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Une grève générale pour GM (11/03/02) "Nos gens sont sortis mobilisés et déterminés de leur rencontre avec les travailleurs de GM. Je pense sérieusement qu'on serait prêt, si c'est bien expliqué, à faire une grève générale symbolique contre la fermeture de GM. Ça pourrait être la demi-heure GM", de nous dire Alain Proulx, président du puissant syndicat des travailleurs de l'Alcan au Saguenay.
Par Pierre Dubuc
Pour Alain Proulx, la survie de l'usine de Boisbriand est cruciale. "On vient d'annoncer la création d'une usine de fabrication de roues en aluminium. C'est bien, si ça se réalise. Mais, on n'ira pas loin dans la fabrication de pièces, si on ferme la seule usine d'assemblage au Québec. Ce n'est pas qu'une usine, c'est tout un secteur industriel qui est cause", ajoute-t-il en faisant référence aux 8 000 directs et indirects menacés par la fermeture de l'usine.
Luc Desnoyers, le directeur québécois des TCA, est du même avis. "La part du Québec dans l'industrie des pièces n'est que de 3 %. C'est insignifiant. Surtout que le Québec est un des plus grands producteurs mondiaux d'aluminium, un matériau de plus en plus important dans la fabrication des voitures. On devrait avoir au moins 15 % du marché de la fabrication des pièces. Et trois usines d'assemblage de la taille de GM. Après tout, on représente 25 % du marché canadien de l'automobile. En tout, c'est 20 000 à 25 000 jobs que nous devrions avoir", déclare-t-il.
Ce message Luc Desnoyers et Sylvain Demers, président du syndicat de l'usine de Boisbriand, l'ont porté aux quatre coins du Québec avec d'autres travailleurs de l'usine. "On a rencontré 10 000 personnes, nous dit Luc Desnoyers. À ce jour, on a 590 résolutions d'appui de conseils municipaux et 61 000 personnes ont signé notre pétition. Plus de 65 000 cartes ont été envoyées au Premier ministre Chrétien pour qu'il mette ses culottes et agisse dans ce dossier".