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| Avenir des travailleurs de Tembec Des députés inquiets
(10/09/10) Le député d’Abitibi-Ouest et vice-président de l’Assemblée nationale, François Gendron, a pris connaissance le 7 septembre dernier de la lettre que Gilles Chapadeau, conseiller régional de la FTQ, a fait parvenir au président et chef de direction de Tembec, James Lopez. Sensible à la réalité des travailleurs forestiers de son comté, le député Gendron réagit en ces mots : «Sans reprendre tous les éléments de la lettre qui résument très bien le contexte et tous les éléments liés à une incertitude qui perdure, je me contenterai aujourd’hui de commenter l’aspect le plus discutable de la compagnie Tembec, à savoir le pourcentage de copeaux provenant de l’Ontario qui approvisionne l’usine de Témiscaming. J’ai appris que la compagnie Tembec achetait 80 % de ses copeaux en Ontario. Il y a quelques jours à peine, j’étais aux côtés des travailleurs de Taschereau et du maire, Lucien Côté, plongés dans l’incertitude depuis la fermeture indéterminée de leur usine en octobre 2009. Il s’agit, dans la réalité de ces familles éprouvées et même des élus qui les soutiennent, d’une situation bien difficile à comprendre et à accepter. Évidemment, je demeure personnellement conscient de la période difficile que les compagnies forestières ont eue, et ont toujours, à traverser. Toutefois, je suis d’accord avec M. Chapadeau, certains choix que les entreprises font ont un impact direct sur les travailleurs.Tembec se doit d’être plus sensible à cette réalité. À titre de député d’Abitibiti-Ouest, je demande donc à ce que Tembec revoit certains paramètres afin de faire une plus grande place aux copeaux du Québec et ainsi favoriser les opérations de ses usines québécoises comme il se doit.»
Marc Lemay partage les préoccupations des intervenants régionaux quant à l'avenir des travailleurs de Tembec
Par ailleurs, dans la foulée des déclarations de plusieurs intervenants régionaux concernant l'avenir des travailleurs de Tembec, le député d’Abitibi-Témiscamingue, Marc Lemay, réitère son soutien aux communautés et aux travailleurs touchés.
«La crise forestière continue d'affecter notre région. Elle a de lourdes conséquences économiques sur les travailleurs et leurs familles et sur l'ensemble des communautés où ils vivent. Il faut leur apporter de l'aide d'une part directement aux employés et d'autre part aux entreprises. C'est pourtant simple à comprendre!», a déclaré le député d'Abitibi-Témiscamingue.
«La crise forestière a beau duré depuis plusieurs années, le gouvernement conservateur se contente d'annoncer, comme il l'a fait au début d'août, des aides inadéquates et insuffisantes qui passent complètement à côté du problème. Les besoins de l'industrie forestière sont criants et au Bloc Québécois, on ne cesse de réclamer des garanties de prêts nécessaires pour redresser les entreprises en difficulté», a rappelé Marc Lemay.
«Le programme annoncé en août, c'est 25 millions de dollars par année, mais pour se qualifier à cette aide, les entreprises doivent présenter des projets de nouveau procédé de fabrication et avancer la moitié de la somme du projet en guise de garantie. Mais le problème est justement dans le manque de liquidités des compagnies. Comment s'expliquer l'entêtement des conservateurs», s'interroge Marc Lemay.
«L'autre aspect du problème est le régime d'assurance-emploi qui doit être réformé. Le Bloc Québécois a mis sur la table une série de propositions qui visent à corriger ce système déficient. La réforme en question prévoit l’abolition du délai de carence, l’uniformisation du seuil d’admissibilité à 360 heures, le calcul des prestations sur la base des douze meilleures semaines de gains assurables, un taux de remplacement des prestations établi à 60 % du salaire assurable ainsi qu’une hausse permanente de la durée des prestations. Car il est évident que l’accessibilité au régime doit être améliorée en tenant compte que les prestations sont insuffisantes et trop courtes», a expliqué Marc Lemay.
«La reprise de la session parlementaire sera l'occasion de redoubler nos efforts pour arriver à une réforme de l'assurance-emploi et travailler au corps le gouvernement Harper pour obtenir une aide efficace pour l'industrie forestière», d’affirmer Marc Lemay.
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