En kiosque
| Élections fédérales 2011 Brancher toutes les régions du Québec à Internet haute vitesse
(03/03/11) «Les conservateurs de Stephen Harper ont abandonné les régions du Québec. Ils n'ont aucun plan, aucune politique qui permette d'espérer qu'un jour, tout le territoire de nos régions soit couvert par des infrastructures de communication modernes. Nous, au Bloc Québécois, nous exigeons une vraie politique pour brancher nos régions», a soutenu en fin de semaine le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, alors qu'il était au vignoble Val Caudalies à Dunham pour lequel le non-accès à Internet haute vitesse pose de nombreux problèmes. Gilles Duceppe était en compagnie de la candidate du Bloc Québécois dans Brome–Missisquoi, Christelle Bogosta.
«Dans son plan de relance de 2008, le gouvernement conservateur a débloqué pour le développement d'Internet haute vitesse un maigre 75 millions de dollars pour un an alors qu'il y a pour un milliard de dollars de projets. C'est ridicule. La grosse majorité des villages qui veulent se brancher se le font refuser», a dénoncé Gilles Duceppe.
«Ce que Stephen Harper ne comprend pas, c'est que vivre en région ne constitue pas un privilège. C'est un droit. Il n'y a pas de raison pour que la négligence du gouvernement prive nos collectivités rurales des fruits de la modernité. Essayez d'imaginer à quoi ressembleraient nos régions si l'électricité ne s'y rendait pas. Ce serait un désert. Les entreprises se seraient établies ailleurs et la population se serait vidée. Ça ne s'est pas produit parce qu'au Québec, nos régions, c'est important. L'Internet haute vitesse, c'est l'électrification rurale des temps modernes», a expliqué le chef du Bloc Québécois.
«Or, les conservateurs pensent que le libre marché, la déréglementation peuvent tout arranger. Mais ce n'est pas vrai. Là où la population n'est pas dense, comme ici à Dunham, ce n'est pas payant pour les entreprises d'amener les infrastructures à large bande qui permettraient l'accès à Internet haute vitesse. De deux choses l'une: soit on oblige les entreprises à développer les infrastructures à large bande en région, soit on met de l'argent sur la table. Les conservateurs n'ont fait ni l'un ni l'autre», a ajouté Gilles Duceppe.
«On a ici un bel exemple de la nécessité pour nos régions d'avoir enfin accès à Internet haute vitesse: une belle entreprise, des produits de qualité, la mise en valeur de notre terroir. Les clients du vignoble se trouvent un peu partout au Québec. Pour un producteur, communiquer avec ses clients potentiels, ce n'est pas un luxe. C'est une nécessité. C'est pourquoi le Bloc Québécois réclame une vraie politique pour brancher nos régions. Au Bloc Québécois, nous parlons régions, développement, emplois et modernité. Nous sommes progressistes. Nous sommes le seul parti en mesure de rallier les forces progressistes au Québec pour qu'ensemble, nous puissions empêcher Stephen Harper d'obtenir sa majorité et de délaisser davantage nos régions», a soutenu Gilles Duceppe.
Rappelons que la candidate du Bloc Québécois dans Brome–Missisquoi, Christelle Bogosta, était candidate néo-démocrate aux élections fédérales de 2008. Elle a ensuite quitté le NPD pour se joindre au Bloc Québécois qui représente, précise-t-elle, «le seul parti en mesure d'obtenir des résultats au Québec».
|
|
| À lire dans La Dépêche numéro 51 Une entrevue avec le député d'Abitibi - Baie-James - Nunavik - Eeyou
|
| Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.
| Par ailleurs, le 1er avril dernier, le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, a interpelé Stephen Harper et les autre chefs des partis fédéralistes afin qu'ils s'engagent à financer le projet de train rapide, un projet qui fait consensus au Québec.
«Le Bloc Québécois propose depuis 2006 un train rapide qui relierait les villes de Québec et Montréal, et qui pourrait se prolonger jusqu'à Windsor et New York. Un tel train stimulerait l'économie et le tourisme et réduirait les émissions de gaz à effet de serre. Ce projet reçoit de très nombreux appuis, parmi lesquels ceux du gouvernement du Québec et du maire Labeaume. Même le président Obama, aux États-Unis, a affirmé son soutien à un réseau nord-américain de trains rapides. Des études ont déjà été réalisées et elles sont favorables. Il faut passer à l'action», a rappelé le chef du Bloc Québécois au 7e jour de la campagne.
«Les conservateurs tentent de justifier leur décision déloyale et inéquitable envers le Québec de financer le câble sous-marin depuis Bas-Churchill en prétextant que cette initiative se veut un soutien aux infrastructures et contribuera par la même occasion à la réduction des gaz à effets de serre. Or, le projet de train rapide correspond parfaitement à cette description. Le Bloc Québécois demande donc au chef conservateur, Stephen Harper, d'être conséquent en s'engageant, s'il forme le prochain gouvernement, à financer sa part des coûts liés à l'implantation d'un train rapide», a ajouté Gilles Duceppe.
En plus du train rapide, le chef du Bloc Québécois s'est dit en accord avec les autres revendications consensuelles au Québec énoncées le 1er avril dernier par le premier ministre Jean Charest, soit la croissance de l'ensemble des transfert fédéraux aux provinces, le renouvellement et la bonification de l'entente sur le financement du système de santé, l'indemnisation de 2,2 milliards pour l'harmonisation de la TPS et de la TVQ, la juste part du Québec pour les contrats fédéraux, notamment en matière de construction maritime et la construction d'un nouveau pont Champlain.
|