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Une première étude sur l'écotone boréale

(01/07/07) Une première étude sur l'écotone boréale. C'est ce qu'a réalisé M. Yacine Messaoud dans le cadre du doctorat en sciences de l'environnement qu'il a obtenu dernièrement à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). Les chercheurs se sont en effet davantage intéressés jusqu'à maintenant aux limites extrêmes de répartition d'une espèce végétale plutôt qu'à la zone de transition entre deux types de végétation, autrement dit l'écotone.

Le docteur Messaoud s'est penché, quant à lui, sur l'emplacement de la ligne de transition entre deux zones de la forêt boréale: celle de la forêt mixte du Sud dominée par le sapin baumier, l'épinette blanche et le bouleau blanc et celle du Nord où prolifère l'épinette noire. Il a cherché à comprendre les facteurs et les mécanismes qui influencent l'emplacement de cet écotone sapinière/pessière, situé aux environs du 49e parallèle Nord.

Si, à première vue, le climat semblait constituer le facteur principal, M. Messaoud a constaté que dans les faits un ensemble de conditions écologiques affectent l'emplacement exact de cet écotone entre la dominance du sapin baumier et de l'épinette noire. Il a ainsi identifié que des facteurs comme des altitudes élevées, de fortes pentes et un drainage moyen favorisent l'établissement de la forêt mixte. D'autres lui sont carrément défavorables: l'épaisseur de la matière organique, la faible capacité reproductive du sapin et de l'épinette blanche aux latitudes les plus hautes, le taux de mortalité élevé de la régénération du sapin dans la forêt coniférienne, etc. Pour sa part, la forêt sempervirente de l'Abitibi-Témiscamingue croit particulièrement bien sur les dépôts fins.

Les travaux du docteur Messaoud ouvrent la porte à d'autres études qui contribueraient au développement d'aménagements forestiers qui, par exemple, pourrait limiter le phénomène d'ensapinage (envahissement par le sapin) bien connu dans la partie sud et à la protection d'arbres-semenciers dans la partie nord.

Source: Bernard Pelletier, UQAT