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Gentilly-2
Le gouvernement accepte la recommandation d'Hydro-Québec
COMMUNIQUÉ DE PRESSE  -  04/10/12

LES GAZOUILLIS RÉVÉLATEURS DE JOUEURS DE BASEBALL
 
 

Des microbillets de joueurs de baseball du Canada anglais révèlent qu'ils peuvent parfois trouver les Québécois sympathiques.
  
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La ministre des Ressources naturelles, Mme Martine Ouellet, a annoncé aujourd'hui qu'elle acceptait la recommandation d'Hydro-Québec au sujet de la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2. Cette recommandation émane du rapport d'évaluation, réalisé par la société d'État et rendu public aujourd'hui, sur les coûts de réfection de la centrale nucléaire.

«Ce rapport démontre que la réfection de la centrale Gentilly-2 n'est pas une solution économiquement rentable pour les Québécois. Nous devons tirer les leçons qui s'imposent des coûts supplémentaires engagés lors de la réfection de la centrale jumelle de Point Lepreau, au Nouveau-Brunswick, de la vente d'Énergie atomique du Canada Limitée et de la catastrophe nucléaire de Fukushima. De plus, nous devons considérer que nous disposons d'un surplus d'énergie électrique», a indiqué la ministre.

Les étapes de déclassement et de démantèlement s'effectueront dans l'ordre, la rigueur et, avant tout, le plus grand souci de la sécurité des travailleurs et des citoyens. La société d'État fera aussi appel au personnel de Gentilly pour réaliser ces opérations d'une grande complexité. De plus, la population sera informée de toutes les étapes de cet exercice. Hydro-Québec, pour sa part, sera disponible pour fournir de l'information.


La ministre a tenu à préciser qu'elle est de tout cœur avec les employés de la centrale et leurs familles. Ainsi, elle a obtenu l'assurance que la société d'État utilisera l'expertise des personnes déjà en place à la centrale en les associant aux activités de déclassement. Les employés admissibles pourront aussi prendre leur retraite et les employés permanents seront réaffectés à d'autres fonctions au sein de la société d'État.

«Pour l'avenir de la Mauricie et du Centre-du-Québec, nous avons prévu un levier économique important, soit un fonds de diversification d'une valeur de 200 millions de dollars. Ce fonds permettra de réaliser des projets porteurs qui donneront un nouveau souffle à la région. Notre gouvernement est à l'écoute de vos préoccupations. Nous savons que la région dispose de tous les atouts nécessaires pour tirer son épingle du jeu. Je fais appel à nos forces vives, à notre créativité, à notre esprit d'innovation et à notre ingéniosité, au savoir de nos universitaires et à la détermination de tous et de toutes pour réussir ce nouveau départ», a conclu la ministre Ouellet.



AU CENTRE BELL ON FAIT BEAUCOUP POUR SATISFAIRE LES ANGLOPHONES
 
 

Au Centre Bell, on en fait beaucoup pour satisfaire la clientèle anglophone. Lisez La Dépêche numéro 60 pour en savoir plus.
  
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Québec meilleure mine appuie le gouvernement péquiste
Les membres de la coalition Québec meilleure mine! appuient la proposition de la ministre des Ressources naturelles, Mme Martine Ouellet, de déclencher une évaluation environnementale stratégique (BAPE générique) sur les mines d’uranium au Québec. «Après quatre projets d’uranium qui ont subi l’opposition farouche des populations touchées en moins de trois ans, et à la demande de plus de 340 municipalités et MRC du Québec qui réclament depuis 2009 un moratoire sur les mines d’uranium, il est temps que Québec se penche sérieusement sur les risques et les impacts de cette industrie. Un BAPE générique avec un mandat élargi et des audiences publiques dans l’ensemble du Québec serait pertinent et nécessaire. Pour être cohérent, il faudrait aussi s’assurer de n’autoriser aucun projet minier d’uranium pendant cette évaluation», précise Ugo Lapointe de la coalition Québec meilleure mine!
 
