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Crise en orthopédie
FRANÇOIS GENDRON INTERVIENT
AUPRÈS DU MINISTRE YVES BOLDUC

 

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Amos, le 2 septembre 2010 – Préoccupé par la crise qui sévit présentement au département d’orthopédie régional du CSSS les Eskers de l’Abitibi, le député d’Abitibi-Ouest et vice-président de l’Assemblée nationale, François Gendron, écrit au ministre de la Santé, M. Yves Bolduc, afin de lui signifier son appui aux revendications pour un financement accru des arthroplasties de hanche et de genou.
 
Voici le libellé intégral de la lettre envoyée au ministre de la Santé :
 
Amos, le 1er septembre 2010
 
Monsieur Yves Bolduc
Ministre de la Santé et des Services sociaux
Édifice Catherine-de-Longpré – 15 e étage
1075, chemin Sainte-Foy
Québec (Québec)  G1S 2M1
 
 
Monsieur le Ministre,
 
Depuis le 9 août dernier, les orthopédistes du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Les Eskers de l’Abitibi, responsables de cette spécialité pour les régions de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec, ont amorcé des moyens de pression pour dénoncer le sous-financement de notre région en ce qui à trait aux chirurgies pour la pose de prothèses de la hanche et du genou.
 
Selon eux, les citoyens d’Abitibi-Témiscamingue sont victimes d’une injustice par rapport à ceux du reste du Québec. Si les orthopédistes de partout ailleurs au Québec peuvent faire des arthroplasties de la hanche et du genou sans restriction, ceux du CSSS Les Eskers de l’Abitibi, eux, sont soumis à des quotas liés au financement que le centre hospitalier reçoit du ministère de la Santé.  Afin de dénoncer cette situation déplorable, les cinq orthopédistes en poste ne répondent qu’aux urgences depuis le lundi 9 août.
 
Pendant ce temps, la liste des personnes en attente d’une chirurgie s’allonge. De 166 au début du mois d’août, le nombre de personnes en attente d’une prothèse à la hanche ou à un genou est passé à 199 selon les derniers chiffres du CSSS Les Eskers de l’Abitibi. De ce nombre, 20 personnes ont dépassé le délai maximum d’attente de 6 mois fixé par votre gouvernement avec la loi 33.
 
Dans un communiqué du 6 août, la direction du CSSS Les Eskers de l’Abitibi, chiffres à l’appui, donne raison aux orthopédistes en laissant entendre que ces derniers devraient « pouvoir  opérer 226 prothèses par année pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue seulement ». Cela dit, le centre régional en orthopédie dessert également la clientèle du Nord-du-Québec, pour laquelle, soit dit en passant, l’établissement hospitalier d’Amos ne reçoit aucun financement. Dans les faits, en 2009-2010, les orthopédistes du CSSS les Eskers de l’Abitibi ont effectué, toute clientèle confondue, 223 arthroplasties alors que le financement reçu du Ministère représentait 187 prothèses. D’après la présidente-directrice générale de l’Agence de la santé de l’Abitibi-Témiscamingue, Mme Lise St-Amour, c’est 300 000 $ que l’hôpital d’Amos a dû absorber à même son budget l’an dernier.
 
Monsieur le Ministre, puisque votre précédente carrière vous a fait passer par notre région, vous savez à quel point notre centre d’orthopédie constitue une fierté au chapitre de la qualité des soins prodigués. Limité dans ses actions, j’exprime la crainte de voir notre département d’orthopédie s’affaiblir au point de perdre cette crédibilité si chèrement acquise, et ce, au détriment de notre population. À la lumière des informations recueillies, j’appuie sans réserve les revendications des orthopédistes et de la direction du CSSS les Eskers de l’Abitibi pour un financement accru des arthroplasties de la hanche et du genou qui soit proportionnel aux besoins de la population de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec.
 
En vous remerciant à l’avance de l’attention portée à la présente, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

François Gendron
Député d’Abitibi-Ouest
Vice-président de l’Assemblée nationale