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Symposium 2008 sur l'environnement et les mines

(05/11/08) Mines et développement durable. Est-ce possible? C'était la question que d'entrée de jeu les organisateurs du Symposium 2008 sur l'environnement minier ont posée à la fois à sept panellistes et aux participants à la plénière qui a conclu l'événement hier. La réponse est venue clairement : c'est possible, mais à condition d'en faire un véritable choix de société. Même si certaines entreprises y consentent déjà des efforts importants, le défi à relever demeure considérable à la lumière de l'héritage du passé et des nouveaux contextes dans lesquels l'industrie minière évoluera.

Le professeur Michel Aubertin, titulaire de la Chaire CRSNG-Polytechnique-UQAT en environnement et gestion des rejets miniers, a, par exemple, expliqué qu'étant donné la teneur plus faible des gisements qui seront mis en exploitation, la quantité des rejets augmentera. Il en sera d'autant plus difficile de diminuer l'empreinte écologique de l'activité minière. Les panellistes ont aussi fait ressortir l'importance que les directions des entreprises adhèrent réellement aux principes du développement durable plutôt que d'en faire un outil de marketing. D'autres ont proposé la mise en place d'une certification environnementale comme celle qui existe en foresterie.

La matinée avait été consacrée à des présentations sur la restauration des sites, la qualité des eaux et les nouvelles tendances. Les participants ont ainsi profité d'un aperçu du projet Manitou-Goldex qui utilisera les résidus de la mine Goldex pour recouvrir et neutraliser les résidus générateurs de drainage minier acide de la mine Manitou. La conférence de M. Michel Allard, de l'Université Laval, aussi laissé peu de doutes sur les impacts du réchauffement climatique sur le pergélisol au Québec nordique. Ses travaux font nettement ressortir que si les températures atmosphériques ont augmenté de près de 0.27 °C/an de 1992 à 2005, la température à 20 m de profondeur dans le roc et le till s'est, elle, réchauffée de plus de 1.2 °C sur l'ensemble du Québec nordique. Il est facile d'en imaginer les conséquences néfastes sur les routes, les aéroports et les fondations d'édifice sans compte ce que cela suppose pour la faune et la flore.