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Les coulisses du 25e Festival
AU JOUR LE JOUR

 

Une entrevue avec Jacques Matte
à la tête du Fetival depuis 25 ans

 

 

Les coulisses du 25e Festival
AU JOUR LE JOUR

 

Une entrevue avec Jacques Matte
à la tête du Fetival depuis 25 ans

 

 

JOUR 6 / 2 novembre 2006

BILAN DU FESTIVAL
Époustouflante, envoûtante, enivrante aura été cette 25e édition!

(02/11/06) Ce soir se termine cette 25e édition qui a vu plus de 20 000 personnes se déplacer pour venir apprécier et célébrer le 7e art. Malgré une première neige hâtive en cette fin d'octobre, une ambiance chaleureuse régnait à l'intérieur du Théâtre du cuivre et des différents lieux visités par le Festival. Résumons rapidement ces six jours de fête du cinéma qui se sont déroulés du 28 octobre au 2 novembre 2006 à Rouyn-Noranda et un peu partout en Abitibi-Témiscamingue.

C'est tout d'abord à différentes personnalités de la scène musicale originaires de la région qu'est revenu le rôle d'ouvrir cette 25e édition. Les Raoûl Duguay, Anodajay et Richard Desjardins nous ont chacun offert des prestations à saveur régionale qui sont venues éveiller chez certains de fortes émotions ou chez d'autres, le goût de danser.

Non sans audace, le Festival a cette année décidé d'ouvrir avec la première mondiale du long métrage québécois Le génie du crime. Tourné en 11 jours, ce film nous a permis d'apprécier le jeu de comédiens de renom comme Gilles Renaud, Patrick Drolet et François Papineau qui étaient d'ailleurs sur place pour nous présenter le film en compagnie du réalisateur Louis Bélanger, un habitué du Festival.

Plusieurs autres personnalités étaient présentes pour cette 25e édition et ont apporté, chacune à leur manière, une touche magique au Festival. Entre autres, du long métrage Congorama, le réalisateur Philippe Falardeau qui, une fois de plus, a su nous impressionner par son travail extraordinaire. Louis Champagne était également ici pour son film Les cavaliers de la canette pour lequel il porte à la fois les chapeaux de réalisateur, scénariste et comédien! Finalement, Ken Scott est lui aussi venu nous visiter pour présenter en première mondiale le très attendu Guide de la petite vengeance qu'il a scénarisé et pour lequel le comédien Gabriel Gascon était également présent.

L'un des moments forts de cette 25e édition fut sans doute l'hommage rendu au producteur Roger Frappier venu présenter Guide de la petite vengeance. Ce grand producteur nous a d'ailleurs gratifié de sa présence à plusieurs reprises auparavant puisque c'est à lui que l'on doit des films aussi connus que Le dernier glacier, Un zoo la nuit et Cosmos.

Autre moment fort: la présence de Michel Ocelot, réalisateur français de renommée internationale, venu nous présenter en première nord-américaine son film d'animation Azur et Asmar. Dès l'apparition des premiers mots au générique, l'ensemble de l'assistance a servi une ovation debout remplie d'admiration au réalisateur qui était présent lors de la projection. Cette réaction spontanée fut unanime et le cinéaste de renom fut doublement touché par ce geste puisque l'assistance était majoritairement composée d'enfants.

Les documentaires ont toujours la cote au Festival. À preuve, l'ovation servie à L'homme et son paradis terrestre et son «sujet», Henri Jacob et celle réservée à Nestor et les oubliés, film qui nous a permis de rencontrer Nestor lui-même, Louis Joseph Hébert, qui a profité de l'occasion pour partager avec nous ses réflexions sur la cause qu'il défend, les orphelins de Duplessis.

Bref, les 16 longs métrages, 28 courts ou moyens métrages et 16 films d'animation en provenance de 16 pays ont permis aux nombreux festivaliers de vivre un automne témiscabitibien comme on les aime, c'est-à-dire riche en images et en chaleur humaine.

Tout ne se passe pas qu'au Théâtre du cuivre

C'est avec le sentiment du devoir accompli que l'équipe d'Espace Vidéo a clôturé, le lundi 30 octobre en soirée, sa quatrième édition. Ce volet du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue présentait plus d'une quarantaine de courts métrages internationaux au Cabaret de la dernière chance de Rouyn-Noranda. La diversité de sa programmation, la qualité de son public et la présence d'une dizaine de réalisateurs du Québec et de la France ont largement contribué à la réussite de ce volet. Notons d'ailleurs que le court métrage Terreur au 3918 est reparti avec le grand Prix du public Télé-Québec, accompagné d'une bourse de 1 000 $.

