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Boralex et ses valeurs de développement durable

(08/03/02) La compagnie Boralex rencontre une forte opposition à son projet de bétonner une partie de la rivière Mégiscane, près de la municipalité de Senneterre, en Abitibi-Témiscamingue, pour y construire une centrale hydroélectrique. Henri Jacob, président du Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE) et du Regroupement écologiste Val-d'Or et environs (Le REVE) questionne les valeurs de développement durable de Boralex. Il cite l'exemple de la centrale thermique de Boralex à Senneterre: «Les équipements de cette centrale sont refroidis avec de l'eau potable de l'aqueduc de la ville, une eau classée au deuxième rang dans la catégorie "municipalité ayant l'eau au meilleur goût", dans un récent concours international de dégustation.

L'usine consomme ainsi 1 563 litres d'eau pure par minute, ce qui équivaut à la consommation de l'ensemble des 3 376 résidents de la ville, pour refroidir ses équipements. N'aurait-elle pas pu utiliser l'eau de la rivière Bell, située à côté?». De plus, cette usine d 'une puissance de 34 MW n'a qu'un très faible taux d'efficacité énergétique: 21 %. On ne peut aussi passer sous silence les intentions de la compagnie de construire une centrale au gaz naturel à Melocheville ainsi que la saga judiciaire qu'elle mène contre le ministère de l'Environnement au sujet de la construction d'une centrale hydroélectrique dans le parc de la rivière Batiscan.

Les actionnaires de Boralex ont donc intérêt à demander l'arrêt des activités de prospection sur la Mégiscane. Ce joyau de l'Abitibi fait désormais partie de la liste des rivières que «les gens du pays» ont commencé à adopter, afin de les protéger de la gourmandise des promoteurs et de la courte vue de nos élus.