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Affiliation de la région avec l'Université McGill
L'Agence de santé et de services sociaux
fait fausse route

(18/01/05) «L'Agence de santé et de services sociaux fait fausse route lorsqu'elle soutient que la nouvelle entente établie avec le Réseau universitaire intégré en Santé (RUIS) de McGill ne sera que bénéfique aux gens de l'Abitibi-Témiscamingue. Pourquoi l'Agence se fait-elle rassurante aujourd'hui quand elle se disait inquiète en juin dernier ? À ce moment, le directeur général, M. Normand Leblanc, déclarait avoir besoin d'être rassuré sur le fait que les usagers de l'Abitibi-Témiscamingue et leur famille pourront , en tout temps, se faire comprendre auprès de leur médecin, puisque ceux-ci utilisent d'abord l'anglais comme langue d'usage. De plus, il était d'avis qu'un lien de confiance s'était tissé au fil des ans avec les Centre Universitaire de Montréal et de Sherbrooke. Pourquoi ce changement de cap ?», s'interroge le député d'Abitibi-Ouest, M. François Gendron.

Depuis près de 30 ans, des corridors de services ont été établis entre la région et le réseau francophone de l'Université de Montréal (CHUM, l'Hôpital Sacré-Cur, l'Hôpital Sainte-Justine et autres). «Alors qu'à l'unanimité, les intervenants en santé de la région sont convaincus que la population sera moins bien servie avec le RUIS McGill, surtout en raison de la langue, l'Agence persiste à préparer une entente officielle allant à l'encontre des besoins de la population en matière de qualité des services offerts», a déclaré François Gendron. «Elle soutient aussi que les corridors de services ultra-spécialisés (cardiologie, néphrologie, neurologie, oncologie, ophtalmologie, pédiatrie, traumatologie et urologie) développés au fil des ans avec le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) seront maintenus avec les hôpitaux de la région. Je doute énormément du maintien des dits corridors», a poursuivi M. Gendron.

«Le choix d'être affilié à l'Université McGill ne passe pas. Les médecins s'y opposent et plus de 300 personnes les ont appuyés. Cette décision ne nous convient pas, elle n'est pas logique, elle ne respecte pas notre culture et notre histoire régionales et nous devons la rejeter. Le lien privilégié que nous avons avec le RUIS de l'Université de Montréal doit être maintenu et je souhaite que l'Agence régionale de la santé y donne suite. Il est présentement minuit moins cinq mais il est encore temps pour elle d'aller dans le sens de ce que la population de la région souhaite», a conclu M. Gendron.