PAGE
D'ACCUEIL


SOMMAIRE DU NO EN KIOSQUE
POINTS DE VENTE
ABONNEMENT & ANCIENS NUMÉROS
PROFIL DE LA DÉPÊCHE
PUBLICITÉ

 

 

INFORMATION
CONTINUE


ÉCONOMIE
SPORT
INFORMATIQUE
CULTURE
POLITIQUE

Échec à Matte!

(06/10/08) L'Action boréale n'a pas l'habitude d'intervenir durant les campagnes électorales. Mais la possibilité que le Parti conservateur puisse constituer un gouvernement majoritaire nous inquiète à un point tel que nous éprouvons l'obligation de mettre en garde la population sur les conséquences très négatives que son élection produira non seulement du point de vue de la protection de l'environnement, mais aussi de la société toute entière.

M. Jean-Maurice Matte, maire de Senneterre et ex président de la Conférence régionale des élus de l'Abitibi-Témiscamingue, qui propose d'augmenter les subventions aux compagnies minières riches à souhait, veut aller rejoindre ce gouvernement qui a sabré dans les taxes des pétrolières et qui travaille ardemment à bousiller l'accord de Kyoto.

Le programme régional du candidat «conservateur» est muet sur la «conservation» de l'environnement. Maintenant qu'il ne reste plus grand chose de nos forêts, M. Matte veut faire de l'exploitation de la biomasse une de ses grandes priorités, alors que le ministère des Ressources naturelles du Québec vient d'établir que l'extraction de cette matière résiduelle enlève aussi les éléments nutritifs nécessaires aux forêts pour se reconstruire. Autre constatation du ministère, cette biomasse agit aussi comme un tampon contre les pluies acides qui continuent de neutraliser la croissance forestière.

Tout en se disant favorable à vouloir améliorer l'éducation chez les autochtones, M. Matte s'acoquine à un parti qui a fait sauter l'accord de Kelowna lequel prévoyait, combler l'énorme écart entre Blancs et Autochtones, notamment en matière d'éducation.

Il est sûrement attrayant de penser qu'un député élu «du bon bord» pourrait avantager le comté. Mais ce ne sera pas le cas même s'il devenait ministre. Ce gouvernement s'emploiera à être plus répressif envers les jeunes, à rouvrir le débat sur l'avortement, à permettre aux citoyens de posséder des armes semi-automatiques, à censurer notre production cinématographique. S'il est élu majoritaire, nous verrons pourquoi ce parti a rayé le terme «progressiste» de son nom.

Avec l'autoritarisme qu'on lui connaît maintenant, M. Harper pourra, à sa guise, contrôler complètement l'information, museler l'opposition et même sa propre députation, réduite à de la simple figuration. Les intérêts de la Chambre de commerce pétrolière de Calgary primeront alors sur toute autre considération.

Nous invitons la population à résister à l'attrait de voter pour lui.