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LES AIRES PROTÉGÉES
EN ARRIÈRE TOUTTTE!

(01/02/07) L'Action boréale de l'Abitibi-Témiscamingue (L'ABAT) trouve inacceptable, irresponsable et pleutre l'attitude du ministre du Développement durable, Claude Béchard, dans le dossier des aires protégées. Monsieur Béchard continue de trahir ses engagements, de bâillonner son ministère et justifie son inaction en attaquant les environnementalistes, alors que depuis l'accession au pouvoir de son gouvernement, aucune des promesses en matière d'aires protégées n'a été tenue. La Presse canadienne révélait cette semaine que le ministre songeait à renoncer à l'engagement qu'il avait pris de redéfinir - pour le rendre conforme aux normes internationales - le concept d'aire protégée, ce qui éloignerait davantage le Québec de l'objectif d'exclure de toute activité industrielle au moins 8 % de son territoire d'ici la fin du présent mandat libéral.

Et pourtant, durant la campagne électorale, Jean Charest avait bien promis d'atteindre 8 % de territoire protégé pour 2005. Après son élection, cette promesse a été reportée à 2006. Le 12 avril 2006, Claude Béchard s'engageait fermement à publier un registre des aires protégées du Québec qui respecterait la norme internationale de l'Union mondiale pour la nature (UICN), laquelle stipule que toute activité industrielle doit être exclue des aires protégées. Quatre ans après l'arrivée au pouvoir des libéraux, aucune aire protégée n'a été décrétée. Pire, M. Béchard remet en cause ce qu'il avait annoncé: comme dans les autres dossiers environnementaux (Orford, Ashuamupshuan, Triton), le ministre Béchard privilégie la surexploitation irréfléchie au détriment de l'environnement, héritage de nos enfants.

En reniant ses promesses et ses engagements, le gouvernement Charest met en péril d'autres emplois, puisque les aires protégées font partie des conditions de certification FSC approuvées par des grandes chaînes de distribution telles Home Depot pour accepter des produits dérivés de la forêt. Encore une fois, monsieur Charest, qui a signé la convention sur la biodiversité à Rio en 1992 par laquelle les pays s'étaient engagés à protéger au minimum 12 % de leur territoire, démontre son manque de courage politique en matière de protection de l'environnement. 

L'Action boréale de l'Abitibi-Témiscamingue a la ferme intention de dénoncer publiquement l'inaction et la trahison du gouvernement québécois, et de démontrer qu'il ment effrontément aux Québécois et à la communauté internationale en prétendant être un leader dans la mise en oeuvre de projets de protection. Faut-il rappeler qu'avec ses 3,4 % d'aires protégées «réelles», le Québec fait figure de cancre à côté de la moyenne canadienne de 10 %.

Source: ABAT