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Budget de la ministre des finances du Québec
Les personnes pauvres laissées sur leur faim

(13/03/08) Le Regroupement d'éducation populaire d'Abitibi-Témiscamingue (RÉPAT) accueil avec froideur le budget déposé par la ministre des finances du Québec. Les mesures concernant le logement social, bien qu'heureusement présentes, sont en dessous des demandes formulées et rien ne va véritablement améliorer le sort des ménages les plus pauvres.

Côté logement social, la bonification de 10% du programme Accèslogis est la bienvenue quoi qu'insuffisante pour rejoindre les coûts de construction que nous connaissons. L'investissement de 132 millions $ pour le financement de 2000 logements sociaux additionnels est loin de correspondre aux attentes d'autant plus qu'aucune unité n'est réservée pour l'Abitibi-Témiscamingue. De plus, rien n'a été annoncé en ce qui concerne les mesures d'urgence en cas de crise, comme cela risque de nous arriver au mois de juin prochain. Pour ce qui est de la lutte à la pauvreté, elle se résume à l'aide à famille et au retour en emploi. Rien n'est prévu pour améliorer le revenu des personnes les plus pauvres de notre société. À ce titre, la poursuite de la demie indexation des prestations de la sécurité du revenu pour les personnes dîtes aptes au travail en est l'exemple le plus frappant. On croirait que, malgré la détérioration continuelle des conditions de vie des personnes en situation de pauvreté, le gouvernement espère qu'elles sortent comme par magie de leur exclusion sociale et retournent sur le marché du travail.

Le ralentissement économique annoncé sert de nouveau prétexte pour appauvrir les pauvres et la classe moyenne alors que le «spectre de la dette» a fait ce travail pendant la période de croissance. Il n'y a désormais que les hausses de tarif (par exemple d'électricité) pour combler le manque à gagner des baisses d'impôts consenties depuis 2000*. Comment va-t-on maintenant venir en aide aux ménages qui seront touchés par le ralentissement économique? Comment va-t-on aider les ménages sans logis au mois de juillet prochain? Les problèmes créés par l'absence de soutien à ces centaines de milliers de personnes vont coûter bien plus cher que les sommes nécessaires pour leur donner un minimum d'aide.

Le Regroupement d'éducation populaire de l'Abitibi-Témiscamingue (RÉPAT) réunit 29 organismes et/ou regroupement d'organismes d'éducation populaire autonome de la région.

* Hurteau, Philippe, D'où vient la crise des finances publiques?, Institut de recherche et d'informations socio-économique, note socio-économique, Montréal, mars 2008. Cette étude évalue à plus de 8,9 milliards de dollars la baisse de revenus de l'État québécois en provenance de l'impôt des particuliers depuis 2000. La marge de manoeuvre, crée par la dernière période de croissance, a ainsi été dilapidée en baisses d'impôt qui, de manière générale, avantagent les contribuables les plus fortunés.