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Des loyers à la hausse? (28/11/02) Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) s'inquiète de la montée importante des loyers constatée par la SCHL dans son Rapport sur les logements locatifs qui s'ajoute aux hausses déjà observées en 2001. Il déplore également la volonté de la Régie du logement de vouloir délester le contrôle des loyers. Les hausses de loyer sont particulièrement élevées à Montréal (5.5%) et à Gatineau (5%). L'augmentation des loyers a également été plus forte que les indices de la Régie du logement dans plusieurs autres villes.
L'actuelle pénurie de logements locatifs est dramatiquement installée dans les grande centres urbains et s'étend à de nombreuses agglomérations de la province. Comme l'affirme la SCHL, elle profite largement aux propriétaires immobiliers tandis qu'elle frappe solidement les locataires qui voient s'effriter leur droit au maintien dans les lieux. Un réel contrôle des loyers et la vigilance des locataires s'imposent pour contrer la dégradation des conditions de logement.
Au Québec, le contrôle des loyers relève davantage du mythe que de la réalité. L'actuelle réglementation, qui malgré une année record, n'affectait même pas 1 % des logements locatifs en 2001-2002. Le gouvernement du Québec doit réaffirmer le rôle de la Régie du logement qui doit avant tout favoriser le droit au maintien dans les lieux des locataires. Le mécanisme actuel qui repose sur la volonté (et la connaissance) du locataire de refuser la hausse de loyer s'avère nettement insuffisant. L'instauration d'un contrôle obligatoire et universel des loyers s'impose avant que la prévision du Mouvement Desjardins, faite le 6 novembre dernier, ne se réalise: des loyers qui double d'ici cinq ans au Québec! La Régie du logement, au lieu de proposer un délestage de la méthode de calcul en fixation de loyer pour permettre des augmentations encore plus fortes en cas de travaux majeurs, devrait travailler à élaborer la mise en place d'un vrai contrôle des loyers. L'idée de permettre au locataire de demander une baisse de loyer lorsque les dépenses de son propriétaire diminuent, comme le prévoyait le défunt projet de loi 26 va dans ce sens. Laisser les loyers augmenter annulera, en partie du moins, les efforts du gouvernement d'éliminer la pauvreté comme il l'entend le faire avec son timide projet de loi.
Source: André Trépanier, Responsable des dossiers politiques
RCLALQ
Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec