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Taxe américaine de douane sur le bois d'oeuvre
LE QUÉBEC DOIT PAYER QUE SA JUSTE PART,
PAS CELLE DE L'ONTARIO(08/04/09) Dans la foulée de l'annonce des États-Unis d'imposer au Québec, à l'Ontario, au Manitoba et à la Saskatchewan une taxe de douane sur les importations de bois d'oeuvre pour avoir dépassé les quotas d'exportation prévus à l'entente canado-américaine, le whip en chef du Bloc Québécois et député de Montmorency CharlevoixHaute-Côte-Nord, Michel Guimond, réclame que le gouvernement fédéral paie la totalité des 54,8 millions de dollars réclamés par les États-Unis et qu'il perçoive ensuite aux entreprises forestières la somme due en fonction de la responsabilité de chacune. «Par exemple, explique Michel Guimond, l'industrie forestière de l'Ontario, qui est responsable de 60 % des dépassements de quotas au cours de cette période, devrait assumer 60 % des pénalités. Ainsi, le Québec paierait sa juste part, environ 38 %, pas celle de l'Ontario.»
Le 26 février dernier, le tribunal de Londres a rendu public un jugement qui condamnait le Québec, l'Ontario, le Manitoba et la Saskatchewan à payer une pénalité de 68 millions de dollars pour avoir dépassé les quotas d'exportation de bois d'oeuvre. Les autorités canadiennes disposaient de 30 jours pour collecter une taxe du montant total de 54,8 millions de dollars sur l'exportation du bois. Le gouvernement conservateur a cependant proposé aux États-Unis de régler la somme de 36,66 millions de dollars, mais les autorités américaines ont refusé et ont annoncé aujourd'hui leur intention de récolter les 54,8 millions de dollars auxquels le tribunal de Londres leur donne droit. Comme la stratégie du gouvernement conservateur n'a pas fonctionnée, il doit maintenant refaire ses devoirs sans pénaliser le Québec.
Le porte-parole du Bloc Québécois en matière d'industrie, petite entreprise et tourisme et député de ChicoutimiLe Fjord, Robert Bouchard a pour sa part rappelé que «la pénalité imposée par les États-Unis s'ajoute à la crise sans précédent qui frappe l'industrie forestière québécoise. Alors que plusieurs entreprises annoncent des fermetures en cascade, qu'est-ce que le gouvernement conservateur compte faire pour venir en aide aux entreprises et aux travailleurs? Va-t-il enfin reconnaitre la gravité du problème et mettre en place un programme de garanties de prêts comparable à celui offert à l'industrie automobile ontarienne?»