(31 octobre 1999)Au Festival ce dimanche, ça grouillait
joyeusement.
Dès 8h30 le matin, les
enfants accompagnés de leurs parents croquaient dans leur muffin en
attendant le
début des projections de la matinée familiale. Tout comme plus d'un
million de petits cousins français, nos rejetons ont adoré le film
d'animation KIRIKOU ET LA SORCIERE du cinéaste Michel Ocelot. Le
réalisateur français a d'ailleurs eu l'occasion de rencontrer ses
"fans" après la représentation. Il a dû répondre à plusieurs questions
songées
dont celle-ci posée par Christophe: "Quand Kirikou a libéré la sorcière,
est-ce
qu'elle était vraiment libre ou juste un petit peu libre? KIRIKOU ET LA
SORCIERE sera présenté sur les écrans de Montréal à compter du 26
février
2000. Le film "toute famille" de l'année!
Un après-midi de grandes premières
Les cinéphiles avaient très hâte de voir le long-métrage de
Johanne Prégent,
L'îLE DE SABLE. Cette première mondiale a été chaudement applaudie.
Après le film de Madame Prégent, Mahmoud Hamida, comédien et producteur,
est venu présenter en première nord-américaine le film GANNAT AL
SHAYATEEN / LE PARADIS DES ANGES DÉCHUS, long-métrage dans lequel
la mégastar égyptienne joue le rôle d'un mort. L'acteur dont la
langue première est l'arabe a insisté pour s'adresser au public en
français. Mahmoud Hamida passe un très bon moment à Rouyn-Noranda. Il se
promène librement dans les rues de la ville en parfait inconnu alors que
sa
popularité l'empêche d'agir ainsi dans son pays. Une bénévole du
Festival, Randa Napky, a d'ailleurs demandé à Monsieur Hamida de
poser avec elle afin qu'elle puisse faire parvenir ce précieux cliché à
des
membres de sa famille vivant au Caire. Là-bas, son oncle et sa cousine
refusent
de croire que Randa ait pu s'approcher si près d'une aussi grande
star!
Le Festival prend la route
Ce soir, les organisateurs ont amorcé les Sorties du Festival du
cinéma CHOA
Rock-Détente. Ces soirées qui auront lieu tour à tour à Amos, La Sarre,
Val-d'Or et Ville-Marie permettront aux cinéphiles de voir un programme
de quatre films dont MATRONI ET MOI de Jean-Philippe Duval et KUPROQUO
de Jean-François Rivard.
Une soirée toute en nuance
Le Bloc 4 du Festival, dimanche le 31 octobre en soirée, a fait
vivre une gamme
d'émotions aux festivaliers. Trois films étaient présentés en première
nord-américaine dont LA MULE du réalisateur français Jean-Stéphane
Sauvaire,
présent pour la soirée. L'histoire d'une jeune femme soupçonnée à
la douane de transporter de la drogue et interprétée par Rossy De Palma
a
grandement plu au public.
Martine Fortin et Guy Bonneau, du Québec, sont venus présenter
leur film
MAMAN, Y A UN MONSTRE DANS MON LIT. Ce court-métrage portant sur
l'inceste a lui aussi retenu l'attention des festivaliers tout comme
LA PENDERIE, du québécois Mario Zunino, lui aussi présent au Festival.
Avant
d'assister à la première nord-américaine de JE RÈGLE MON PAS SUR
LE PAS DE MON PÈRE, du réalisateur français Rémi Waterhouse, les
cinéphiles
se sont joyeusement dilatés la rate avec LES CONVOYEURS ATTENDENT du
belge Benoît Mariage, présent à l'événement. La soirée était loin
d'être terminée. Le grand PIERRE BAROUH attendait les festivaliers au
Cabaret de la dernière chance pour un spectacle intimiste dont tout le
monde
parlera longtemps.
Ce lundi
Les frères Borbé venus de Belgique amorcent une tournée dans les
écoles de la
région et présentent leur spectacle "Tous formidables".
Du Québec:
Alain Jacques présente son film LE P'TIT VARIUS.
Jean-Philippe Duval présente MATRONI ET MOI.
À surveiller:
LA PATINOIRE de Belgique avec Tom Novembre
LES GENS QUI S'AIMENT de Jean Charles Tacchela
LE BLEU DES VILLES de Stéphane Brizé et plusieurs autres...
À suivre...
Danièle Laforce
La Dépêche