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Lettre au Premier Ministre de la part de la
CONFÉRENCE RÉGIONALE DES ÉLUS
DE L'ABITIBI-TÉMISCAMINGUELe 22 novembre 2004
Monsieur Jean Charest
Premier MinistreMonsieur le Premier Ministre,
La Conférence régionale des élus de l'Abitibi-Témiscamingue demande au gouvernement du Québec d'utiliser tous les moyens légaux ou toute son autorité pour forcer les abattoirs à payer un prix décent et équitable aux producteurs de viande bovine du Québec.
La Conférence régionale des élus de l'Abitibi-Témiscamingue juge qu'il est inconcevable et scandaleux que quelques individus s'enrichissent au détriment de nombreuses entreprises productrices qui assurent la stabilité économique d'un grand nombre de régions du Québec.
En Abitibi-Témiscamingue, 373 entreprises de production de bovins sont durement touchées par la crise de la vache folle. Ces entreprises génèrent normalement 28 M$ dans l'économie régionale. On retrouve particulièrement ces entreprises dans les municipalités régionales d'Abitibi-Ouest, du centre du Témiscamingue et d'Abitibi. Les leaders et les producteurs de la région toute entière demandent aux autorités gouvernementales de mettre tout en oeuvre pour influencer les propriétaires qui abusent actuellement du système et profitent d'une crise pour s'enrichir sur le dos des producteurs agricoles.
La région de l'Abitibi-Témiscamingue n'a pas les moyens de perdre des entrepreneurs dynamiques. Déjà quelques-uns ont dû abandonner ; la disparition de ces entreprises, et d'autres éventuellement, vient affaiblir durement l'ensemble de l'industrie agroalimentaire car le nombre de producteurs peut rendre moins attrayante la région pour l'offre de service spécialisée.
Au nom du développement de l'Abitibi-Témiscamingue, au nom de ses 373 entrepreneurs bovins, au nom de l'ensemble des producteurs agricoles, les membres de la Conférence régionale des élus demandent au gouvernement du Québec de stopper l'hémorragie et faire tout en son pouvoir pour rétablir l'équité dans une industrie où la loi des monopoles déstructures actuellement, et à grande vitesse, une industrie de base au Québec et particulièrement en Abitibi-Témiscamingue.
Veuillez accepter, Monsieur le Premier Ministre, l'assurance de ma haute considération.
Le président,
Jean-Maurice Matte