«En proposant un BAPE générique, la nouvelle ministre de Ressources naturelles démontre qu’elle est sensible aux nombreuses préoccupations des citoyens touchés par des projets d’uranium ces dernières années, dont ceux de la Côte-Nord, de la Minganie, de la Baie-des-Chaleurs, de l’Outaouais et des Hautes-Laurentides. Plus récemment, ce sont les Cris de la Baie-James qui demandaient de ne pas autoriser le projet d’uranium de la compagnie Strateco –le plus avancé au Québec- ainsi que de décréter un moratoire complet sur ce type de mines au Québec», précise François Lapierre de l’Association de protection de l’environnement des Hautes-Laurentides, l’un des premiers organismes au Québec à réclamer un moratoire sur les mines d’uranium en 2006.

 
Rappelons que la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse et l’État de Virginie ont des moratoires sur les mines d’uranium à cause des risques particuliers pour l’environnement et les populations. Les mines d’uranium génèrent des millions de tonnes de déchets miniers qui contiennent des éléments radioactifs. Ces rejets radioactifs doivent être entreposés à perpétuité sur les territoires. Il n’existe actuellement aucune méthode éprouvée permettant d’éliminer les risques de contamination que posent ces rejets à long terme pour l’environnement et les populations.



JEAN CHAREST DANS L'OMBRE DE STEPHEN HARPER
 
 

Stephen Harper représente très bien une grande proportion des Canadiens persuadés, à tort, que le Québec est la province la plus chouchoutée du Canada. Lisez Les années Charest: un fédéralisme néfaste pour le Québec dans La Dépêche numéro 60.
  
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Confier à SNC-Lavalin la réfection et l’opération de Gentilly-2?
Par ailleurs, réagissant à l’offre «désintéressée» de Candu énergie limitée, filiale à part entière de SNC-Lavalin, de prendre sous bail de location la réfection et l’opération de Gentilly-2 à des conditions inconnues, Nature Québec ne peut envisager un scénario ou une entreprise privée et, a fortiori SNC-Lavalin, ferait mieux que Hydro-Québec en matière de coûts de reconstruction et d’opération.
 
Selon Christian Simard, de Nature Québec, organisme membre du mouvement Sortons le Québec du nucléaire, «SNC-Lavalin ferait mieux de concentrer ses énergies à régler ses problèmes de gouvernance et de répondre aux allégations dans le projet du CUSIM que de lancer des propositions désespérées pour essayer de sauver la mise et d’aller chercher un maximum de fonds publics dans la poursuite de l’aventure nucléaire.»
 
Christian Simard rappelle aussi que le Québec a déjà joué dans le film des partenariats publics-privés et des baux de location en énergie. Hydro-Québec doit payer à Trans-Canada Énergie un minimum de 200 millions de dollars par an pour ne pas produire d’énergie à sa centrale au gaz naturel de Bécancour. Elle a déjà payé un minimum de 800 millions de dollars en pénalités pour ne rien produire, car le coût au kilowatt/heure de la centrale est trop élevé pour que cette énergie puisse être écoulée sur les marchés. Qui plus est, si la situation ne change pas, Hydro-Québec devra débourser un autre 1,8 milliard de dollars à Trans-Canada pour laisser sa centrale fermée… On ne voit pas comment reconstruire une centrale nucléaire et l’opérer sous bail pourrait être un bon choix dans un contexte de surplus d’énergie et de prix très bas du gaz naturel qui avantage, en théorie, cette filière pour la production électrique. «Alors que même la production électrique au gaz s’avère extrêmement coûteuse pour Hydro-Québec, qu’en serait-il d’une production nucléaire sous bail?  C’est un marché de dupes que propose aux Québécois la filiale de SNC-Lavalin», de poursuivre Christian Simard.
 
