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Vers une foresterie amérindienne au Québec

(22/06/05) Un important partenariat de recherche entre la communauté de Kitcisakik en Abitibi-Témiscamingue, huit compagnies forestières et trois universités québécoises vient de se concrétiser en vue de contribuer à la définition d'une foresterie amérindienne au Québec.

Les chercheurs et étudiants de l'Université du Québec à Montréal (UQÀM), de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et de l'Université Laval collaboreront à ce projet, de concert avec les membres du Comité Forêt de Kitcisakik et les représentants des compagnies Domtar, Tembec, Norbord, Bowater, Louisiana-Pacifique, Bois Omega, CDEX et Commonwealth Plywood.

Cette recherche participative, qui s?étalera sur trois ans, comporte des investissements de 180 000 $ par année de la part du gouvernement fédéral [Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG), Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et Service canadien des forêts (SCF)] et des partenaires industriels et communautaires.

Ce projet tombe à point nommé avec la sortie récente du rapport de la Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique québécoise (Commission Coulombe) qui a insisté sur l'importance des aspects sociaux de l'aménagement forestier. La participation des Premières Nations aux changements proposés demeure toutefois à préciser. «Le rapport de la Commission confirme la pertinence d'une recherche transdisciplinaire visant à définir les bases d'un aménagement forestier plus près des valeurs et du mode de vie autochtones», a expliqué Mme Marie Saint-Arnaud, étudiante au doctorat en sciences de l'environnement à l'UQÀM et instigatrice du projet. Charlie Papatie, membre de la communauté de Kitcisakik, a souligné: «Je trouve important de participer à cette recherche car les questions que l'on y pose sont importantes pour l'avenir de toute la communauté.»

En s'appuyant sur la relation Anicinapek/forêt/foresterie, différents scénarios d'aménagement forestier seront développés en collaboration avec la communauté de Kitcisakik. La transmission des savoirs traditionnels des aînés vers les plus jeunes tient une place centrale dans la démarche de recherche qui comporte un important volet éducatif et participatif.

La communauté de Kitcisakik (Grand-Lac-Victoria) compte près de 400 membres qui occupent une partie de leur territoire ancestral, situé dans la Réserve faunique La Vérendrye, à environ 90 km au sud-est de Val-d'Or.