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Budget Bachand 2012-2013
Les réactions


Richard Desjardins
 
 

À la veille de deux spectacles bénéfice à Montréal, La Dépêche a rencontré MM. Henri Jacob et Richard Desjardins, respectivement président et vice-président de l’Action boréale de l’Abitibi-Témiscamingue, de même que M. Yvan Croteau, président du Réseau québécois des groupes écologistes et membre du conseil d’administration de l’Action boréale. Ils ont bien voulu répondre à nos questions sur le sujet de l’heure en Abitibi-Témiscamingue: les mines à ciel ouvert. À lire dans La Dépêche numéro 55.
  
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(20/03/12) «Gouverner, c’est choisir. Le gouvernement libéral a fait le choix de taxer les contribuables de la classe moyenne et aujourd’hui, il distribue des petits bonbons électoraux. Le Parti libéral choisit délibérément de gérer les apparences plutôt que de s’attaquer aux grands enjeux que doit affronter le Québec. Ce budget confirme, une fois de plus, que le gouvernement libéral perpétue l’injustice pendant que le Québec stagne.» C’est ce qu’a déclaré le député de Rousseau et porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique et de finances, Nicolas Marceau, en réaction au discours sur le budget présenté le 20 mars dernier par le ministre des Finances, Raymond Bachand.

En effet, à la lecture de ce budget, le gouvernement cherche à faire plaisir à tout le monde, en saupoudrant de multiples mesures. «C’est un petit budget rempli de petites mesures, mais les plus gros défis sont ignorés; il n’y a rien pour le décrochage scolaire, rien non plus pour l’accessibilité à un médecin de famille et la dette gonfle à vue d’œil. Jean Charest conserve son titre du premier ministre qui aura le plus endetté le Québec», a souligné M. Marceau.

La perte de contrôle des dépenses se confirme
Malgré l’avalanche de hausses de taxes et de tarifs imposées par le gouvernement libéral au cours des dernières années, les contribuables constateront aujourd’hui que leur gouvernement a perdu le contrôle de ses dépenses. «Les ministres du gouvernement Charest avaient promis que l’État ferait la plus grande part pour le retour à l’équilibre budgétaire. C’est faux. L’atteinte de l’équilibre budgétaire se fera parce que le gouvernement transfère ses hausses de dépenses à la dette. Ce tour de passe-passe est honteux, trompeur et irresponsable», a fustigé, pour sa part, le député de Richelieu et porte-parole de l’opposition officielle en matière de Conseil du trésor, Sylvain Simard.

L’opposition officielle fait aussi remarquer que le Vérificateur général soulignait il y a trois semaines que le gouvernement libéral allait dépenser 9,3 milliards de dollars de plus que lorsqu’il a présenté le plan de retour à l’équilibre budgétaire. Or, on apprend aujourd’hui qu’en trois semaines, cet écart vient d’augmenter de 1 milliard de dollars et atteindra 10,3 milliards de dollars de plus que les prévisions de départ.

Pour sa part, le député de Rousseau note que si l’équilibre budgétaire est atteint d’ici 2013-2014, c’est notamment grâce à l’entente sur l’harmonisation des taxes. «Pour 2014-2015, le ministre Bachand cherche encore 1 milliard de dollars. C’est donc signe que dans deux ans le risque est grand pour que le Québec se retrouve encore en déficit», prévient-il.

Dette : 11 G$ de plus que la prévision de 192 G$
Nicolas Marceau constate par ailleurs que le ministre Bachand rate sa propre cible pour le contrôle de la dette. «En 2010, le ministre prévoyait que la dette brute atteindrait 192 milliards de dollars en 2015. Le Vérificateur général nous a dit il y a trois semaines que ce serait finalement 202 milliards de dollars. On nous annonce aujourd’hui que ce sera 203 milliards de dollars. En clair, le gouvernement peut prétendre contrôler ses dépenses, mais ça demeure fictif: il augmente la dette pour y arriver», a reproché le député.

Une croissance économique anémique
Il déplore également l’incapacité du gouvernement libéral à redonner plus de vigueur à notre économie. «Les chiffres du ministère des Finances confirment que la croissance économique est moins élevée au Québec qu’ailleurs au Canada. Cette situation va perdurer encore pour les deux prochaines années. Il nous faut une vraie vision économique, une vraie stratégie qui va remettre le Québec sur les rails», a ajouté M. Marceau.

