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Achat de terres par des investisseurs étrangers
Le grand potentiel agricole du Témiscamingue menacé?
COMMUNIQUÉ  - 11/02/16

Témiscamingue
 
 

Le potentiel agricole du Témiscamingue est supérieur à celui des Prairies canadiennes. À lire dans La Dépêche numéro 66. Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.
L'Union des producteurs agricoles (UPA) est préoccupée par la présence, au Témiscamingue, d'investisseurs d'origine chinoise souhaitant faire l'acquisition de terres agricoles dans le but d'exporter de la luzerne séchée en Chine. Selon les informations disponibles, quatre promesses d'achat, d'un total de 3300 acres, seraient déjà signées. «La rentabilité d'un projet de luzerne séchée par l'achat de terres au Témiscamingue est très improbable compte tenu des conditions de ce marché. Il s'agit sans doute de placements spéculatifs présentés comme un projet agricole pour le rendre acceptable», a déclaré le président général de l'UPA, Marcel Groleau, lors de son passage au Témiscamingue le 10 février dernier.

Le président de l'UPA a rappelé que le phénomène d'accaparement et de financiarisation des terres n'est pas nouveau au Québec. En raison de la hausse fulgurante de leur valeur ces dernières années (27% en 2014; 600% depuis 1990), les agriculteurs doivent de plus en plus «compétitionner» pour l'achat des terres agricoles avec des sociétés et des fonds dont l'intérêt premier est l'augmentation de leur valeur foncière, puisque la rentabilité de leurs investissements repose strictement sur cet aspect. À témoin, des sociétés et des fonds d'investissement comme Pangea, Investerre Inc., Partenaires agricoles S.E.C., et Agriterra n'achèteraient pas des terres si leur valeur avait baissé de 600% depuis 1990.


AGROALIMENTAIRE
 
 

Lisez notre SPÉCIAL AGROALIMENTAIRE dans La Dépêche numéro 64. Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.
La région doit être prudente
«Si l'État n'intervient pas, l'accaparement des terres mènera à l'abandon de plusieurs projets d'établissement de la relève et de consolidation. Il est impossible, pour un producteur agricole, de concurrencer des sociétés et des fonds d'investissement pour qui la rentabilité des projets ne repose pas sur le rendement agronomique des terres», a indiqué le président de l'UPA d'Abitibi-Témiscamingue, Sylvain Vachon. «Ces nouveaux joueurs, peu importe leur origine, sont d'abord des investisseurs qui s'accaparent un bien rare, limité et essentiel pour l'humanité. La région doit être prudente face à ce genre de projet», a continué le président de l'UPA du Témiscamingue, Sylvain Baril.

L'UPA ne partage pas l'opinion du gouvernement du Québec selon qui les lois et règles actuelles protègent suffisamment notre patrimoine agricole. Nous assistons actuellement à un projet important d'achat de terres par des investisseurs étrangers, ce qui préoccupe grandement l'Union et les producteurs de la région.

Pour ces raisons, le gouvernement du Québec doit imposer à très brève échéance des mesures pour freiner l'appétit des fonds spéculatifs, qu'ils soient d'origine québécoise ou étrangère. Dans le cadre d'un mandat d'initiative sur le phénomène d'accaparement des terres agricoles en mars 2015, l'UPA a proposé aux membres de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles (CAPERN) de limiter à 100 hectares par année la superficie que toute personne ou entité peut acquérir, à l'exception des transferts intergénérationnels.

Compte tenu de l'intérêt soutenu des sociétés et des fonds d'investissement pour les terres agricoles dans le monde, le gouvernement doit agir s'il veut maintenir une agriculture d'occupation du territoire. L'UPA espère que la CAPERN, dans son rapport à venir, proposera formellement au gouvernement du Québec de suivre cette voie. «Il en va de l'avenir du modèle agricole québécois, de sa relève et de l'intérêt général de tous les Québécois», a conclu Marcel Groleau.


LA DEPECHE NUMERO 66Dans son édition numéro 66, La Dépêche souligne particulièrement le grand potentiel du Témiscamingue qui peut être menacé aussi par des projets de maternités porcines.

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