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Le deuxième congrès international congrès sur les communications sans fil en milieux souterrains
Défi relevé

(27/08/08) Réunir en Abitibi-Témiscamingue à la fin du mois d'août autant de spécialistes des communications sans fil relève de l'exploit. Qu'ils quittent enchantés de la qualité scientifique du congrès et de l'accueil chaleureux de la communauté vald'orienne en constitue un autre.

Attirer près de deux cents personnes, provenant des milieux scientifique et industriel, présenter une quarantaine de conférences, plus un atelier, organiser de rencontres ciblées entre les participants, sans compter un magnifique banquet, voilà ce qu'ont réussi les membres du comité d'organisation, car plusieurs des congressistes ont manifesté leur désir de revenir dans deux ans.

La présidente du congrès Hasnaâ Aniss s'est dite étonnée par la rapidité avec laquelle s'est établie une atmosphère tout à la fois conviviale et productive. «Je crois, sincèrement, a-t-elle déclaré, que nous avons atteint tous nos objectifs.» Elle a poursuivi en remerciant les conférenciers, tous les bénévoles et les partenaires financiers du congrès. L'avenir démontrera sans doute la valeur des échanges qui ont eu lieu au cours de ces trois jours, mais la professeure Aniss est convaincue que le congrès a permis aux scientifiques comme aux industriels d'établir des bases de collaborations à venir.

Lors de la première journée, après l'accueil protocolaire, deux conférenciers ont annoncé qu'ils ont réussi à localiser des personnes ou des objets sous terre avec une précision de 50 centimètres. Jusqu'à maintenant, les meilleurs résultats se situaient dans l'ordre de plusieurs dizaines de mètres. Leurs travaux ouvrent de nouvelles portes quant à la localisation de travailleurs en difficulté ou à la télécommande de machines sous terre.

Un chercheur italien a, pour sa part, mis au point un modèle qui permettra d'étudier plus facilement la transmission d'une onde électromagnétique directement à travers le sol. Même, si on n'en est encore qu'à de faibles débits, qui suffiraient à peine à transmettre un signal en code morse, les prospectives semblent intéressantes. Là encore, on ne peut qu'imaginer les perspectives qu'apporterait la transmission d'un signal à haut débit au travers, par exemple, d'une masse rocheuse. D'autres chercheurs, français ceux-là, se sont davantage intéressés à la transmission d'un signal dans des tunnels, comme ceux qu'empruntent les chemins de fer. Dans le même esprit, ils se sont penchés sur la communication sans fil dans des tunnels ou même à l'utilisation du radar pour détecter des obstacles dans des galeries de métro.

Par ailleurs, aucours du congrès, les chercheurs français David Andreu et David Giraud ont pour leur part suscité curiosité et intérêt en présentant le corps humain comme un milieu confiné quant à la transmission des ondes électromagnétiques. Leurs travaux portent, en effet, sur l'utilisation de petits implants sur les nerfs ou les muscles de patients paraplégiques pour leur redonner une certaine mobilité par une stimulation électrique qui pour l'instant utilise une technologie filaire. L'une des prochaines étapes est de recourir à la technologie sans fil. Bien qu'ils n'en soient encore qu'aux premiers balbutiements, leurs recherches semblent prometteuses pour des personnes souffrant de blessures à la moelle épinière.

La séance industrielle a, de son côté, montré des technologies existantes recourant à des degrés divers au sans fil pour, par exemple, localiser du personnel ou des véhicules. Il a même été question d'un système d'alarme directement branché sur la lampe des mineurs pour leur demander d'évacuer la mine. Les présentations se sont poursuivies par la communication de résultats de recherche très pointue sur les antennes et la propagation d'un signal dans des galeries ou directement à travers le socle rocheux. Le prochain rendez-vous est à Val-d'Or en août 2010.