Plan marketing du Nord :
une stratégie libérale qui coûte cher aux contribuables

Le Parti Québécois dénonce les façons de faire du gouvernement libéral qui veut laisser croire qu’il fait le maximum pour tirer le meilleur de l’exploitation de nos ressources naturelles. «Malgré une orgie de mots, il cache un fait implacable: les redevances ne rapporteront que 350 millions à 400 millions de dollars par année d’ici cinq ans. Pendant ce temps, se tenant debout devant le lobby des minières, le gouvernement australien fait le choix courageux de taxer le surprofit des compagnies minières qui exploitent les ressources non renouvelables. Le plan marketing du Nord de Jean Charest n’est pas la bonne stratégie pour enrichir le Québec», a noté le député de Rousseau.

Le Parti Québécois est particulièrement surpris et inquiet de constater que le ministre des Finances annonce dans son budget que la Caisse de dépôt et placement se lancera dans le développement d’une ligne ferroviaire. «Nonobstant le caractère douteux de cette orientation, comment le ministre peut-il expliquer cette proximité entre lui et la caisse alors qu’il ne cesse de prétendre l’indépendance?», se demande Nicolas Marceau.

Aide à l’emploi : une intention gouvernementale virtuelle
De son côté, le député Sylvain Simard note que le gouvernement libéral prétend déployer de multiples mesures pour l’aide à emploi. «On peut considérer qu’il ne s’agira que de vœux pieux; il suffit de lire les annexes pour constater que le gouvernement libéral sabre 25 millions de dollars. Ça manque franchement de cohérence», a soutenu le député de Richelieu.

RVER : pas de garantie sur les coûts de gestion
Étonnée que le gouvernement se lance dans le RVER avant les conclusions du rapport D’Amours, l’opposition officielle s’inquiète du peu de garanties fournies sur les coûts d’administration de tels régimes gérés par le secteur privé. «Pourquoi ne pas avoir mis les institutions financières et les gestionnaires de fonds d’investissement tout comme les gestionnaires gouvernementaux en compétition dans un appel d’offres?», s’interroge le député de Richelieu.

Vieillir chez soi : une utopie libérale
Il ajoute que le Québec doit amorcer un vrai virage pour améliorer la qualité de vie de nos aînés. «Investir dans le maintien à domicile, c’est moderniser notre système de santé et c’est contribuer à ce que nos aînés vivent mieux, chez eux. Le budget Bachand passe totalement à côté de cet enjeu majeur. Augmenter le crédit d’impôt de 93 dollars par année pour soutenir un aidant naturel, c’est risible», a fait savoir Sylvain Simard.

«Ce budget caractérise bien l’échec du gouvernement libéral, incapable d’avoir du courage et de prendre des décisions. On est rendu au 8e plan pour juguler la crise forestière, au 4e groupe de travail pour conseiller le gouvernement sur le financement de la santé. Ça devient ridicule», a conclu Nicolas Marceau.


Décharge Un film de Benoît Pilon
 
 

«Décharge : un film d'action, un film important. Benoît Pilon, c'est un réalisateur qui est rendu connu au Québec; qui s'est intégré au niveau de la cinématographie québécoise de façon fort bien», a commenté le président du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue lors de la 30e édition de l'événement en octobre 2011.
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Logement, pauvreté et tarification: la «révolution culturelle» de Bachand se poursuit sur le dos des plus pauvres et de la classe moyenne, selon le FRAPRU
«La soi-disant révolution culturelle amorcée en 2010 par Raymond Bachand se poursuit avec ce budget et elle continue d'ignorer les besoins des plus pauvres, à faire payer plus que sa part à la classe moyenne, à épargner les contribuables à plus haut revenu et à distribuer les cadeaux aux grandes entreprises.» C'est en ces termes que le coordonnateur du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), François Saillant, a réagi au budget présenté par le gouvernement Charest.

