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PAVILLON DES PREMIÈRES NATIONS (05/06/04) L'arrivée en août d'un fort contingent d'étudiants des Premières Nations au campus de l'UQAT à Val-d'Or confirme le besoin urgent d'un pavillon et de résidences construites à leur intention. C'est ce qui découle des discussions tenues le 31 mai dernier à Val-d'Or, au cours d'un forum pendant lequel les partenaires ont fait le point sur l'état d'avancement du projet.
L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue répond à des demandes de formation et de recherche en provenance des communautés des Premières Nations et des Inuits depuis plus de 20 ans. En plus d'être accessibles dans les communautés, les programmes de l'Université sont offerts dans ses campus, notamment à Val-d'Or d'où sont coordonnés l'ensemble des services universitaires de l'UQAT aux Premières Nations. Le développement de ces services occupe une position privilégiée dans le plan de développement 2003-2008 de l'Université, tout comme dans celui du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue. Les commissions scolaires de la région, notamment la Commission scolaire de l'Or-et-des-Bois, souhaitent également augmenter leur collaboration avec les communautés en vue d'offrir des programmes de formation professionnelle. La construction d'un pavillon destiné à offrir des services d'enseignement, de soutien pédagogique et d'animation de vie étudiante aux étudiants des Premières Nations a fait l'objet de plusieurs travaux au cours des trois dernières années. À ce projet, s'ajoutent des résidences afin d'accueillir les étudiants et leurs familles.
Un projet qui fait l'unanimité À ce jour, les appuis au projet de pavillon et à la construction des résidences sont unanimes. Plusieurs conseils de bande algonquins, la Commission scolaire Crie, le Secrétariat aux alliances économiques, le Cégep, la Commission scolaire de l'Or-et-des-Bois, les Centres d'amitié autochtone de Val-d'O et de Senneterre, la Conférence régionale des élus appuient sans réserve le projet initié par l'Université et s'entendent pour consacrer des efforts à le faire cheminer auprès des instances gouvernementales. Ajoutons que le ministre Pierre Corbeil et le député Guy St-Julien appuient le projet et souhaitent le faire avancer auprès des instances politiques.
Un plan de financement Le Pavillon des Premières Nations commande des coûts de construction évalués à 6 M$, auxquels il faudra ajouter les meubles et les équipements. Par le biais d'une campagne de souscription conduite par la Fondation de l'UQAT, le milieu apportera une contribution de 500 000 $. Les deux paliers de gouvernement seront invités à financer le reste du projet à raison de 3 M$ par le gouvernement du Québec et de 2,5 M$ provenant du gouvernement fédéral, qui finance les programmes d'éducation administrés chez les Premières Nations. Pour sa part, la formule de financement des résidences, évaluées à 2 M$, devrait s'articuler autour d'un partenariat avec la Société immobilière de l'Université du Québec, qui pourrait intéresser des promoteurs privés ou une corporation de gestion mise sur pied pour la circonstance, à investir dans le projet.
Les participants au Forum du 31 mai ont unanimement fait le constat que le projet doit être approuvé le plus rapidement possible par les gouvernements impliqués. Conçu pour accueillir 200 étudiants à temps complet, le Pavillon des Premières Nations doit être prêt au plus tôt, puisqu'à elle seule, l'Université accueillera dès septembre prochain près d'une centaine d'étudiants inscrits à temps complet dans des programmes en travail social, en éducation et en sciences de la gestion, au pavillon de Val-d'Or. Une décision est donc attendue à la fin de l'été ou au début de l'automne, afin d'entreprendre la construction dès le printemps 2005, les mois précédents étant consacrés à la préparation des plans et devis.
Une mobilisation de tous les partenaires L'arrivée dans la région de Val-d'Or d'étudiants des Premières Nations inscrits à des programmes offerts à temps complet, s'échelonnant entre une année et quatre années d'études, requiert une coordination de tous les intervenants et une mobilisation des partenaires. Les responsables des organismes réunis lors du Forum ont insisté pour qu'une coordination efficace soit établie entre les établissements responsables des services éducatifs offerts aux étudiants du Cégep et de l'Université, et à leurs enfants qui devront s'inscrire dans les commissions scolaires francophone ou anglophone, de même que des établissements responsables d'offrir des services sociaux et des services de santé. Les partenaires ont émis le souhait que la Conférence régionale des élus évalue la possibilité d'organiser cette coordination nécessaire à la réussite de l'implantation de services d'accueil et d'intégration des futurs étudiants. L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue poursuivra donc les démarches visant à faire approuver le projet de Pavillon des Premières Nations et elle pourra miser sur l'appui indéfectible de l'ensemble des partenaires des communautés des Premières Nations et des organismes locaux et régionaux.
SOURCE: Bernard Pelletier
