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Les étudiants en grève
Pour François Gendron,
le gouvernement Charest doit rendre aux étudiants
les 103 M$ qu'il leur a enlevés

(21/03/05) Le député d'Abitibi-Ouest, M. François Gendron, juge inacceptable la récente proposition du gouvernement libéral de ne réinvestir que 41 des 103 millions $ coupés en bourses d'études. Il presse plutôt le ministre de l'Éducation d'annoncer dès maintenant la réintégration complète des sommes dans le prochain budget, de manière à ne pas hypothéquer l'avenir des jeunes de la région et à calmer la grogne tout à fait perceptible et compréhensible qui s'élève sur les campus collégiaux et universitaires.

«Depuis maintenant un an, les étudiants québécois, largement supportés par la population et les députés du Parti Québécois, dénoncent la décision insensée et irréfléchie du gouvernement libéral de les endetter davantage. Ils ont multiplié les rencontres, organisé des manifestations et aujourd'hui, ils optent massivement pour la grève parce que le gouvernement refuse de les entendre. Le ministre de l'Éducation doit arrêter de faire preuve d'orgueil, reconnaître que son gouvernement a commis une erreur et la corriger. La solution est simple et s'impose d'elle-même», a déclaré le député.

M. Gendron souligne par ailleurs que la proposition préconisée par le ministre de l'Éducation, soit une remise de dette à la diplomation, est insuffisante et injuste puisque dans sa forme actuelle, elle n'est destinée qu'à une faible minorité d'étudiants. En effet, seuls les étudiants inscrits en technique ou au baccalauréat ayant reçu le prêt maximal tout au long de leur cheminement scolaire seraient admissibles au programme qu'a imaginé le ministre. Les étudiants en formation professionnelle, au cégep général, à la maîtrise et au doctorat en seraient donc exclus et verraient leur endettement pleinement maintenu. Il en serait de même pour les étudiants dont les besoins financiers se sont beaucoup accrus d'une année à l'autre, par exemple en raison de l'arrivée d'un enfant ou de l'incapacité des parents de les soutenir après une perte d'emploi.

«C'est assez ironique: tout en se disant sensible à la problématique de l'endettement étudiant dont son gouvernement est d'ailleurs largement responsable, le ministre ne propose pas vraiment d'y remédier. La solution qu'il propose est discriminatoire à l'endroit de milliers d'étudiants dans le besoin. C'est d'autant plus vrai dans notre région, où environ 60 % des étudiants bénéficient du programme de prêts et bourses. Aux jeunes qui souhaitent poursuivre des études supérieures, il dit en quelque sorte: allez travailler ou alors ne comptez pas sur notre aide!», s'est indigné François Gendron.