Charest continue de renier sa parole
Selon le FRAPRU, même si le gouvernement Charest a augmenté de 2000 à 2500 le nombre de logements sociaux financés dans le cadre du programme AccèsLogis, il continue de renier l'engagement pris par le premier ministre lui-même lors de la campagne électorale de décembre 2008. Il avait alors promis par écrit d'assurer «la prolongation du programme AccèsLogis Québec pour 5 ans, à raison d'un minimum de 3000 nouvelles unités par année, pour un total de 15 000 nouveaux logements sociaux et communautaires». Cet engagement avait été respecté en 2009 et 2010, mais pas en 2011 où le nombre de logements financés est tombé à 2000.

Pour François Saillant, «le ministre Bachand jette de la poudre aux yeux quand il se sert du financement de 500 logements privés à loyer dit abordable en Abitibi, sur la Côte-Nord et dans des petites municipalités où le taux de logements inoccupés est inférieur à 1,5 % pour faire croire qu'il respecte son engagement de 3000 logements. En quoi, la construction de logements dont le loyer risque d'être fixé à plus de 1300 $ par mois aurait davantage atteint l'objectif, s'il avait rétabli les subventions spéciales de 14,2 millions de $ financées en 2010 pour faciliter la construction de logements sociaux dans ces régions.»

Le FRAPRU se questionne par ailleurs sur le «nouveau mécanisme de financement» mis en place, de manière expérimentale, pour 200 des 2500 logements annoncés dans AccèsLogis, surtout que le budget annonce que ce nombre sera porté à 500 unités au cours des deux prochaines années. Faute de connaître les modalités d'une telle réingénierie du financement, il se demande quels seront ses effets sur les locataires et sur la viabilité des logements sociaux réalisés.

François Saillant considère que les besoins de logement vécus par 261 000 ménages locataires québécois, auraient amplement justifié de financer un nombre beaucoup plus important de logements sociaux: «Le gouvernement a, à raison, augmenté le nombre de logements sociaux pour les aînés en perte d'autonomie pour le porter à 1250, mais cela n'en laisse que 1250 autres pour tous les autres besoins pourtant urgents des familles, des personnes seules et des personnes itinérantes de tout le Québec».

Le FRAPRU déplore que le gouvernement s'obstine à maintenir les prestations d'aide sociale des personnes considérées aptes au travail au niveau indécent de 587 $ par mois.

Tarifs : le pire est à venir
Le FRAPRU accuse par ailleurs le gouvernement d'ignorer les protestations qui se sont élevées de toutes parts face à sa révolution tarifaire de 2010 et de 2011. «Quand le gouvernement affirme que la classe moyenne sera épargnée par son budget, il oublie de dire que la hausse des droits de scolarité qui atteindra à terme 1625 $ par année commencera à faire sentir ses effets en septembre 2012. Il oublie de dire que, dès le prochain rapport d'impôts, la taxe santé qui est présentement de 100 $ par année sera portée à 200 $, peu importe le revenu des personnes. Il passe sous silence la hausse de 20 % des coûts d'électricité qui entrera en vigueur à partir de 2014 et qui s'ajoutera aux hausses régulières d'Hydro-Québec. Non, la classe moyenne et les ménages à plus faible revenu n'ont pas fini de payer», s'exclame M. Saillant.

Le FRAPRU est offusqué que le ministre Bachand ose dire que «chacun doit faire sa part» pour justifier ses tarifications injustes. Il déplore que le ministre des Finances s'acharne encore une fois à ignorer les autres options s'offrant au gouvernement et qui permettraient d'obtenir un meilleur financement des services  publics. Il cite l'augmentation du nombre de paliers d'imposition pour les contribuables à plus haut revenu, l'abolition de l'exemption fiscale de 50 % pour les gains de capital réalisés par exemple à la vente d'actions boursières ou d'immeubles, le rabaissement des plafonds des REÉR qui est présentement de 23 000 $ par année, la mise en place d'un impôt minimal et de paliers d'imposition pour les entreprises ainsi que le rétablissement de la taxe sur le capital au moins pour les institutions financières.


Procurez-vous La Dépêche numéro 4



De Val-d'Or à Vancouver, Roberto Luongo a toujours été la clé des succès de ses équipes. Lisez une entrevue de Luongo alors qu'il jouait pour les Foreurs de Val-d'Or dans La Dépêche numéro 4.
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Pas de solution au sous-financement des services d'aide à domicile
Les représentants des regroupements des entreprises d'économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) accueillent avec une grande déception le budget du gouvernement du Québec.