Les courts métrages Après tout, Transparence et Les couleurs de l'automne ont pour leur part été non seulement diffusés dans le cadre de la programmation régulière du Festival, mais également au Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda. Les élèves ont ainsi pu questionner les réalisateurs de l'INIS Alexis Fortier-Gauthier et Henri Pardo sur leur travail.

Les Sorties Télébec et Couleur FM ont elles aussi fait plusieurs heureux aux quatre coins de l'Abitibi-Témiscamingue. Ville-Marie, Amos, Val-d'Or et La Sarre ont eu la chance de visionner le long métrage français d'Albert Dupontel Enfermés dehors, les courts métrages canadiens Sur la ligne et Jack et Jacques ainsi que l'animation allemande Delivery.

De retour cette année, l'Écran Radio-Canada à la Place Rouanda a attiré plusieurs centaines de personnes. Ce concept original, qui vise à rendre le Festival accessible au plus grand nombre possible de cinéphiles, présente des films québécois et des émissions populaires en présence d'invités, notamment Gilles Renaud, Luc Picard, Antoine Bertrand, Sylvie Moreau et Dan Bigras.

Et comme les organisateurs ont à coeur la relève, ce sont près de 5 000 élèves du primaire et du secondaire qui ont eu la chance d'assister à des programmes de films spécialement sélectionnés pour eux.

Une formule unique: la différence!

Le Festival est définitivement unique en son genre. Sa programmation, présentée par blocs de quatre heures, ne discrimine aucun genre cinématographique. Les films d'animation de même que les courts et moyens métrages sont les égaux des longs métrages sélectionnés. Cette programmation permet l'éveil d'une ambiance particulière où les cinéphiles ont l'opportunité de côtoyer les nombreux artisans du cinéma, eux aussi traités sur un pied d'égalité.

La nuit tombée, la ville ne cesse pas pour autant de bouger

Les Nocturnes, ces spectacles musicaux qui ont lieu après les projections afin de faire goûter aux festivaliers l'esprit ludique de notre région, nous ont cette année permis de découvrir un groupe composé de 15 musiciens! Oui, oui, vous avez bien lu, 15 musiciens de la Fanfare Pourpour, auxquels s'est joint Richard Desjardins le temps de trois chansons, ont fait vibrer les murs du Cabaret de la dernière chance et le coeur du public. Pour sa part, la Station d nous en a mis plein la vue et les oreilles avec sa soirée cinéma Drag Queens et l'ambiance électrisante qui y régnait.

Les lauréats du Festival!

Trois catégories, quatre prix : les grands honneurs du Festival récompensent les films favoris du public ou d'un jury composé de trois cinéphiles.

Prix Communications et société

Cette année encore, ce prix est octroyé afin de récompenser le long métrage qui s'est distingué non seulement par ses qualités artistiques, mais aussi par son apport au progrès humain et à la reconnaissance de valeurs éthiques, sociales et spirituelles. Ce sont les trois jurés Michel Defoy, Guy Marchessault et Gisèle Maheux qui ont eu la chance de choisir le gagnant parmi tous les films en lice. Ils ont retenu une oeuvre qui est à leurs yeux «une perspective rafraîchissante de dialogues entre humains de races, de langues, de religions et de cultures différentes». C'est donc le réalisateur d'Azur et Asmar, Michel Ocelot, qui s'est vu remettre une estampe de l'artiste québécoise Gianni Gamba intitulée «Promenade».

Prix animé Radio Nord Communications

L'animation française Azur et Asmar du réalisateur Michel Ocelot est récipiendaire du Prix animé Radio Nord Communications. Le souci du détail et la qualité des images ont su charmer petits et grands lors du ciné-muffin le dimanche matin.

Prix Télébec

Le jury Télébec, composé de Patrick Gauvin, Louis Hamelin et Lucie Legault-Roy, avait la délicate tâche de sélectionner un court ou moyen métrage parmi les 30 présentés cette année. Une bourse de 1 000 $ sera remise à Hisham Zaman, réalisateur de Bawke. Le propos et le traitement du sujet ont su capter l'attention des membres du jury.

Grand prix Hydro-Québec

Finalement, le Grand prix Hydro-Québec est remis au long métrage ayant obtenu la meilleure appréciation du public. À la suite du dépouillement final et pour la première fois dans l'histoire du Festival, ce sont deux films ex æquo qui ont remporté ce grand mérite, soit Avril, du réalisateur français Gérald Hustache-Mathieu ainsi que Guide de la petite vengeance de Jean-François Pouliot.

La 26e édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue se déroulera du 27 octobre au 1er novembre 2007.