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Le Mouvement Montréal français
demande une application rigoureuse
et un renforcement de la Loi 101

(04/12/07) Les données du recensement de Statistique Canada en 2006 montrent que la proportion de citoyens de langue maternelle française est tombée en dessous de 80 % dans l'ensemble du Québec et sous le seuil de 50 % sur l'île de Montréal. Selon le critère de la langue d'usage à la maison, la proportion de francophones est passée de 83,1 % en 2001 à 81,8 % en 2006 dans l'ensemble du Québec, et de 56,4 % à 54,2 % sur l'île de Montréal.

La proportion de francophones à Montréal n'était jamais descendue en dessous de 60 % depuis 1871. Ce déclin du français à Montréal a une importance capitale pour l'avenir du français dans l'ensemble du Québec. La région métropolitaine accueille 85 % de la population immigrée, dont l'immense majorité réside sur l'île de Montréal. C'est dans l'île de Montréal que se font l'accueil et l'intégration des immigrants pour l'ensemble du Québec.

Selon le président du Mouvement Montréal français, Mario Beaulieu, «les résultats du recensement confirment la nécessité d'une application rigoureuse et d'un renforcement de la loi 101.» Il rappelle que la Charte a subi plus de 200 amendements qui ont eu pour effet de rétablir le bilinguisme institutionnel et de contrecarrer la progression du français au Québec. La Loi 101 visait à faire du français non pas une langue officielle, mais plutôt la seule langue officielle du Québec, comme c'est le cas pour la langue de la majorité dans la plupart des États à travers le monde. «Il est essentiel que les services publics du gouvernement du Québec et de l'administration de la ville de Montréal soutiennent le statut de la langue française comme langue publique commune. De plus, les critères d'accès à l'école publique française doivent s'appliquer au niveau collégial. Les réseaux universitaires anglophones doivent être subventionnés proportionnellement au poids démographique de la minorité historique de langue anglaise afin d'assurer un financement équitable du réseau francophone», déclare Mario Beaulieu.

Par ailleurs, selon Statistique Canada les transferts linguistiques des allophones vers le français  sont passés de 46 % à 51 % vers le français pour l'ensemble du Québec, et de 41 % à 46 % sur l'île de Montréal. Le MMF souligne que cette augmentation des taux de transferts linguistiques reflète en grande partie la sélection d'un plus grand nombre d'immigrants qui ont déjà effectué des transferts vers le français avant d'arriver au Québec. Les études ayant tenu compte de l'ensemble des facteurs déterminants ont montré que le pouvoir d'attraction intrinsèque du français progresse en fait moins rapidement que celui de l'anglais. De plus, les transferts linguistiques réels devraient atteindre le seuil souhaitable de 90 % pour permettre le maintien du poids démographique relatif des utilisateurs du français.