En effet, Mmes Marie-Claude Gasse, Hélène St-Laurent et M. J. Benoit Caron, les représentants de la Coalition des entreprises d'économie sociale en aide domestique, de l'Aile rurale des entreprises d'économie sociale et aide à domicile du Québec et de la Fédération des coopératives de services d'aide à domicile et de santé du Québec (FCSDSQ), estiment que les besoins réels de financement en matière de services à domicile n'ont pas été répondus dans le budget provincial d'aujourd'hui. Le gouvernement a notamment reporté dans les prochaines années la réponse aux besoins des usagers en augmentant de 1% par an le crédit d'impôt remboursable pour les personnes de 70 ans et plus.

On ne perçoit pas d'efforts concrets immédiats pour favoriser l'accès aux services d'aide à domicile aux personnes en perte d'autonomie. De toute évidence le travail reste à faire pour que le gouvernement considère l'investissement dans les services d'aide à domicile comme une solution.

Le ministre des Finances, M. Raymond Bachand déclarait pourtant récemment que les organismes d'économie sociale prodiguant aux personnes âgées des soins à domicile allaient jouer «un rôle majeur» pour permettre aux aînés de rester à domicile le plus longtemps possible et ainsi retarder leur départ vers le CHSLD. Ses propos avaient déjà donné beaucoup d'espoir aux représentants des regroupements de ces entreprises d'économie sociale en aide à domicile et force est maintenant d'admettre que malgré les bonnes intentions du gouvernement, l'investissement n'est pas au rendez-vous et que les annonces d'aujourd'hui n'auront pas d'impact significatif pour les usagers des services.

Une grande proportion de la clientèle de ces entreprises d'économie sociale dispose de moyens financiers plutôt modestes. «Nous avons pu observer au cours des dernières années un décrochage croissant de cette clientèle, souligne Marie-Claude Gasse de la Coalition, et un meilleur investissement fait dans le Programme d'exonération financière pour les services d'aide domestique (PEFSAD) aurait permis d'atténuer cette tendance».

Pour Hélène St-Laurent de l'Aile rurale, «il s'agit d'un manque de reconnaissance de l'importance des services rendus par les EÉSAD qui, sans compter leurs autres services, offrent annuellement 5,5 millions d'heures de services d'aide à domicile pour contribuer au mieux-être des personnes en perte d'autonomie».

Quant à lui, J. Benoit Caron, directeur général de la Fédération estime que le gouvernement du Québec aurait tout intérêt à manifester clairement sa préoccupation pour les personnes en perte d'autonomie et surtout à accorder une priorité stratégique au financement des services d'aide à domicile. « C'est un investissement qui aurait représenté une suite logique et cohérente de la volonté du gouvernement d'adopter la politique Vieillir chez soi », affirme M. Caron. Il faudra attendre l'adoption de la politique Vieillir chez soi et espérer…

Le Québec a la chance et le privilège d'avoir un réseau d'une centaine d'EÉSAD exploitées à des fins non lucratives qui ont pour mission de répondre aux besoins liés au vieillissement de la population et aux besoins croissants de services d'aide à domicile.

Plusieurs de ces entreprises de services d'aide à domicile composent depuis longtemps avec une grande précarité financière. Des investissements auraient été nécessaires pour mieux répondre aux besoins sur le terrain et ainsi assurer une qualité de vie convenable pour nos aînés.

Le gouvernement du Québec aurait tout avantage à investir dans les services d'aide à domicile et à informer la population de l'existence et des services qu'offrent les EÉSAD. On constate que les personnes en perte d'autonomie connaissent rarement les services auxquels ils peuvent avoir accès grâce, entre autres, au PEFSAD.

Mmes Gasse, St-Laurent et M. Caron tiennent à rappeler qu'il en coûte pourtant beaucoup moins cher à l'État de soutenir une personne à domicile que de l'héberger en CHSLD, et qu'au vu de cette équation évidente, le gouvernement du Québec aurait pu faire beaucoup mieux dans le budget déposé aujourd'hui.

Le réseau des EÉSAD est constitué de 6 500 travailleuses et travailleurs qui livrent 5,5 millions d'heures de services indispensables à plus de 81 000 usagers, qui sont majoritairement des personnes âgées en perte d'autonomie. Ces interventions quotidiennes et attentionnées contribuent très concrètement au droit fondamental des personnes âgées de vieillir chez elles.