Cette proposition désespérée de la filiale Candu énergie et le lobby des entreprises nucléaires qui gravitent autour de cette filière qui espéraient profiter du mégachantier de construction expliquent peut-être la «grogne» organisée et la pression qui s’exerce sur le gouvernement Marois. À moins de rogner sur la sécurité, on ne voit pas comment l’entreprise privée pourrait faire mieux qu’Hydro-Québec en matière de réfection et d’opération, alors que les coûts du nucléaire explosent partout et que des pays comme l’Allemagne, la Suisse et le Japon ont décidé de se retirer de cette filière.
 
Lors de l’achat d’Énergie atomique du Canada via sa filiale Candu (TSX:SNC) le communiqué d’annonce  du 29 juin 2011 précisait que «L’entreprise déploiera toutes ses ressources pour augmenter sa part de marché dans le secteur des services, pour obtenir de nouveaux projets de prolongement de vie utile (…) afin de garnir le carnet de commandes de CANDU Énergie». L’entreprise a engagé la firme Hill+Knowlton Strategies pour ses communications.



FOIRE GOURMANDE
 
 

La Foire gourmande est un autre grand événement de la région. Lisez La Dépêche no 60 pour en savoir plus.
  
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Équiterre salue la sagesse du Gouvernement du Québec
Alors qu’Hydro-QuébecÉquiterre tient à la fois à saluer la prudence de la société d’État et la sagesse du gouvernement du Québec.

«Hydro-Québec a pris le temps d’étudier les projets semblables de réfection de centrales nucléaires ayant un réacteur de type CANDU (centrales de Point Lepreau au Nouveau-Brunswick et de Wolsong en Corée du Sud), et a été forcée de constater les importants dépassements de coûts et les retards qui n’en finissaient plus», a déclaré Steven Guilbeault, directeur général adjoint d’Équiterre.

Ainsi, Équiterre se réjouit de l’annonce par la Première ministre Madame Pauline Marois de procéder au déclassement de la centrale nucléaire de Gentilly 2 ainsi que l’annonce par la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet sur la mise en place d’un moratoire sur l'exploration et l'exploitation des gaz de schistes.


«On reproche souvent aux politiciens de ne pas mettre en œuvre les engagements qu’ils font, voici deux exemples concrets où le PQ fait exactement ce qu’il a dit qu’il allait faire. Sur le dossier des gaz de schiste, je m’explique d’ailleurs mal la réaction de certains ténors de l’industrie puisqu'ils savent depuis longtemps qu'il n'y aura pas de développement, le gouvernement précédent ayant mis en place un gel d’au moins 3 ans sur cette industrie», souligne Steven Guilbeault, porte-parole d’Équiterre.

«En ce qui concerne le nucléaire, c'est un problème dont nous n’avons pas besoin au Québec et les coûts de la réfection de la centrale ont quintuplé au cours de la dernière décennie alors que les travaux n’ont pas encore commencé», ajoute M. Guilbeault.

Rappelons qu'Équiterre a déposé un mémoire au Bureau d’audiences publiques ( BAPE) en 2011 qui demandait au commissaire du BAPE de recommander un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.

«Trop souvent par le passé, nous avons vu des gouvernements prendre des décisions purement politiques, sans égards aux faits. Or, ici, le gouvernement du Québec a agi avec courage et sagesse, bravo!», a-t-il conclu.




LE PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC ET LA CORRUPTION
 
 

Malgré ses tentatives de diversion, le Parti libéral du Québec a beaucoup de difficultés à se dissocier de l'image de corruption qui l'afflige. Plus de détails dans La Dépêche numéro 60.
  
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Le MSQN appelle les libéraux et les opposants au calme et à la responsabilité
Le mouvement Sortons le Québec du nucléaireParti libéral tentent d’exercer une pression indue sur le gouvernement Marois et de manipuler l’opinion publique. Le gouvernement a pris une bonne décision, qui va dans l’intérêt de tous les Québécois», a déclaré Christian Simard, de Nature Québec. «Le fait demeure que la centrale Gentilly-2 est coûteuse, inutile et sa gestion risquée. Cette centrale a déjà produit plus de 2500 tonnes de déchets hautement radioactifs, que nous léguons aux générations futures. Il faut mettre fin à cette situation», ajoute-t-il.

