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| Sautage «exceptionnel» à Malartic Une décision satisfaisante du ministre Breton
| COMMUNIQUÉS DE PRESSE - 21/10/12
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| Le v.-p. Finances d'Osisko, M. Bryan A. Coates, semblait avoir oublié les promesses faites aux Valdoriens concernant la fosse Sigma-Lamaque lors de l'entrevue accordée à La Dépêche. À lire dans notre numéro 61. Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.
| La coalition Québec meilleure mine! est satisfaite de la décision annoncée vendredi [19 octobre] à Malartic par le ministre de l’Environnement, Daniel Breton, d’autoriser un mégasautage à Malartic tout en exigeant de la compagnie Osisko la responsabilité d’établir un périmètre de sécurité pour la population. «Cette décision confirme et valide la légitimité des préoccupations qu’a émis le Comité de vigilance de Malartic il y a maintenant plus trois semaines», affirme Henri Jacob de l’Action boréale et coporte-parole de la coalition Québec meilleure mine! Le ministre Breton était accompagné pour l’occasion par le Vice-premier ministre du Québec, et ministre de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, monsieur François Gendron. Un ministre qui se tient debout «Avec cette décision et la façon dont elle a été annoncée vendredi matin à Malartic, on a franchement l’impression d’avoir, pour la première fois depuis longtemps, un ministre de l’Environnement qui se tient debout face aux pressions indues qu’exercent trop souvent l’industrie minière et le monde des affaires sur les élus locaux et régionaux. Le ministre a aussi clairement laissé entendre que les choses se feraient différemment à partir de maintenant à Malartic, en affirmant que «la rigueur scientifique» et «la sécurité publique» seraient désormais prioritaires et incontournables. Ce changement de ton est le très bienvenue pour les citoyens», affirme Jacques Saucier du Comité de vigilance de Malartic. Bémols «Nous demandons que la compagnie Osisko tienne compte des risques d’effondrement des anciennes galeries souterraines situées sous la ville dans l’évaluation de son périmètre de sécurité; obligation qui n’est pas claire pour l’instant. Nous demandons également que des garanties écrites soient données aux citoyens en cas de dommages matériaux sur leurs résidences ou propriétés (ex: fissures dans les fondations, murs, ou finis extérieurs), car les recours normalement disponibles en droit civil sont beaucoup trop difficiles d’accès, dispendieux, et pénibles à revendiquer pour les citoyens ordinaires», souligne Me Nicole Kirouac, avocate et personne-ressource auprès du Comité de vigilance de Malartic. «Il y a eu six mines en exploitation à Malartic depuis les années 1940 et le roc sous la ville doit être comme un «gruyère», fragilisé par les galeries creusées et les milliers de sautages «blastés» depuis plus de 50 ans. Osisko doit tenir compte de ces risques qui n’ont jamais été évalués lors du BAPE en 2008, et encore moins face à des mégasautages de 940 000 tonnes, sept fois plus gros que les autorisations données par le gouvernement en 2009!», précise Henri Jacob. Leçons à tirer «Nous demandons enfin que des leçons soient tirées de toute cette histoire de mégasautage et d’autres évènements récents à Malartic. Premièrement, il est urgent que le ministère de l’Environnement se dote de toutes les ressources humaines et financières nécessaires pour assurer un contrôle et une protection adéquate des citoyens et de l’environnement; ce qui n’est pas le cas présentement. Deuxièmement, il est urgent qu’un véritable comité de suivi indépendant, composé d’experts indépendants, crédibles, compétents et bien financés, soit établi à Malartic afin d’assurer un contrôle serré du projet avec la véritable confiance de TOUS les citoyens, pas seulement ceux qui travaillent pour la minière», de conclure Me Nicole Krouac.
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| Des terres rares de Kipawa et de Lebel-sur-Quévillon dans votre téléviseur ACL bientôt? Des gisements qui suscitent crainte et espoir. À lire dans le numéro 61 de La Dépêche. Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.
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BAPE sur les mines d’uranium au Québec
Par ailleurs, la coalition Québec meilleure mine! appuie l’annonce faite en octobre par le ministre de l’Environnement, monsieur Daniel Breton, de tenir une commission d’enquête indépendante du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur les mines d’uranium.
