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La Noranda responsable de négligences criminelles?
On réclame une enquête publique

(28/09/03) Hier, samedi 27 septembre 2003, le Téléjournal de Radio-Canada ouvrait son bulletin avec une nouvelle choc: de sérieuses allégations pèsent sur la compagnie Noranda. En effet, le réseau de télévision a obtenu un document compromettant: une lettre du chef du service de l'environnement de Mines Gaspé de Murdochville datée du 17 août 1990 faisant un rapport accablant à ses supérieurs au sujet du béryllium. Des échantillonnages de poussière montraient des taux de béryllium dépassant de 4 à 1000 fois la norme avec une moyenne d'environ 250 fois la norme. Une norme fixée par rapport aux possibilités d'effet cancérigènes et aux intoxications aiguës sévères qui ont eu lieu dans les années 40.

Aujourd'hui, à l'émission 5 sur 5 de Bernard Derome, la société d'État a diffusé d'autres détails dans un grand reportage de 11 minutes. On y apprend que la CSST n'avait pas reçu à l'époque la lettre compromettante. En fait, le premier cas de bérylliose-chronique au Québec a été porté à l'attention de la CSST en 1998. C'était un travailleur provenant de la fonderie de Rouyn-Noranda. Ce n'est qu'en décembre 2000 qu'un inspecteur de la CSST a commencé à fouiller le dossier à Murdochville.

Présentement, il y a 58 travailleurs qui sont affectés par les poussières de béryllium au Québec dont au moins 45 travaillaient à la compagnie Noranda. Principalement dans les fonderies de Montréal, Murdochville et Rouyn-Noranda.

Dans un autre ordre d'idées, La Dépêche publiait dans son numéro 21 les grandes lignes d'une recherche anthropologique de l'ethnologue Sylvain Beaupré sur la solidarité ouvrière à la mine Noranda. Un article de trois pages où il est largement question des rapports de production entre les immigrants polonais et les autres groupes ethniques à la mine Noranda entre 1926-1951, de la grève de 1953-1954 et des conditions de travail des mineurs jusque dans les années 1970.

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