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LIVRE VERT SUR LA FORÊT

(15/02/08) «Nous nous entendons sur les objectifs poursuivis par ce document de consultation, mais il reste à voir si les moyens proposés sont les meilleurs pour y parvenir. Une réflexion approfondie est nécessaire parce que le changement proposé du régime forestier pourrait avoir un impact considérable sur nos travailleurs et l'économie des régions. Or, il n'y a rien dans ce livre vert qui nous permettra, à court terme, de sortir de l'actuelle crise forestière. Les travailleurs et les régions ont un besoin urgent d'oxygène, et ce, dès maintenant.» C'est ce qu'a indiqué la députée de Rouyn-Noranda/Témiscamingue et porte-parole du Parti Québécois en matière de forêt et de mines, Johanne Morasse, réagissant au dévoilement du livre vert sur la forêt.

Le Parti Québécois se réjouit que l'idée d'une charte du bois soit retenue et de l'intention d'implanter un programme de sylviculture intensive dans les forêts publiques et privées. Ces deux principes énoncés sont d'ailleurs deux propositions concrètes du Parti Québécois.

La députée se questionne toutefois sur le sens à donner à cette nouvelle consultation. «Le rapport Coulombe contenait 81 recommandations. Plusieurs d'entre elles sont contenues dans ce livre vert. On va donc consulter sur des recommandations d'une consultation qui a eu lieu il y a quatre ans! Après la baisse de 20 % des volumes de coupe sans études d'impact ni mesures d'atténuation, cinq plans d'aide ratés, c'est à se demander si le gouvernement Charest ne se cherche pas encore une porte de sortie pour ne pas agir», a indiqué Mme Morasse.

Elle constate que les commissions régionales sur les ressources naturelles et le territoire, une idée défendue avec ardeur par l'ancien ministre Pierre Corbeil et l'actuel ministre Béchard, viennent de prendre le bord. «Ça devait révolutionner le monde. Or, il semble que tout soit à recommencer pour les intervenants régionaux. Autrement dit, on vient de perdre au moins deux années de labeur», s'est désolée Johanne Morasse.

La porte-parole rappelle que le ministre Béchard, en mai dernier, promettait «le plus ambitieux plan des 30 dernières années de reboisement que le Québec a connu.» Or, cela fait huit mois et aujourd'hui, le ministre nous revient avec l'intention. Pourquoi ne pas passer à l'action?

Le ministre Béchard avait aussi promis une bonne nouvelle par semaine dans le secteur forestier et assurait les travailleurs et les familles de lever l'incertitude. C'est plutôt l'inverse qui s'est produit: à chaque semaine, une usine ferme, des travailleurs perdent leur emploi et l'incertitude s'accentue.

«Il s'agit d'une opération avec obligation de réussite, parce que le sort de milliers de travailleurs et l'économie du Québec en dépend. Toutefois, on peut se questionner très sérieusement sur la capacité de Claude Béchard à piloter une telle réforme parce que son bilan comme ministre est désastreux: une politique de conciliation travail-famille et des bureaux du temps qui n'ont jamais vu le jour, une stratégie économique insipide qualifiée de «manger mou», le Mont Orford, le pseudo-avis juridique qu'il disait avoir pour la signature d'un contrat de gré à gré avec Bombardier, son entêtement et son arrogance en décembre 2007 pour les amendements à la Loi sur les forêts, les avis cachés sur Rabaska, etc. Les attentes sont élevées à son endroit et à l'endroit de son gouvernement qui, depuis quatre ans, n'ont pas livré la marchandise», a conclu la députée.