«Après quatre projets d’uranium qui ont subi l’opposition farouche des populations touchées en moins de trois ans, et à la demande de plus de 340 municipalités et MRC du Québec qui réclament depuis 2009 un moratoire sur les mines d’uranium, il était temps que Québec agisse face aux risques et aux dangers des mines d’uranium. Nous sommes confiants qu’un BAPE avec un mandat large, des commissaires rigoureux et des mesures pour faciliter la participation des citoyens et des nations autochtones mèneront au rejet de la filière des mines d’uranium au Québec, premier maillon de la chaîne du nucléaire», affirme Ugo Lapointe de la coalition Québec meilleure mine! «Pour être cohérent, Québec ne devrait autoriser aucun projet minier d’uranium pendant cette évaluation, tout en s’assurant que les droits et les intérêts des nations autochtones soient pleinement respectés et considérés. Le mandat du BAPE devra aussi être suffisamment large pour lui permettre d’évaluer la pertinence, ou non, des mines d’uranium en regard des impacts sociaux, environnementaux, économiques et des alternatives autant aux niveaux minier, qu’énergétique», précise Christian Simard de Nature Québec. Une sage décision «En décidant de tenir une commission d’enquête indépendante sur les mines d’uranium, le ministre démontre qu’il est sensible aux nombreuses préoccupations exprimées par les populations autochtones et non autochtones du Québec qui se sont opposées aux mines d’uranium ces dernières années: Sept-Îles en 2009, Pointe-à-la-Croix en 2011, Minganie en 2012 et maintenant Mistissini à la Baie-James -- sans compter l’opposition en 2006 et 2007 des populations des Hautes-Laurentides et de l’Outaouais lors de la première vague des projets miniers d’uranium», affirme François Lapierre de l’Association de protection de l’environnement des Hautes-Laurentides. Québec suit le pas d’autres provinces et États «Des enquêtes indépendantes ailleurs au pays et aux États-Unis ont mené des gouvernements à rejeter la filière des mines d’uranium à cause des risques particuliers de ce type de mines pour l’environnement et les populations. C’est entre autre les cas de la Colombie-Britannique, de la Nouvelle-Écosse et de l’État de Virginie. Un récent rapport de l’Académie des sciences des États-Unis concluent d’ailleurs qu’ils n’existent encore aucune méthode éprouvée pour éliminer les risques que posent l’entreposage à long terme des déchets miniers radioactifs des mines d’uranium», affirme Dr. Isabelle Gingras de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement. Décision bâclée des autorités fédérales La décision du ministre Breton fait suite à celle, annoncée le 17 octobre dernier, de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), appuyée par le ministre fédéral, d’autoriser le projet minier d’uranium de la compagnie Strateco à la Baie-James. Québec meilleure mine! dénonce vertement la décision et l’interprétation étroite que fait la CCSN de son mandat en ne considérant ni l’absence d’acceptabilité sociale des populations cries directement touchées (en contradiction avec la Convention de la Baie-James et du Nord-Québécois que le fédéral a pourtant signé en 1975 avec les Cris et Québec), ni l’absence généralisée d’acceptabilité sociale face aux mines d’uranium avec plus de quatre projets refusés par les populations du Québec en moins de trois ans. Québec meilleure mine! dénonce également le fait que la décision de la CCSN ne tient nullement compte des risques et des impacts que pose l’exploitation d’une mine d’uranium et de l’entreposage des déchets miniers radioactifs dans l’environnement (environ 2 millions de tonnes dans le cas du projet de Strateco). La CCSN justifie sa décision en séparant, à ce stade, la phase «d’exploration d’un gisement» de «l’exploitation d’une mine», ce qui est inacceptable à sa face même et contraire aux standards les plus rigoureux dans les évaluations environnementales. «Depuis le départ controversé de Linda Keen en 2008, ancienne présidente de la CCSN, on a franchement l’impression que la CCSN est devenue davantage une machine à donner des permis plutôt que d’agir comme véritable chien de garde de l’intérêt public et des populations touchées. Avec un BAPE générique sur les mines d’uranium, ce sera au Québec et à la population du Québec de trancher», conclut Christian Simard de Nature Québec.
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