Philippe Falardeau
 
 

À l'automne 2011, le réalisateur de MONSIEUR LAZHAR, Philippe Falardeau, a tenu un discours qui a ravi les festivaliers juste avant la projection de son film lors du 30e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. La Dépêche proposait dans son numéro 59, une section spéciale de 8 pages et de 50 photos sur le 30e Festival.
  
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L'APCHQ reste sur sa faim en l'absence de mesures plus substantielles pour le marché de l'habitation
Le budget du gouvernement du Québec 2012-2013 présenté le 20 mars dernier par le ministre des Finances ne fait écho à aucune des principales recommandations de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ). Par conséquent, en l'absence de mesures plus substantielles et structurantes pour le marché de l'habitation, l'APCHQ reste sur sa faim.

Remboursement pour immeubles locatifs vs habitations neuves
Essentiellement, l'APCHQ recommande l'octroi d'un remboursement de la TVQ semblable entre les immeubles neufs destinés à la propriété et celui destiné à la location. En effet, «depuis l'annonce du budget 2010-2011, le remboursement de la TVQ pour les immeubles locatifs est moins généreux, ce qui n'aide en rien à résoudre la pénurie de logements locatifs ou à réduire les pressions sur le gouvernement pour financer des logements sociaux», affirme Jean-Paul Filion, directeur principal du Service du développement des affaires et des relations gouvernementales de l'APCHQ. Rappelons que lors de ce même budget, le ministre des Finances avait augmenté les plafonds d'admissibilité au remboursement de la TVQ pour habitations neuves ainsi que le taux du remboursement. Réclamée depuis des années par l'industrie et applaudie par l'APCHQ, cette mesure n'avait malheureusement pas été envisagée pour le secteur locatif.

Neutralité de la taxe harmonisée
Par ailleurs, l'APCHQ demande des ajustements en prévision du nouveau régime de taxe harmonisée avec la TPS en 2013. En effet, il faudra de nouveau ajuster les remboursements pour habitations neuves afin de neutraliser l'impact de la taxe harmonisée sur le secteur de l'habitation et ainsi éviter qu'elle ne serve à augmenter les revenus du gouvernement. Dans certains cas, «l'habitation risque d'être l'unique secteur dont les charges fiscales pourraient augmenter à la suite de l'harmonisation, ce qui représente une situation inéquitable», mentionne M. Filion.

Aide à l'accession à la propriété
Enfin, l'APCHQ souhaite que le gouvernement manifeste un appui envers l'accession à la propriété, et ce, de manière générale en instaurant par exemple un crédit d'impôt qui pourrait se combiner avec le crédit fédéral, de façon à en multiplier l'impact pour l'ensemble des accédants à la propriété.

Encadrement de l'industrie de la rénovation
L'intervention gouvernementale dans la rénovation prend deux formes. D'une part, le gouvernement bonifie le programme Rénoclimat, qui vise l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments existants et qui constitue une mesure favorablement accueillie par l'industrie.  D'autre part, des mesures de lutte contre le travail au noir sont proposées, notamment la création d'une nouvelle unité d'enquête à la Régie du bâtiment du Québec. Ces mesures sont certes louables, mais elles entraînent un fardeau administratif pour les entreprises dûment licenciées, tout en laissant les entreprises «hors circuit» agir impunément. L'APCHQ recommande donc au gouvernement d'élargir son champ d'action lors des prochaines étapes, de façon à pouvoir aborder, entre autres, la question d'une garantie obligatoire et discuter de l'encadrement approprié de l'industrie de la rénovation.

Entrepreneurs autonomes
Le gouvernement entend préciser le champ d'intervention des entrepreneurs autonomes afin de réduire le nombre d'individus travaillant seuls sur les chantiers à titre de sous-traitants, et n'ayant pas à déclarer leurs heures à la Commission de la construction du Québec. L'APCHQ estime que les propriétaires d'entreprises doivent pouvoir œuvrer sur leurs chantiers sans pour autant avoir le statut de salariés, tout en étant propriétaires et seuls actionnaires de leur entreprise.

