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Crise de l'industrie forestière québécoise
Une intervention immédiate du Premier ministre Charest est réclamée

(05/10/06) La Chambre de commerce et d'industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN) partage l'inquiétude des gens d'affaires de l'Abitibi-Témiscamingue, des travailleurs, des élus municipaux et de l'ensemble de la population de la région puisque nous sommes tous affectés par les annonces de fermetures temporaires d'usines d'une durée indéterminée qui s'accumulent en Abitibi-Témiscamingue. Aussi, la CCIRN demande au ministre des Ressources naturelles et de la Faune et ministre responsable de la région, monsieur Pierre Corbeil, de reconnaître l'ampleur de la crise et de convaincre son gouvernement de poser des gestes concrets de façon urgente. Rappelons que, lors de son passage à Val-d'Or, le 14 août dernier, le Premier ministre du Québec avait lui-même reconnu que l'industrie forestière traversait la pire crise de son histoire. La CCIRN lui demande d'agir dès aujourd'hui.

«Dès le dépôt du Rapport Coulombe, la Chambre de commerce et d'industrie de Rouyn-Noranda, malgré ses craintes et réticences, a appuyé la démarche du ministre Pierre Corbeil en prenant soin d'accompagner son appui de recommandations, rappelle la présidente de la CCIRN, Mme Anne-France Thibault. Or, malgré les recommandations et les inquiétudes exprimées par l'industrie et les intervenants socio-économiques des régions ressources, le gouvernement Charest hésite à reconnaître l'insuccès de ses mesures et tarde à intervenir efficacement pour corriger la situation», se désole Mme Thibault.

La Chambre de commerce et d'industrie de Rouyn-Noranda se rallie aux recommandations suivantes de la Chambre de commerce de Val-d'Or (CCVD).

1- L'urgence d'abaisser de façon substantielle le niveau de redevances forestières afin que celles-ci se comparent, tous frais gouvernementaux confondus, à celles de nos plus proches concurrents. Par exemple, le gouvernement pourrait reprendre à sa charge certains frais tels que la protection des forêts contre les feux, les insectes et les maladies et les frais forestiers. Ceci représenterait un gain de près de 1,5 $/M3 pour l'industrie sur un objectif de 10 $/M3.

D'autres mesures dont notamment l'abolition de la taxe sur le carburant pour les entrepreneurs forestiers qui réduirait à elle seule les coûts de 1 $/M3, pourraient être envisagées et mises en uvre immédiatement. La Chambre rappelle que les gouvernements de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick ont récemment annoncé d'importantes baisses des redevances pour supporter leurs industries respectives;

2- De simplifier le mécanisme d'établissement des redevances forestières et de mettre en place un processus d'indexation qui permettrait un ajustement des taux beaucoup plus rapide, voire instantané, en fonction des fluctuations des prix de vente des différents produits de sciage sur le marché;

3- D'accélérer le processus de simplification administrative et normative afin d'alléger le fardeau de l'industrie;

4- L'amélioration du programme de participation gouvernementale pour la construction des chemins forestiers sur les terres publiques;

5- L'abolition de la taxe sur le capital pour l'industrie forestière.

À l'instar de cette dernière, la CCIRN constate que le statu quo ne permettra pas aux meilleures usines d'atteindre un seuil de rentabilité acceptable et de passer à travers la crise. Il est déjà tard pour venir en aide à l'industrie forestière, le gouvernement du Québec doit immédiatement viser les bonnes cibles.