantage acceptable au 19e siècle puisque le deuxième premier ministre du Canada, Alexander Mackenzie, avait rejeté ces mesures anti-immigration chinoise, les qualifiant de "dangereuses et contraires à la loi des nations et aux politiques en vigueur au Canada".», souligne Maxime Laporte.

Dans les années 1860, Macdonald collabora même avec les Copperheads, Sudistes américains opposés à l'abolition de l'esclavage de Noirs.

Pour riposter au révisionnisme de la «Sir John A. Macdonald Bicentennial Commission» (www.sirjohna2015.ca) et du site www.sirjohnaday.com, financé par Patrimoine Canada pour s'adresser aux enfants d'école, la SSJB et ses partenaires ont lancé le site www.sinistrejohna2015.ca.


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LA DÉPÊCHE NUMÉRO 66La Dépêche numéro 66 vous propose également une entrevue exclusive avec Roy Dupuis. Ayant passé son enfance en Abitibi-Témiscamingue, Roy Dupuis demeure très attaché à la région. Notre journaliste Julianne Pilon s'est entretenue avec lui avant son arrivé à Rouyn-Noranda pour le 33e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Un entrevue illustré de 10 photos sur 6 pages.

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