Mythe 1  La sécurité de Gentilly-2: «Pas plus dangereux que de conduire une voiture» (Yves Lévesque, maire de Trois-Rivières) - «Plus sécuritaire ouvert que fermé» (SCFP)
Le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, a déclaré cette semaine que faire fonctionner une centrale nucléaire «n’était pas plus dangereux que de conduire une voiture» et, du même souffle, a appelé «au renversement du gouvernement». Ce genre de déclaration, dans la lignée des «On va s’éclairer à la chandelle» (Michel Arsenault, FTQ) ou «C’est impossible qu’une centrale nucléaire explose» (ancien maire de Bécancour), rabaisse le débat. «On doit rappeler que la catastrophe de Fukushima (où il y a eu explosion)…) a provoqué la création d’une zone d’exclusion totale de 20 kilomètres et qu’il est faux de prétendre qu’au Québec nous sommes à l’abri d’une telle éventualité. De plus, une centrale en opération émet quotidiennement dans l’environnement une quantité importante de radionucléides qui ne sont pas sans effets pour les humains et les habitats essentiels à leur existence», rappelle Michel Duguay, physicien nucléaire. «Et que dire de la déclaration du SCFP, qui juge que la centrale Gentilly-2 serait plus sécuritaire ouverte que fermée? Sinon qu’elle heurte le sens commun», ajoute Pierre Jasmin des Artistes pour la Paix.

Mythe 2 «Le démantèlement sera plus cher que la réfection»
Sans aucun document à l’appui, les opposants déclarent que la fermeture et le démantèlement de Gentilly-2 coûteront plus cher que sa réfection. On veut simplement rappeler ici qu’à la note 13 de ses états financiers 2011, Hydro-Québec évalue à 729 millions le démantèlement et la disposition du combustible de Gentilly-2, alors que le coût de la réfection ne se ferait pas en bas de 3 milliards $. De plus, on ne peut pas vraiment opposer les coûts de démantèlement aux coûts de réfection, car il faudra un jour ou l’autre déclasser Gentilly-2 et que ces coûts ne pourront être évités. Les repousser d’une vingtaine d’années, advenant une réfection, n’aurait pour effet que de les accroître.

Un autre épouvantail économique vient de surgir: Hydro-Québec devra inscrire immédiatement une perte à ses états financiers advenant la fermeture de Gentilly-2 ce qui affectera le dividende versé au gouvernement. En créant une Société  Québécoise de démantèlement de Gentilly-2, cette situation pourra être évitée. Pour André Bélisle de l’AQLPA «Il faut voir le démantèlement de Gentilly-2 comme une occasion magnifique de développement d’expertise, non seulement dans le démantèlement de centrales, mais également en conservation et en efficacité énergétique, en nouveaux modes de production d'énergie et en robotique. Au lieu de développer une énergie chère et toxique, dont le prix s’élève en Amérique du Nord entre 15 et 20 sous le kilowatt/heure, pourquoi ne pas s’orienter vers des choix d’avenir?»

Mythe 3 Une catastrophe pour l’économie locale et l’emploi
Au lieu de pronostiquer une catastrophe économique pour la région, les chambres de commerce devraient s’informer et lire l’étude commandée par Hydro-Québec sur les impacts d’une fermeture de Gentilly-2 qui dit qu’une «perte annuelle de près de 13 millions est prévue pour les fournisseurs régionaux de Gentilly-2». Ces pertes seront largement compensées par le fonds de diversification de 200 millions $ annoncé par le gouvernement. Il en va de même pour les pertes d’emploi directes, quand on sait que plus de 90 % des employés de la centrale ont la sécurité d’emploi et pourront en bonne partie être réaffectés au démantèlement.

L’ultimatum des libéraux: une position irresponsable
Au lieu de poser des ultimatums, comme de sommer le gouvernement de rencontrer le comité stratégique régional, et de rouler des mécaniques dans un contexte de gouvernement minoritaire, le Parti libéral devrait tenir compte du fait que le Québec est en période de surplus énergétique et placer le bien commun avant les petites stratégies partisanes. «Dans ce contexte  et en regard des risques liés au nucléaire, la seule solution sensée demeure le déclassement de Gentilly-2 et la diversification de l’économie régionale», mentionne Karel Mayrand de la Fondation David-Suzuki.

