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Un boycott qui a eu de l'effet? (08/06/01) Depuis quelques semaines, le prix de l'essence a baissé en Abitibi. Il semble que le boycott initié au mois de mai par une coalition québécoise contre Esso, la pétrolière ayant réalisée les profits les plus imposants en l'an 2000, porte fruit. Considérant que le prix de l'essence est depuis longtemps trop élevé, cette coalition espèrait que ce boycott permettrait aux prix de descendre à un niveau plus raisonnable.
À la tête de cette coalition, on retrouve le maire de Jonquière Daniel Giguère. M.Giguère avait été le premier élu à s'indigner publiquement des prix élevés de l'essence en Abitibi (voir Un Jonquièrois à la défense de l'Abitibi-Témiscamingue dans les archives de notre section Économie 11/09/99). Il était à l'époque conseiller municipal.
Comme La Dépêche sur papier glacé le rapportait dans son numéro21, la marge de commercialisation des détaillants d'essence en Abitibi-Témiscamingue a été depuis quelques années plus que le double des marges enregistrées dans les marchés de Montréal et de Québec. La marge de commercialisation est l'écart entre le prix minimum équivalant à ce qu'il en coûte à un détaillant pour acquérir de l'essence ou du carburant diesel et le prix de vente affiché.
Depuis le blocus des camionneurs en octobre 1999, l'écart entre les prix abitibiens et ceux des autres régions du Québec s'est rétréci. Cependant, les prix demeurent toujours identiques d'une station à l'autre. La Dépêche note une seule exception en Abitibi à cette absence de compétition: Accommodation St-Pierre de La Corne où le prix est d'au moins deux sous le litre moins élevé qu'ailleurs en Abitibi sur le prix de l'essence ordinaire.