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Jour 1 Samedi 30 octobre 2004

Hommage à André Melançon
Texte intégral du discours de Louis Dallaire

Bonsoir,

Je m'associe aux voix de mes associés de toujours, Guy Parent et Jacques Matte, pour vous souhaiter la bienvenue au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. C'est pour nous un honneur et une fierté de vous présenter cette 23e édition. Merci d'être là.

J'aimerais saluer ce soir toute l'équipe du Festival qui travaille depuis plusieurs semaines avec entrain, et particulièrement la coordonnatrice cette année, Élaine Bibeau. J'aimerais qu'on les applaudisse

Nous aimerions aussi vous déclarer tout notre amour, vous le public, les commanditaires, les collaborateurs et les organismes gouvernementaux.

Ce Festival, nous vous en sommes redevable. Nous nous considérons en effet privilégiés de pouvoir réaliser un festival du cinéma international chez-nous et nous tenons à vous remercier de votre confiance indéfectible.

Ce soir, nous avons une tâche agréable et délicate. Agréable parce que c'est un ami du Festival dont il est question et qu'il est originaire de Rouyn-Noranda. Délicate parce qu'André Melançon n'aime pas les longs discours et qu'il ne court pas les honneurs.

Bien que l'on croit que tu mériterais de grands hommages André, on s'incline devant ta modestie. Il faudrait sans doute parler ici de ton "humbleté". On aurait bien voulu te rendre un hommage mérité mais comme ce n'est pas dans tes goûts et que tu ne nous le pardonnerais pas. Nous oublierons donc l'hommage.

Rassure toi André, nous ne dirons surtout pas que tu es un cinéaste chevronné, que tu as travaillé à près de 40 productions (film et télévision) en temps que réalisateur, scénariste et autant et sinon plus, comme interprète.

Nous tairons aussi le fait que tu as été un coach pendant 6 saisons à la Ligue nationale d'improvisation, intronisé en 2003 avec une fiche de 2049 improvisations « coachés ». On ne dira pas que tu es le seul à avoir passé le cap des 2000. Silence aussi concernant les 186 parties derrière le banc, 104 victoires et 82 défaites... Jamais nous ne dirons que l'on reconnaît là l'instinct du sportif abitibien.

Je te promet aussi que nous ne dirons pas publiquement que le Festival se souvient de ton passage avec les films: Le ciel sur la tête, Rafales, Fierro, l'été des secrets, Comme les six doigts de la main et l'émission des Beaux Dimanches en 1991: Le soleil se lève au nord à l'occasion du 10e anniversaire du Festival.

Silence aussi sur le film, La grenouille et la baleine, film sur lequel tu as travaillé à la scénarisation et qui a coûté, à chacun de nous, au moins un nouveau magnétoscope puisque que nos enfants le regardait sans arrêt.

Gardons aussi secret, que ton film Bach et Bottine remportait ici même, en 1984, le Prix du public Hydro-Québec.

Je me tairai sur le reste non, je ne dis rien!

Personne ne saura non plus que tu te caches parfois derrière ta caméra mais que malgré tout, cette caméra boit et reflète toute ta sensibilité et ton intégralité. Que tu as sans doute réinventé au Québec la direction des tournages avec les enfants. Que tu as été et tu es une source d'inspiration pour ces jeunes.

Personne n'a en effet besoin de savoir que les jeunes qui regardaient tes films dans le temps présentent maintenant eux-mêmes leurs films à notre Festival.

Cependant, permets-nous de raconter uniquement cette anecdote que tu as d'ailleurs largement livré à qui voulait bien l'entendre :

C'était à Rouyn-Noranda, à l'époque des huit cinémas, tu avais alors 14 ans.
Comme à ton habitude avec ton frère, tu es allé voir un film au cinéma Noranda, ici juste en face. C'était la présentation du film la Strada de Fellini.

À la fin du film, tu t'es retourné vers ton frère et tu lui as dit: " Moi aussi un jour, je vais faire des films".

Plusieurs années plus tard, le temps arrangeant bien les choses, tu rencontrais Frederico Fellini au Festival de Moscou. Tu lui as raconté cette histoire qu'il a trouvé drôle et sympathique.

André, pour immortaliser ce beau moment de ta vie, ce moment magique, nous t'offrons cette photo sans doute mémorable du lieu de ta naissance professionnelle, une photo de ton cinéma , le cinéma Noranda.

André Melançon, ce 30 octobre 2004 se souviendra de toi à l'occasion de ton passage au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, merci André !

Bon Festival!

Louis Dallaire, Jacques Matte et Guy Parent