L'habitation, un secteur économique de premier plan
L'habitation occupe une place importante dans la vie des ménages ainsi que dans l'économie en général. «Selon la Société d'habitation du Québec, il s'agit en effet d'un secteur économique de premier plan, qui représente 8,3 % du PIB. Il ne faut pas tenir cette contribution pour acquise», conclut M. Filion. L'APCHQ entend donc poursuivre ses représentations pour encourager le gouvernement à doter le secteur résidentiel d'un environnement sain et compétitif, qui permette de répondre de manière efficace aux besoins des ménages, selon leurs besoins et leur capacité de payer.

Pour consulter le mémoire de l'APCHQ intitulé Consultations prébudgétaires du gouvernement du Québec 2012-2013, visitez le www.apchq.com/presse (dans la section «Espace de téléchargement»).


LE VENDEUR
 
 

Le vendeur, présenté en 1re québécoise lors du 30e Festival du cinéma, a permis à Gilbert Sicotte de remporter le Jutra du meilleur acteur. Pour plus de détails sur le 30e Festival consultez La Dépêche numéro 59.
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Bénéfices tirés des ressources naturelles: Tournant timide et insuffisant
Le budget 2012 amorce un virage timide et insuffisant pour tirer un peu plus de bénéfices de l'exploitation des ressources estime Nature Québec. «Le ministre Bachand colmate les brèches les plus évidentes et les plus gênantes dans le démarrage du Plan Nord et dans l'exploitation des ressources naturelles non renouvelables, mais ne démontre pas que les bénéfices du Plan Nord seront plus importants que le coût des investissements publics et les coûts environnementaux et sociaux», a déclaré Christian Simard, directeur général de Nature Québec. Même s'il entend doubler l'achat d'actions dans les compagnies minières et pétrolières, le Budget Bachand n'augmente pas les redevances minières et ne crée pas de fonds souverain digne de ce nom, contrairement à des pays comme l'Australie et la Norvège. Il n'entend pas exiger de participation dans les entreprises en échange des tarifs d'électricité ultra avantageux et de la construction de routes et autres infrastructures.
 
La mise aux enchères des ressources gazières ne touchera que les nouveaux permis et on ne corrigera que progressivement le coût des permis actuels qui sont au tarif tristement célèbre de 10 sous l'hectare.
 
Plan Nord: le gouvernement sent le besoin de planifier...après coup
Reconnaissant implicitement le manque de planification à la base du «Plan Nord», le gouvernement semble vouloir se rattraper timidement en commandant des études de faisabilité pour les principaux éléments de sa première phase de réalisation: gazoduc, ligne de transmission voire les voies ferrées. Mais on est encore loin des investissements en planification écologique ou en évaluation stratégique globale.
 
Réagissant aux critiques répétés quant l'absence de bénéfices à long terme, le gouvernement crée deux nouvelles structures: Ressources Québec et Capital mines hydrocarbures. Mais ces sociétés démarrent avec de faibles ressources pour être vraiment significatif en termes de participation de l'État dans les entreprises. Le versement de 25 % des redevances excédant 200 millions $ dans le Fonds des générations ne compense pas du tout les pertes importantes du capital nature liées à l'exploitation des ressources non renouvelables. Un fonds souverain corrigerait cette lacune
 
Pour Nature Québec, pour rendre le Plan Nord et l'exploitation des ressources naturelles non renouvelables acceptables, le gouvernement devrait aller au bout de sa nouvelle logique et se mettre au niveau des leaders mondiaux.
 
La forêt toujours fortement déficitaire
Le budget 2012 ne corrige pas l'aberration que constitue l'exploitation à forte perte des forêts québécoises. Le budget annonce un nouveau débours par l'État de 200 millions $ en travaux sylvicoles, alors que la couverture du coût de ce programme représentait jusqu'ici le seul bénéfice retiré par l'État de l'exploitation des forêts. L’augmentation prévue des redevances ne suffira pas pour retrouver la rentabilité des opérations forestières.
 
Où est le développement durable?
La seule véritable référence au développement durable est relative au plan de lutte au changement climatique. À cet égard, il n'y a aucune référence à l'impact du Plan nord sur le bilan des émissions de gaz à effet de serre du Québec. L'absence de toute référence dans ce budget à la Loi sur le développement durable et à sa stratégie, censée encadrer l'ensemble de l'activité gouvernementale, reste un mystère.


