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Taxer les transactions financières

(11/03/02) Selon l'Association québécoise pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens (ATTAC-Québec), la globalisation et la finance libérales ont renforcé les inégalités dans tous les pays d'une part, entre les pays du Nord et du Sud, d'autre part.

Pour ATTAC-Québec, elles ont aussi renforcé les inégalités entre les hommes et les femmes. Redistribuer les richesses pour favoriser un développement économique, social et humain équilibré sur l'ensemble de la planète est un objectif prioritaire. Les financements recourant au marché sont dans l'incapacité de jouer ce rôle. Les financements publics (aide au développement, prêts hors conditions du marché) doivent être considérablement développés, alors que leur part n'a cessé de se réduire depuis que la finance libéralisée domine. L'aide publique au développement est une des seules formes actuelles de financement échappant à la logique du marché: elle doit être accrue, malgré ses limites.  Mais l'objectif doit être de développer la taxation des transactions financières destinée à alimenter ces financements publics.

Les recettes de cette taxation (appelée aussi taxe de type Tobin) seront largement utilisées dans ce but redistributif à l'échelle internationale et dans les pays en proie à de profondes inégalités, avec l'objectif prioritaire de financer les dépenses permettant le développement humain (éducation, santé, agriculture). Car c'est dans les pays du G7 que sont concentrées les places financières et les principaux acteurs financiers qui dominent le marché des changes et la spéculation internationale. En frappant en priorité le c'ur du système financier international, une telle taxe affecte l'activité financière à sa source et permet une redistribution vers les pays de la périphérie.

Le gouvernement du Canada doit, en forçant le débat au Sommet du G8, honorer le vote pris à la Chambre des communes en mars 1999 en faveur d'une telle taxation et ainsi soutenir l'action des près de 1 000 parlementaires à travers le monde dont 40 députés fédéraux qui ont signé l'Appel mondial des parlementaires pour la taxe Tobin.