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Cultures GM pour résister au 2,4-D
Des cultures qui augmentent l’utilisation des pesticides
COMMUNIQUÉS DE PRESSE  -  21/11/12

LA FOSSE SIGMA LAMAQUE À VAL-D'OR
 
 

Dans son numéro 61, La Dépêche publie une entrevue avec Mme Martine Ouellet ainsi qu'une entrevue avec le v.-p. Finances d'Osisko, M. Bryan A. Coates, qui semblait avoir oublié les promesses faites aux Valdoriens concernant la fosse Sigma-Lamaque.
  
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Le 19 novembre, des organisations de la société civile de tout le pays ont dénoncé l’autorisation des premières cultures génétiquement modifiées (GM) résistantes au 2,4-D au Canada. Vigilance OGM, le Réseau canadien d’action sur les biotechnologies, Nature Québec, Équiterre, l’Association canadienne des médecins pour l’environnement et Prévenons le cancer ont uni leurs voix, craignant que l’autorisation de cultures résistantes au 2,4-D vienne accroitre la présence de pesticides dans l’environnement et dans le système alimentaire.
 
En dépit de préoccupations relatives à la santé et à l’environnement, Santé Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments viennent d’approuver des cultivars de maïs et de soya GM résistants au 2,4-D mis au point par Dow AgroSciences. Une autre variété de soya tolérant à plusieurs herbicides, dont le 2,4-D, devrait être également approuvée sous peu. Or, une étude récente provenant de données du gouvernement des États-Unis montre que l’apparition de mauvaises herbes résistantes aux herbicides a entraîné une augmentation de l’utilisation d’herbicides de 239 millions de kilogrammes entre 1996 et 2011. Cette analyse prévoit également que si les États-Unis approuvent le nouveau maïs GM résistant au 2,4-D, l’utilisation du 2,4-D sera 30 fois supérieure au niveau d’utilisation de 2010.
 
«Les recherches épidémiologiques des dernières décennies continuent de démontrer que les formulations de 2,4-D augmentent de façon importante les risques de cancer, en particulier le lymphome non hodgkinien», déclare le Dr Meg Sears (Ph.D.) de l’organisme Prevent Cancer Now. La recherche a démontré que le 2,4-D agit comme perturbateur endocrinien, et qu’il peut être lié de façon probante à des cancers, à des troubles neurologiques et reproducteurs. Il peut également affecter le système immunitaire. La Norvège et la Suède ont interdit le 2,4-D.
 
«Le gouvernement fédéral vient d’approuver une culture alimentaire GM qui résiste à un pesticide toxique, malgré le fait que les cultures résistantes au glyphosate ont entraîné une augmentation massive de l’utilisation des pesticides et créé de mauvaises herbes ultras résistantes. Avec les cultures 2,4-D, on risque de se retrouver avec le même problème», prédit Dr. Warren Bell, de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement.
 
Les cultures résistantes aux herbicides sont conçues pour tolérer la pulvérisation de certains herbicides chimiques. Les cultures GM résistantes au 2,4-D ont été mises au point pour remplacer les cultures GM résistantes au glyphosate, en raison du développement d’une résistance au glyphosate chez plusieurs espèces de mauvaises herbes(3). Plus tôt cette année, la revue Weed Science faisait état de la découverte d’une espèce d’amarante (Amaranthus rudis L.) résistante au 2,4-D aux États-Unis.
 
«Les cultures résistantes au 2,4-D sont un échec de l’industrie des biotechnologies. Les cultures GM résistantes aux herbicides sont un fiasco parce que les mauvaises herbes développent une résistance », dénonce Lucy Sharratt, du Réseau canadien d’action sur les biotechnologies. « Au mieux, les cultures 2,4-D sont une solution temporaire pour les agriculteurs qui se retrouvent pris dans une spirale chimique qui ne peut que s’aggraver.»



DES TERRES RARES D'ICI DANS VOTRE TÉLÉVISEUR?
 
 

Des terres rares de Kipawa et de Lebel-sur-Quévillon dans votre téléviseur ACL bientôt? Des gisements qui suscitent crainte et espoir. À lire dans le numéro 61 de La Dépêche.
  
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Portrait de la qualité des eaux de surface
Plus près de nous, «Selon le Portrait de la qualité des eaux de surface 1999-2008 du ministère de l’Environnement du Québec, la présence de glyphosate dans les cours d’eau est en augmentation dans les bassins versants à forte concentration de cultures de maïs et soya génétiquement modifiés», déclare Christine Gingras, agronome de Nature Québec et présidente de Vigilance OGM. «L’arrivée de variétés résistantes au 2,4-D risque de causer le même phénomène, en plus d’accroître la présence d’un cocktail de produits dans nos cours d’eau, dont les effets combinés et synergiques sont très peu connus à l’heure actuelle», rajoute Christine Gingras.
 
«Le Québec, l’Ontario et la Nouvelle-Écosse ont banni la vente et l’usage du 2,4-D à des fins esthétiques, en raison des risques que ce produit présente pour la santé, particulièrement celle des enfants, et pour l’environnement», affirme Nadine Bachand d’Équiterre. «Le fédéral doit limiter l’exposition des citoyens aux pesticides qui sont soupçonnés être à l’origine de troubles du système reproducteur ou de cancers, plutôt que d’en permettre un usage accru», renchérit-elle.


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Les organisateurs et confondateurs du Festival:
Louis Dallaire, Jacques Matte et Guy Parent.
L’ancien ministre libéral Pierre Arcand colporte des faussetés
Dans un autre dossier, contrairement à ce qui a été publié dans le Journal de Québec et le Journal de Montréal, dans un article citant l’ancien ministre de l’environnement Pierre Arcand, Nature Québec a tenu à préciser le 20 novembre dernier que monsieur Pierre Baril, nouveau président du BAPE, n’a jamais été ni président, ni membre du conseil d’administration de l’Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN), maintenant connue sous le nom de Nature Québec.
 
Dans l’article paru le 19 novembre, référant à monsieur Pierre Arcand, il est en effet écrit que «La nomination de l’ex-président de l’Union québécoise de conservation de la nature Pierre Baril, à la présidence du BAPE, risque d’entacher à son avis, la neutralité du BAPE, l’UQCN devenue Nature Québec étant décrit comme un groupe militant pour la défense de l’environnement.»
 
Tout au plus Monsieur Baril, au tournant des années 2000, a été conseiller bénévole de la commission agriculture de l’UQCN chargée de conseiller l’organisme sur les enjeux agricoles. On ne voit pas en quoi cela le discréditerait pour son travail au BAPE.
 
Nature Québec déplore que l’ancien ministre colporte des faussetés sans s’être donné la peine de vérifier auprès des principaux intéressés. L’organisme aurait également apprécié que le journaliste vérifie cette information avant de la reprendre dans le journal. Nature Québec espère que ce communiqué rectificatif soit publié par le Journal de Montréal et par le Journal de Québec afin de corriger tout préjudice que cette affirmation non fondée pourrait causer à monsieur Pierre Baril et à Nature Québec.