MARÉCAGES UN FILM DE GUY ÉDOIN
 
 

Marécages a été présenté par son réalisateur Guy Édoin dans le cadre du 30e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.
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Le goût amer de la continuité
«C'est près de trois milliards de dollars de compressions, dont 500 millions qui devaient provenir du ticket orienteur auquel le gouvernement a renoncé, que le ministre des Finances Raymond Bachand compte imposer aux services publics dans les deux prochaines années. Indifférent à l'impact sur la classe moyenne des mesures régressives annoncées au cours des deux dernières années et qui s'appliquent avec force en 2012, le gouvernement se vante de sa saine gestion », constate Carolle Dubé, vice-présidente de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).

Vieillir chez soi: un cadre financier insuffisant qui ouvre la porte à la privatisation
Les sommes annoncées aujourd'hui pour réaliser la politique Vieillir chez soi sont bien peu en regard des besoins. Ce qui est annoncé en grande pompe comme un investissement majeur est plutôt la continuité du plan d'action rendu public en 2007. En matière de soins à domicile, plusieurs experts estiment que pour couvrir 40 % des besoins, il faudrait un financement à hauteur de 500 millions. On est bien loin du 50 millions que le budget prévoit pour cette année!

Les mesures prévues pour actualiser la future politique destinée à soutenir les aînés, soit des crédits d'impôt remboursables pour ceux qui auront recours à des ressources privées, favoriseront un déplacement de l'offre de services vers le secteur privé, ce que déplore l'APTS qui réclame plutôt des services publics, accessibles et de qualité.

Groupe d'étude sur le financement des établissements par activité
L'APTS surveillera de près l'implantation d'un nouveau mode de financement des établissements en fonction des services offerts et du nombre de patients traités. Il faut en effet prendre en compte les risques attachés à cette réforme du mode de financement. Les coûts pourraient augmenter en raison des frais d'implantation du système, d'une hausse incontrôlée du nombre d'activités ou encore de la dispensation de services superflus jugés plus rentables par les établissements.

«Toute révision du mode de financement des établissements doit être inspirée avant tout par l'objectif d'améliorer l'accessibilité des services à la population», rappelle la vice-présidente de l'APTS.

Persistance des inégalités sociales et économiques
Contrairement à ce que le Ministre prétend, les inégalités socioéconomiques ont augmenté depuis le milieu des années 1990, comme le montre le coefficient de Gini. Les effets de la crise ont d'ailleurs accentué cette tendance depuis 2008. Il y a davantage de personnes à faible revenu, et cette réalité frappe particulièrement les personnes seules (une sur quatre vit sous le taux de faible revenu) et les aînés, dont la proportion de faibles revenus a plus que doublé à la suite de la crise.

Le gouvernement maintient pourtant des mesures inéquitables, dont la taxe santé qui atteint 200 $ cette année et la hausse des droits de scolarité de 1 625 $ sur cinq ans, contestée avec vigueur, mais à laquelle le gouvernement ne veut pas renoncer.

À propos de l'APTS
L'APTS est une organisation syndicale qui regroupe plus de 29 000 personnes, occupant des postes professionnels et techniques dans le réseau de la santé et des services sociaux, dont des technologistes et archivistes médicales, des technologues en radiologie, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes et des thérapeutes en réadaptation physique, des travailleurs sociaux, des psychologues, des techniciennes en diététique, des diététistes et des animateurs de pastorale.


mine à ciel ouvert de Val-d'Or



Plusieurs projets de mines à ciel ouvert de type «fort tonnage faible teneur» sont présentement sur la table en Abitibi-Témiscamingue. Les conséquences de ce type d'exploitation tant sur les plans économique et social, qu'environnemental sont importantes et font penser à celles de l'exploitation du pétrole dans les sables bitumineux de l'Ouest canadien. Faites le point sur la question avec La Dépêche numéro 54.
 
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Trop peu trop tard pour les aînés du Québec, déplore le Réseau FADOQ!
À la suite du discours sur le budget, le Réseau FADOQ estime qu'il s'agit d'actions qui auront des retombées tardives et insuffisantes au niveau des investissements pour les aînés.

