Loi sur les forêts
François Gendron déplore
l'amateurisme du gouvernement(22/03/05) L'opposition officielle déplore le refus du gouvernement Charest de modifier le projet de loi 71 sur les forêts afin d'y inclure un article prévoyant un plan d'action visant à minimiser les impacts de la mise en vigueur d'une réduction de 20 % de la possibilité forestière. En effet, à l'occasion du bâillon dans lequel était inclus le projet de loi 71, l'opposition a déposé un amendement exigeant du gouvernement le dépôt d'un plan afin de contrer les pertes d'emplois en région.
«Nous sommes en faveur des recommandations du rapport Coulombe. Cependant, il était prévu qu'une série de mesures atténuant les effets de leur application soient déployées de façon simultanée et non prises à la pièce comme le gouvernement le fait présentement. Il est primordial de réduire au minimum l'impact de cette réduction des volumes de bois accordés sur l'emploi et les communautés locales», a indiqué le député d'Abitibi-Ouest, M. François Gendron.
«Ce gouvernement, qui se croit toujours le parti des régions, est loin d'en être solidaire. Depuis 2003, on attend un plan d'action, une stratégie de diversification économique pour les régions, et rien n'a encore été présenté. Après avoir amputé les outils de développement économique régional, après avoir promis à maintes reprises depuis 2003 un plan d'action, on attend toujours une véritable stratégie de diversification économique pour les régions. Au moins 245 municipalités, dont 110 mono-industrielles, et des milliers de travailleurs dépendant de l'industrie de la transformation du bois sont touchés par l'entrée en vigueur du projet de loi 71», a expliqué le député Gendron.«La réduction de 20 % de la possibilité forestière est nécessaire pour assurer la pérennité de notre ressource naturelle, mais elle aura un impact majeur sur l'emploi dans toutes les régions du Québec. Le gouvernement doit veiller à l'application des actions simultanées, tel que recommandé dans le rapport Coulombe, ce qui inclut la mise en place des mesures d'aide pour les travailleurs touchés», a précisé François Gendron.
L'opposition officielle ne compte pas abandonner sa lutte pour obtenir la garantie du ministre qu'il déposera un plan d'action afin de minimiser les impacts en région. Mercredi, à l'Assemblée nationale, elle talonnera le gouvernement et son ministre des Ressources naturelles lors d'un débat portant sur la motion suivante: «Qu'à l'instar du rapport Coulombe, qui préconise la simultanéité dans l'application de ses principales recommandations, l'Assemblée nationale du Québec exige le dépôt, avant le 31 mars 2005, de l'ensemble des mesures gouvernementales requises pour donner suite au rapport Coulombe dans son intégralité.»