La CAQ semble opérer un virage salutaire mais connaît peu le dossier
Après voir qualifié d'«irresponsable» la non réfection de Gentilly-2, la Coalition avenir Québec semble se repositionner et veut maintenant attendre les chiffres avant de se prononcer. Toutefois, Monsieur Bonnardel semble souhaiter que la centrale continue de fonctionner pendant l’exercice de réflexion, ignorant sans doute qu’elle est présentement en arrêt et que son permis ne lui permet pas d’être en fonction après le 31 décembre 2012… Sortons le Québec du nucléaire note avec intérêt que l’économiste Claude Garcia, près de certains éléments de la CAQ, s’oppose fortement au projet de réfection.

Un jour historique
«Nous avons vécu un jour historique. Dans une de ses toutes premières décisions, le gouvernement de Pauline Marois annonce le déclassement de la seule centrale nucléaire au Québec, Gentilly-2. Il met ainsi fin à trois décennies de production de tonnes de déchets radioactifs et d'opérations risquées pour la santé. Il sonne également le glas d'un projet de réfection extrêmement coûteux et potentiellement dangereux, dont le Québec n'a nul besoin. Le courage et la droiture du nouveau gouvernement sur cette question doivent être salués», c'est en ces termes que s'est exprimé avec émotion Monsieur Michel Fugère, un des porte-parole du mouvement Sortons le Québec du nucléaire et un pionnier de cette lutte au Québec.
 
«Nous offrons notre pleine et entière collaboration au gouvernement du Québec pour mettre en place le plan de match qui mènera à la fermeture définitive et irréversible de Gentilly-2 et qui lancera une importante industrie du déclassement», a déclaré pour sa part Christian Simard de Nature Québec. «Il faut aller chercher l'argent qui dort au fédéral pour le déclassement de Gentilly-1, centrale voisine de propriété canadienne jamais reliée au réseau et qui n'a jamais été démantelée. Et ensuite, fort de cette expérience, on pourra s'attaquer au démantèlement complet de Gentilly-2 et de son aire d'entreposage de déchets radioactifs, jusqu'à en effacer toute trace. Il faut également mettre en place un fonds de diversification économique pour la région», rajoute Christian Simard.
 
Le mouvement Sortons le Québec du nucléaire a des propositions concrètes et détaillées pour faciliter le déclassement des centrales Gentilly-1 et Gentilly-2, tant aux niveaux financier et technique, qu'organisationnel. Il sollicitera une rencontre avec la nouvelle Ministre des Ressources naturelles, Madame Martine Ouellet, pour lui en faire part. Il proposera également la création d'un centre d'expertise en efficacité énergétique en milieu industriel et agricole.

 
«Nous tenons à remercier  les scientifiques, les artistes, les personnalités, les municipalités (près de 400), les groupes sociaux et environnementaux et toutes les personnes de bonne volonté qui ont contribué à ce magnifique résultat», a déclaré pour sa part Michel Duguay, physicien nucléaire et coordonnateur du mouvement Sortons le Québec du nucléaire.
 
Selon Gordon Edwards, président du Regroupement pour la surveillance du nucléaire: «Il y a des opportunités économiques excellentes dans le domaine du démantèlement des structures radioactives pour les travailleurs de la région de Trois-Rivières.  Selon l’IAEA, il faudra démanteler des centaines de réacteurs dans le monde au cours des prochaines décennies, et chaque démantèlement coûtera environ un milliard de dollars ou plus. C'est possible pour le Québec de développer une expertise valable dans ce domaine.»

En terminant, le mouvement Sortons le Québec du nucléaire réitère son appui à la décision du gouvernement Marois et demande aux intervenants économiques de cesser de semer la peur par des affirmations non fondées et de fausses informations.