Santé
Dans le domaine de la santé, la plupart des investissements annoncés ne seront effectifs qu'à partir de 2016, alors que les besoins sont criants dès aujourd'hui et qu'ils tendront à augmenter au cours de prochaines années.

D'ailleurs, il semble incohérent de présenter un budget sur la Politique Vieillir chez soi, avant même que les grandes lignes de celle-ci n'aient même pas été dévoilées par le ministère en charge de son déploiement.

Maintien à domicile
Le Réseau FADOQ reconnaît la bonne intention du gouvernement dans l'instauration d'un crédit d'impôt pour l'achat de biens visant à prolonger l'autonomie des aînés et la bonification du crédit d'impôt pour maintien à domicile.

Cependant, la croissance du nombre d'aînés qui auront des besoins dans ce domaine sera plus forte que l'effort que consent à faire le gouvernement. Ce qui a pour résultat que les aînés n'auront pas plus de services dans cinq ans qu'aujourd'hui. Il est bien beau d'ajouter des investissements en argent, mais encore faut-il savoir comment ceux-ci seront administrés.

De plus, ce nouveau budget pour financer les soins à domicile sera probablement puisé à même la taxe santé, à laquelle s'oppose le Réseau FADOQ puisque celle-ci impose une pression financière supplémentaire aux ménages à faible revenu, dont font partie bon nombre d'aînés au Québec.

Logements
Le Réseau FADOQ est satisfait de constater qu'il y aura des investissements pour favoriser le logement abordable, mais déplore l'absence d'information relative à l'ajout des 23 inspecteurs promis dans les résidences privées pour aînés, dont seulement 4 ont été embauchés à ce jour. De même, les besoins d'ajout de places en CHSLD sont criants et, une fois de plus, le gouvernement cache la poussière sous le tapis.

D'autre part, alors que le gouvernement vise à maintenir le plus longtemps possible les aînés à domicile, aucune mesure n'a été proposée pour alléger le fardeau que représente l'augmentation disproportionnée des taxes foncières pour les aînés, qui doivent malheureusement trop souvent se départir de leur résidence, faute de moyens.

Revenus
Le nouveau Régime volontaire d'épargne retraite (RVER) annoncé aujourd'hui n'est qu'un écran de fumée selon le Réseau FADOQ. Contrairement à l'intention du gouvernement de favoriser l'épargne chez la majorité des Québécois, celui-ci ne favorisera que les mieux nantis. « Les éléments sur lesquels ils se sont basés pour faire ce régime sont complètement erronés. », selon M. Danis Prud'homme, directeur général du Réseau FADOQ. Il est vrai que les Québécois doivent avoir une rigueur dans la planification de leur retraite, mais encore faut-il qu'ils aient l'argent pour y arriver. Il est regrettable que le gouvernement n'ait pas favorisé le véhicule de la Régie des rentes pour favoriser l'épargne des Québécois, alors qu'il s'agit d'une institution publique reconnue et transparente.

Alors que les consultations pour le RVER ne seront faites que l'année prochaine, un groupe d'expert de la Régie des rentes réfléchit actuellement à l'avenir des régimes complémentaires de retraite. Or, force est de constater que rien n'a été prévu pour protéger les droits des retraités dans ce budget.

Travailleurs d'expérience
L'idée de réduire la taxe sur la masse salariale pour maintenir plus longtemps en emploi les travailleurs d'expérience est une bonne initiative selon le Réseau FADOQ. Néanmoins, constatant que l'âge de la retraite au Québec est actuellement de 59 ans, il considère que le gouvernement rate sa cible en prévoyant des mesures pour les 65 ans et plus, omettant ainsi les 60 à 65 ans. Il faut commencer à mettre en place des mesures incitatives (par exemple : formation continue et crédit d'impôt) pour les travailleurs dès l'âge de 60 ans afin de favoriser leur rétention sur le marché du travail.

Il faut que le marché de l'emploi en général s'adapte aux travailleurs d'expérience, notamment par l'introduction de mesures d'aménagement du temps de travail pour une meilleure conciliation travail-retraite ainsi que pour favoriser l'effort des proches aidants auprès des personnes dans le besoin.

À la vue de ces annonces et du budget dans son ensemble, le Réseau FADOQ est à même de se demander ce que priorise le gouvernement: les ressources naturelles du Nord ou la qualité de vie de ses aînés?