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Projet de loi 39
Johanne Morasse propose des pistes de solutions à la crise forestière et réclame des consultations

(28/11/07) La députée de Rouyn-Noranda / Témiscamingue Johanne Morasse, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de forêts et de mines, a commenté hier à l'Assemblée nationale, le projet de loi 39, modifiant la loi sur les forêts, présenté par le Ministre des Ressources naturelles et de la Faune, M. Claude Béchard.

Prenant bien soin de mentionner qu'il y avait du bon dans ce projet, notamment au niveau des mesures visant à apporter plus de souplesse et de flexibilité à la loi sur les forêts, Johanne Morasse a tout de même exigé des consultations auprès des intervenants du milieu pour s'assurer que certains aspects du projet de loi 39 correspondent réellement aux besoins sur le terrain et apportent des pistes de solutions concrètes et immédiates pour permettre à l'industrie et aux travailleurs de la forêt de se sortir de cette crise sans précédent. Mme Morasse a souligné que parmi les modifications proposées par ce projet de loi dont il faudrait débattre, il y a celles qui touchent l'intention de ramener de un an et demi à six mois le délai après lequel le Ministre peut révoquer le CAAF d'une usine qui n'est plus en opération. L'aspect touchant l'exigence d'une certification forestière accrue devrait aussi être débattue pour s'assurer de l'efficacité d'une telle mesure.

«Je vois les adéquistes qui blâment le Parti Libéral et le Parti Québécois de tous les maux de la terre en termes de gestion forestière. Mais je ne les ai pas entendus encore proposer quelque solution que ce soit ou quelque piste d'action que ce soit en ce qui a trait aux programmes d'aides au secteur forestier. Alors, je vous inviterais, dans cette lignée, de pouvoir passer d'un mode Complainte du phoque en Alaska à quelque chose qui a un peu plus de teneur pour pouvoir apporter de réelles solutions à cette crise forestière», a déclaré Johanne Morasse lors de son allocution à l'Assemblée nationale hier.

La députée de Rouyn-Noranda / Témiscamingue en a d'ailleurs profité pour soumettre des pistes de solutions concrètes en soulignant que davantage d'efforts devraient être déployés pour que certains programmes d'aides puissent porter fruits de manière plus efficace. Notamment, en ce qui concerne le programme d'aide aux travailleurs âgés; le programme de formation vers le secteur minier; le programme pour favoriser et stimuler l'innovation industrielle; et le programme de mise en valeur des forêts. Autant de programmes dont les objectifs étaient bien nobles, mais qui n'ont jamais eu les moyens de leurs ambitions. «Prenons le programme de mise en valeur des forêts, explique Johanne Morasse. Le Ministre des Ressources naturelles avait promis de mettre de l'avant le plus ambitieux plan sylvicole jamais vu au Québec. Bien, effectivement, à ce jour, on ne l'a pas encore vu, parce qu'on était censés passer d'une sylviculture dite à rendement soutenu à une sylviculture intensive, mais pour pouvoir pratiquer de la sylviculture intensive, encore faut-il y consacrer les énergies et l'argent nécessaires pour pouvoir passer de rendement soutenu à rendement accru. Si on investit moins en sylviculture, ça veut dire qu'il y aura moins de rendement au niveau de nos calculs de possibilité de remise en production, ce qui fait en sorte qu'en bout de ligne, après une période de croissance de 50 ou 60 ans, on n'aura pas les rendements qu'il aurait fallu avoir pour pouvoir soutenir notre industrie.»

Madame Morasse s'est également attristée de constater le tablettage d'une cinquantaine de recommandations du Rapport Coulombe avec l'abolition de son comité de mise en oeuvre annoncé récemment par le Ministre Claude Béchard. Et elle déplore aussi qu'il n'y ait rien dans le projet de loi 39 en ce qui concerne l'avenue prometteuse de la bioénergie, qui permettrait à l'industrie forestière de transformer des millions de tonnes de résidus forestiers (qui lui coûte une fortune à se débarrasser) en éthanol cellulosique, ce qui nous permettrait collectivement de diversifier notre capacité à devenir indépendant sur le plan énergétique.

La porte-parole du Parti Québécois en matière de forêts et de mines, a conclu son allocution en réclamant des consultations sur le projet de loi 39 de sorte que l'on puisse discuter en détails des mesures proposées pour qu'elles puissent mieux correspondre aux besoins urgents que vivent les travailleurs forestiers et l'industrie, et ainsi les aider à passer à travers cette crise.