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| Dossier Aliments-poste YVON LÉVESQUE RELANCE À NOUVEAU LE MINISTRE STRAHL
(Ottawa, 22 mars 2010) Le député d’Abitibi - Baie-James - Nunavik - Eeyou, Yvon Lévesque, a de nouveau interpellé le ministre des Affaires Indiennes et du Nord Canada, Chuck Strahl, lors de la période de questions jeudi passé à la Chambre des communes à propos de ses intentions de réformer le programme Aliments-poste. Il lui a également posé des questions en comité parlementaire où le ministre comparaissait relativement aux mesures contenues dans le budget pour le ministère des Affaires Indiennes.
Val-d’Or craint être éliminé comme porte d’entrée pour le transport de la nourriture vers le Nunavik et vers le Nunavut, puisque le gouvernement fédéral a manifesté l’intention de réformer le programme Aliments-poste qui subventionne l’envoi des denrées périssables vers le nord.
« Il ne faut pas perdre de vue que le gouvernement fédéral cherche à économiser et qu’il est normal que ce programme soit mis en évaluation périodiquement. Ce qu’il y a d’inquiétant actuellement, c’est qu’un rapport d’évaluation recommande de diminuer le nombre de portes d’entrée les faisant passer de 20 à 5 et Val-d’Or ne s’y trouve pas. Or, économiquement parlant, Val-d’Or a un grand avantage puisque c’est l’endroit au Québec où la nourriture voyage par les airs le moins longtemps. Or, ce qui coûte le plus cher, c’est justement le transport aérien. Ce même rapport le souligne d’ailleurs. C’est très important de faire valoir ces arguments auprès du ministère avant que la décision finale ne soit prise. C’est pourquoi je ne lâcherai pas le ministre avant que l’on ait pu lui expliquer notre position », a soutenu Yvon Lévesque.
Voici le libellé de la question posée hier lors de la période de questions :
Monsieur le Président, Val-d'Or risque d'être exclu du programme Aliments-Poste. Des centaines d'emplois et de retombées économiques importantes sont en jeu.
Les travailleurs de Valpiro, les camionneurs de Képa Transport, les gens d'ADL et de Ben Deshaies sont inquiets. Les élus locaux et les Cris réclament que le gouvernement fédéral considère les impacts économiques de ce programme pour la région d'Abitibi—Témiscamingue—Nord-du-Québec.
Le ministre peut-il s'engager à entendre les gens de la région en comité parlementaire avant de prendre une décision?
« Je suis déçu que le ministre Strahl ait refusé de répondre à ma question. Cependant, il sait maintenant que ce dossier est d’une importance capitale pour le Bloc Québécois, et qu’il doit prendre en considération nos démarches. Il commence aussi à savoir comment s’appelle Yvon Lévesque et que celui-ci ne lâche jamais le morceau. Il a d’ailleurs été surpris d’avoir une 2e question en Chambre cette semaine », a poursuivi le député Yvon Lévesque.
« Il faut maintenant passer à une autre étape : il faut rencontrer le ministre pour lui exposer notre position. J’invite également les intervenants de la région à présenter une demande d’audience auprès du comité des Affaires Indiennes et du Nord Canada, où je siège en compagnie de mon collègue Marc Lemay, bien au fait lui aussi du dossier. Le comité étant minoritaire au même titre que le gouvernement, nous avons un poids important pour émettre des recommandations positives pour la région auprès du ministre. Il faut cependant agir vite, car j’ai senti que les décisions seraient prises rapidement », a conclu le député d’Abitibi - Baie-James - Nunavik - Eeyou, Yvon Lévesque.
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